« Dites aux petits enfants de prier pour la France, car elle en a grand besoin. »

 

Novembre 1947, la révolution gronde en France. Le pays est au bord de l’abîme : faillite économique due à une gestion calamiteuse de l’après-guerre, impuissance des pouvoirs publics, grèves à caractère insurrectionnel dans un climat international de guerre froide, tout est prêt pour le Grand Soir que les communistes attendent en France depuis 1944. (…)

« Le moment viendra où le danger sera grand, on croira tout perdu, là je serai avec vous, ayez confiance », avait dit la Très Sainte Vierge en 1830.

Que l’Immaculée soit intervenue en 1947 dans nos affaires politiques remet en cause l’agnosticisme de notre histoire officielle et le laïcisme bétonné de notre État républicain. Car les faits sont là. (…) Les apparitions de l’Île-Bouchard, dont l’Église a permis le culte public et les pèlerinages, s’inscrivent dans la suite merveilleuse des interventions divines sur la France, honorée des titres de “ Fille aînée de l’Église ”, de “ Nation prédestinée ” et de “ tribu de Juda de la Nouvelle Alliance ”. (…)

« Le lundi 8 décembre 1947, j’allai faire une prière à l’église Saint-Gilles en me rendant à l’école à 1 h avec Jeanne, ma sœur, et Nicole, ma cousine», raconte Jacqueline Aubry, douze ans. Jeanne, sa sœur, a sept ans et demi, Nicole dix ans. Les sœurs de l’école leur ont recommandé de prier ce jour-là spécialement pour la France. « On prit de l’eau bénite dans le bénitier, on fit le signe de la Croix et la génuflexion, puis on alla à gauche par la nef. En passant devant la statue de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus on s’arrêta devant elle et, debout, on récita un “ Je vous salue Marie ”. »

Pieuse coutume instituée par le curé de L’Île-Bouchard, l’abbé Ségelle, dévot et apôtre de la petite Thérèse. N’était-elle pas, depuis le 3 mai 1944, patronne secondaire de la France avec sainte Jeanne d’Arc ?

Précisément, l’histoire locale raconte que Jeanne d’Arc fit halte à L’Île-Bouchard, avant d’arriver à Chinon, le 6 mars 1429. Elle franchit le portail nord de l’église Saint-Gilles, et pria devant le maître-autel.

C’est ainsi que les deux “ saintes de la Patrie ” introduisirent les petites filles auprès de leur Reine.

« Puis, on s’avança jusqu’au fond, devant l’autel de la Sainte Vierge. On s’agenouilla à droite, sur les premiers prie-Dieu et on récita une dizaine de chapelet. Alors je vis tout à coup à ma gauche, entre le vitrail et l’autel, une grande lumière, vive mais non éblouissante, au milieu de laquelle apparut une belle Dame, se tenant dans une grotte et ayant à sa droite un ange. Sous ses pieds, on lisait l’invocation : “ Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. ” Je poussai du coude Nicole qui était tournée d’un autre côté et je lui dis :

– Regarde donc !

« Nicole regarde ainsi que Jeanne. Elles firent :“ Oh ! ” en mettant leur main droite à leur bouche, puis Nicole s’écria : “ Oh ! la belle Dame ! ”

« Quant à Jeannette, elle fut sidérée par l’Ange :

– Oh ! le beau Ange ! Oh ! le beau Ange ! fit-elle les mains jointes en se relevant. » (…)

« On s’arrêta de prier puis, plutôt effrayées, on sortit de l’église. On aperçut dans la rue Sergine Croizon [treize ans] et sa petite sœur Laura [huit ans et demi] qui allaient à l’école. On leur raconta ce qu’on avait vu et elles rentrèrent avec nous dans l’église pour voir la Dame. »

Les cinq fillettes s’engagent ensemble dans la nef de la Sainte Vierge. Lorsqu’elles sont à la hauteur de la statue de sainte Thérèse, Laura s’écrie : « Je vois une belle Dame et un Ange ! » Mais Sergine, elle, ne voit rien.

Arrivées devant l’autel, elles s’agenouillent devant la belle Dame qui les a attendues. Elles récitent un Notre Père, une dizaine de chapelet et trois fois l’invocationÔ Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Cette prière terminée, la Dame disparaît, après leur avoir souri à toutes, spécialement à Jeanne Aubry, la plus petite. Alors les enfants se lèvent et vont à l’école.

LE PREMIER RÉCIT

L’école Saint-Gilles était tenue par des religieuses de Sainte-Anne, institutrices et gardes-malades très aimées de la population. Chassées en 1910 par la République, elles étaient revenues, en habit séculier, dès 1911. Le curé de l’époque avait alors consacré l’école à la Sainte Vierge. (…) En arrivant sur la cour de récréation, les enfants racontent à leurs compagnes ce qu’elles ont vu, puis viennent le redire au curé et à sœur Saint-Léon de la Croix, la directrice de l’école. Cette dernière traite Jacqueline de folle et monsieur le Curé lui dit :

« Tu as vu trouble à travers tes grandes lunettes. »

Elle était myope en effet, et portait des lunettes, détail important. Intrigué, le curé se décide cependant à interroger séparément les enfants, en présence de sœur Saint-Léon. Jacqueline raconte :

« J’ai vu une belle Dame vêtue d’une robe blanche, ceinture bleue, voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. À son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d’or et à l’extrémité duquel était suspendu un beau crucifix en or. Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises. La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. À ses pieds, cinq roses, de couleur rose, lumineuses, formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre.

« L’Ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte mais en dehors d’elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame et à sa droite. Il était vêtu d’une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lis blanc et l’autre main reposait sur sa poitrine. Les cheveux étaient blonds, en forme d’anglaises. » (…)

Les autres petites filles ayant fait la même description, monsieur le Curé quitte l’école en leur recommandant de rester bien sages. Aussitôt après son départ, Jacqueline s’approche de la sœur directrice et lui dit :

« Ô chère sœur, si vous saviez comme la Sainte Vierge était belle ! »

– Puisqu’elle était si belle, réplique la sœur, si j’avais été à ta place je serais restée à l’église. »

Prenant sa maîtresse au mot, Jacqueline invite ses amies à retourner à l’église, en leur disant :

« Allons voir si elle y est encore ! »

« PRIEZ POUR LA FRANCE. »

À peine les enfants sont-elles à genoux devant l’autel de la Sainte Vierge, que la belle Dame, accompagnée de l’Ange, se montre de nouveau à elles.

Prenant la parole pour la première fois, avec une expression d’indicible tristesse, elle leur dit :

« Dites aux petits enfants de prier pour la France, car elle en a grand besoin. »

La Dame a insisté sur le mot “ France ”. Poussées par Jacqueline, les deux plus petites demandent :

« Madame, êtes-vous notre Maman du Ciel ? »

Le visage de la Dame s’éclaire d’un sourire, et elle répond d’une voix douce et lente :

– Oui, je suis votre Maman du Ciel. »

En prononçant le mot “ Ciel ”, la Sainte Vierge a tourné ses yeux bleus très purs vers le Ciel. Jacqueline s’enhardit et demande elle-même à la Dame :

« Quel est l’Ange qui vous accompagne ?

L’Ange se détourne et répond en souriant :

– Je suis l’ange Gabriel. »

Ce furent les seules paroles prononcées par l’Ange à l’adresse des enfants, pendant toutes les apparitions. Puis la Dame tend la main droite et dit :

« Donnez-moi votre main à embrasser, chacune à votre tour. »

Elles approchent sans crainte et la Dame, se penchant, prend lentement leur main droite, l’embrasse sur sa face dorsale, à l’extrémité de l’index, du médius et de l’annulaire et leur dit en les congédiant :

« Revenez ce soir à 5 heures et demain à 1 heure. »

Alors la vision disparaît et les enfants retournent à l’école. Elles remarquent que la trace du baiser de la Dame est restée sur leurs mains et se signale par un ovale blanc. « Dépêchons-nous, dit Jacqueline, la chère sœur sera bien obligée de nous croire, cette fois-ci. » Malheureusement, la trace disparaît à la sortie de l’église pour l’une, à la porte de l’école pour les autres.

DESCENDUE DU CIEL AVEC SON CORPS

Nous étions en 1947. Le pape Pie XII se préparait à définir solennellement le dogme de l’Assomption de la Très Sainte Vierge, montée au Ciel avec son corps. Comme c’était un sujet d’ardentes controverses dans l’Église, le Pape allait devoir faire appel à son magistère solennel et infaillible. Eh bien ! à L’Île-Bouchard, la Reine du Ciel a voulu manifester d’avance la vérité du dogme, qui sera défini le 1er novembre 1950. En embrassant la main des enfants, et en y laissant une trace sensible de son baiser, la Sainte Vierge a voulu faire comme Jésus, son Fils, avec Thomas l’incrédule : Donne ta main et mets-la dans mon côté… (…)

LA DAME EST REVENUE ET NOUS REGARDE

Lorsque les enfants arrivent à l’école, la sœur directrice demande aux petites d’où elles viennent :

« Nous venons de l’église, répond Jacqueline, vous nous avez dit que nous aurions dû y rester.

– C’est bien, et qu’avez-vous vu ? »

Les fillettes relatent ce qu’elles ont vu et rapportent les paroles de la Dame. Plus troublée qu’elle ne veut le paraître, sœur Saint-Léon demande à 16 heures à Jacqueline et à Nicole de lui raconter, séparément et par écrit, ce qu’elles ont vu et entendu lors des deux apparitions au début de l’après-midi. Les deux copies relatent les mêmes choses, avec les mêmes détails.

Au soir du 8 décembre à 17 heures, un salut du Saint-Sacrement, précédé du chapelet, est donné dans l’église Saint-Gilles. Seule Jacqueline est présente. Pendant la cinquième dizaine, l’enfant manifeste une inquiétude évidente, tournant la tête à droite, à gauche, semblant chercher quelqu’un.

Enfin, quoique cela soit défendu, elle retourne la tête et, de ses yeux suppliants, fixe ceux de sœur Saint-Léon de la Croix comme pour demander quelque chose. La sœur lui fait signe de se retourner vers l’autel. Jacqueline obéit aussitôt. C’est d’ailleurs le début du Salut, et la belle Dame, car c’est elle ! disparaît alors, s’effaçant au moment où le curé apporte le Saint-Sacrement sur l’autel de la Sainte Vierge.

Après la bénédiction, lorsque le curé rapporte le bon Dieu au maître-autel et qu’on entonne le chant : “ Ô Marie ! conçue sans péché, priez pour la France ”, la Dame et l’ange réapparaissent dans la lumière. Sœur Saint-Léon, après avoir congédié les autres enfants, s’approche de Jacqueline qui lui dit :

« Chère sœur, la Dame est revenue, elle est là, elle nous regarde ; que faut-il faire ?

– Mais, où est-elle ? demande la sœur décontenancée.

– Voyons, vous la voyez bien, chère sœur, elle est là. »

La sœur conseille alors à Jacqueline de réciter avec elle son chapelet et s’agenouille près d’elle. « Alors je puis dire que c’est la seule fois où j’ai vu la Sainte Vierge tant sourire, racontera Jacqueline. Devant la chère sœur qui avait peur, mais qui avait peur ! elle souriait. »

Lorsque la dizaine est terminée, Jacqueline dit :

« Elle est partie !

– Ouf ! » fait la sœur Saint-Léon, qui s’empresse d’aller tout raconter au curé.

Le fait que la Dame ait disparu juste au moment où le Saint-Sacrement était apporté dans sa chapelle frappa le bon abbé Ségelle. « Ce soir, monsieur le Curé commença à être touché,racontera Jacqueline. Il fut frappé par le fait que la Sainte Vierge avait disparu au moment où il avait apporté le Saint-Sacrement. La Sainte Vierge s’était effacée pour laisser la place à son Fils. Il se disait : “ Une enfant ne peut pas inventer cela. ” » (…)

POUR LA FRANCE EN GRAND DANGER

Le mardi 9 décembre 1947, les quatre fillettes essuient les rebuffades des grandes personnes auxquelles elles racontent leurs visions.

« Que me racontes-tu là ?…

– Tu es folle !…

– Tu es une sotte !…

– Cesse de me raconter de telles histoires ! »

« Croyez-y pas si vous voulez, moi z’ai vu, z’y crois », répond invariablement Jeannette Aubry. Sa mère, pourtant, lui interdira ce jour-là d’aller à l’église après la classe, pour voir la Dame :

« Je te le défends ! C’est pas la Sainte Vierge que tu vois, c’est le diable. Si tu retournes à l’église à 5 heures, la belle Dame, comme tu dis, t’emmènera et tu ne me verras plus. » Comme à Fatima ! où le curé disait que c’était peut-être le diable.

À 1 heure de l’après-midi, les voyantes se placent, comme la veille, devant l’autel de la Sainte Vierge, et commencent le chapelet. Bientôt la lumière apparaît, « un globe de lumière » s’ouvre et un rideau argenté se déploie, couvrant la moitié du vitrail de gauche et la moitié de l’autel de Notre-Dame des Victoires. Sur ce fond de rideau se détache une grotte et, dans cette grotte, la Dame. À quelque distance, sous une voûte de rocher, l’Ange, à gauche de la Dame, cette fois.

Sous les pieds de la Dame, l’invocation de la veille : “ Ô Marie conçue sans péché… ” a été remplacée par ces mots : “ Je suis l’Immaculée Conception ”. Des lettres brillantes, en partie cachées par les mains de la Dame, apparaissent sur sa poitrine : MA … CAT.

Les voyantes sont seules dans l’église. Trois amies les attendent dehors. Jacqueline a promis de demander à la Dame si elles pouvaient entrer. Elle le fait.

« Oui, répond la Dame, mais elles ne me verront pas. »

Jacqueline s’empresse d’aller le dire à ses amies. Une femme du village, madame Trinson, survenue sur les entrefaites, se joint aux enfants et pénètre avec elles dans l’église.

Dès le retour de Jacqueline, la Dame levant sa main droite à la hauteur de sa joue, fait signe de l’index d’approcher. Quand les quatre fillettes sont près d’elle, elle les invite à s’approcher d’elle :

« Embrassez la croix de mon chapelet. »

Jacqueline et Nicole, en se haussant sur la pointe des pieds, parviennent à atteindre le crucifix que la Dame tient dans sa main, mais Laura et Jeannette, trop petites, doivent être soulevées à bout de bras par Jacqueline. Ce que celle-ci fait sans aucun effort.

Lorsqu’elles ont, toutes les quatre, baisé le crucifix d’or, elles font très, très lentement, le signe de Croix, à l’imitation de Celle qui vient de les unir d’une manière si simple mais très intime à sa compassion. « Qu’il est impressionnant ce signe de la croix ! » diront-elles.

Puis la Dame, devenue subitement toute triste, dit :

« Je vais vous dire un secret que vous pourrez redire dans trois jours : Priez pour la France qui, ces jours-ci, est en grand danger. » (…)

Puis la Dame continue :

« Allez dire à monsieur le Curé de venir à 2 heures, d’amener les enfants et la foule pour prier. »

Jacqueline se retourne alors vers madame Trinson, et les trois amies, et leur dit :

« La Sainte Vierge demande la foule. Où donc la prendre ?

Madame Trinson, très émue, lui répond :

– Ne te tourmente pas, ces petites et moi la commençons. »

UNE ÉCOLE DE PRIÈRE

Alors madame Trinson, les trois fillettes et les voyantes récitent deux Ave Maria et l’invocation “ Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. ” La Dame et l’Ange se sont associés à leur prière jusqu’à ces paroles : “ Sainte Marie, Mère de Dieu… ” exclusivement, les laissant dire seules la deuxième partie de l’Ave Maria.

Aussitôt après, la Dame, redevenue souriante, prend la parole :

« Dites à monsieur le Curé de construire une grotte le plus tôt possible, là où je suis, d’y placer ma statue et celle de l’Ange à côté. Lorsqu’elle sera faite, je la bénirai. »

Et elle disparaît. La vision a duré de huit à dix minutes. Quand le curé apprend que la Dame demande qu’on revienne à l’église à 2 heures, il s’impatiente : « 2 heures ! C’est l’heure de la classe. Qu’elles aillent en classe et qu’elles obéissent à leurs maîtresses ! » Jacqueline revient en pleurs à l’école.

« Sœur Marie de l’Enfant-Jésus, raconte-t-elle, me demande pourquoi je pleure. Je lui raconte les faits. Elle me dit la même chose que monsieur le Curé : il faut obéir. Je lui rétorque : “ Mais la Sainte Vierge est au-dessus de monsieur le Curé, il faut lui obéir. ” La sœur me regarde toute triste. » Rien n’y fait, et il faut attendre la fin de la classe pour retourner à l’église.

Une quarantaine de personnes y sont déjà, adultes et enfants confondus. Au bout d’une dizaine de chapelet, la Dame apparaît et organise elle-même la prière :

« Chantez le “ Je vous salue, Marie”, ce cantique que j’aime bien. »

Elle aime bien ce cantique, parce qu’il se termine par une prière pour la France, comme à Pontmain, où elle ne pouvait cacher sa joie d’entendre le beau cantique “ Mère de l’espérance ”, qui lui rappelle que la France lui a été consacrée par « un de nos souverains ».

Le cantique terminé, elle reprend :

« Je veux que les personnes qui sont dans l’église s’approchent de moi et prient avec vous. »

Tous se regroupent pour continuer le chapelet. À la fin, la Dame commence elle-même l’invocation :

« Ô Marie conçue sans péché…

Et les enfants, suivis par les assistants, reprennent :

– Priez pour nous qui avons recours à vous. »

À la fin, la belle Dame trace un grand signe de croix, fixant son regard sur chacun.

Il est vraiment touchant de voir la Sainte Vierge organiser elle-même les chants et la prière de ses enfants, comme une bonne mère ou une maîtresse d’école, soucieuse de montrer l’exemple pour bien enseigner. Elle a inauguré là une véritable “ école de la prière ”, « l’œuvre la plus malaisée dans un temps où l’irréligion domine les sociétés » (article 116 de notre sainte Règle des Petits frères du Sacré-Cœur).

Et cette prière ne laisse pas d’être efficace.

LE JOUR OU LA GRÈVE RECULA

Ce même 9 décembre, à la stupéfaction générale, le Comité national de grève de Paris donnait l’ordre de reprendre le travail. Le revirement fut aussi brusque qu’imprévu. La veille encore, on exhortait les grévistes à « tenir et vaincre », puis brusquement, sans les consulter, l’ordre était donné de cesser la grève. (…)

Pour nous, nous n’hésitons pas à voir dans la conjonction des événements surnaturels de L’Île-Bouchard avec la fin de la grève générale la marque d’une intervention déterminante de la Sainte Vierge, ce qui n’exclut pas qu’elle se soit servi de causes secondes.

UN SECRET POUR LA FRANCE

Le mercredi 10 décembre, la nouvelle s’est répandue dans les environs. Il y a près de cent cinquante personnes dans l’église. Sur le coup de 13 heures, les fillettes se lèvent toutes les quatre ensembles :

« La voilà ! »

Notre-Dame leur demande de chanter le “ Je vous salue Marie ”. Ce qu’elles font sur un air propre à la paroisse. Puis elles récitent une dizaine de chapelet, suivie de l’invocation “ Ô Marie conçue sans péché… ”

Alors la Dame leur fait signe avec l’index droit de s’approcher et, se penchant, leur dit :

« Baisez ma main ! »

Les enfants, s’étant avancées vers le coin gauche de l’autel, embrassent la main tendue. Jacqueline soulève sans effort, comme la veille, Laura et Jeannette trop petites. Puis Nicole demande :

« En quoi faut-il faire la grotte que vous nous avez demandée hier ?

– En papier pour commencer. »

Sur les instances de sa mère, Jacqueline demande :

« Madame, voulez-vous faire un miracle pour que tout le monde croie ?

– Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles, mais pour vous dire de prier pour la Francequi, ces jours-ci, est en grand danger. Mais demain vous y verrez clair et ne porterez plus de lunettes. »

L’enfant, atteinte d’une myopie légère compliquée de strabisme et d’astigmatisme, souffrait de conjonctivite depuis deux ans.

La Dame, prenant un air grave, continue :

« Je vais vous confier un secret que vous ne direz à personne.

– Nous vous le promettons ! » répondent les enfants en chœur.

La confidence est brève. C’est la même pour tous. Nous n’en saurons rien de plus. Ce secret, les voyantes l’ont gardé strictement. Cependant, après les événements de mai 1968 en France, elles se concertèrent et furent d’accord, au vu de la nouvelle situation critique où se trouvait plongé le pays, de le communiquer à l’archevêque de Tours. Ce qui fut fait le 1er juin 1968. (…)

La Dame leur dit ensuite :

« Revenez demain à 1 heure. »

Les voyantes le promettent. Alors la Dame disparaît dans un nuage de poussière d’or. Le voile d’argent se replie en forme de boule, laquelle s’enfonce dans le mur. Les enfants se signent et se lèvent. L’apparition a duré environ un quart d’heure.

« IL Y AURA DU BONHEUR DANS LES FAMILLES. »

En se réveillant, le jeudi 11 décembre, Jacqueline s’aperçoit que ses yeux ne sont pas collés comme à l’ordinaire, et qu’elle voit parfaitement bien sans lunettes. « Comme tous les matins, raconte-t-elle, Maman monte de l’eau bouillie pour me décoller les yeux, mais ce matin, je n’ai plus les yeux collés, plus de croûtes, plus d’humeur… et je vois au loin, je n’ai plus besoin de lunettes. Maman appelle Papa et, devant un tel miracle, ils pleurent et disent merci. On me donne un journal à lire. Papa court chercher monsieur le Curé. En voyant mes yeux guéris, il s’agenouille et pleure. Les voisins sont ahuris et émus, car depuis ma plus jeune enfance, je leur faisais pitié. »

À 1 heure de l’après-midi, il y a environ deux cents personnes dans l’église Saint-Gilles. Les quatre fillettes arrivent et, ne trouvant aucune place libre sur les prie-Dieu, elles viennent s’agenouiller devant la Sainte Table, face à l’autel de la Sainte Vierge. Elles ne paraissent nullement impressionnées. Monsieur le Curé, agenouillé sur une marche du grand autel, côté Évangile, assiste pour la première fois aux apparitions, ainsi que les trois religieuses de Sainte-Anne.

Dès que les fillettes sont agenouillées, l’apparition se manifeste de nouveau suivant le mode habituel. La Dame qui, de jour en jour, apparaît de plus en plus belle, sourit et prend aussitôt la parole :

« Chantez le “ Je vous salue Marie ”. »

Les quatre enfants chantent le “ Je vous salue Marie ”. Puis, sur un signe de la Dame, elles prennent leur chapelet et récitent dix Ave suivis de l’invocation. Sur un signe de monsieur le Curé, Jacqueline prend le papier que lui a remis sœur Saint-Léon et lit les questions qui y sont écrites.

« D’où nous vient cet honneur que vous veniez dans l’église Saint-Gilles ?

– C’est parce qu’il y a ici des personnes pieuses et que Jeanne Delanoue y est passée. »

Jeanne Delanoue, fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne de la Providence (1666-1736), appelée “ la Mère des pauvres ”, venait d’être reconnue bienheureuse un mois auparavant (le 9 novembre 1947). Il suffit donc, pour attirer les bénédictions du Ciel, de la piété de quelques personnes et du passage d’un saint ? L’enfant aurait pu s’arrêter là et ne pas poser la question suivante puisqu’elle a déjà une réponse qui la résout, mais, par souci d’obéissance, elle continue :

« Est-ce en souvenir de Jeanne Delanoue qui vous aimait tant, qui aimait tant vous prier à Notre-Dame des Ardilliers…

– Oui, je le sais très bien !

– … et qui est venue elle-même établir ses filles ici ? »

La Dame, qui a déjà répondu à cette question, se contente de demander :

« Combien y a-t-il de sœurs ici ?

– Elles sont trois.

– Quel est le nom de leur fondatrice ?

Les quatre voix n’en font qu’une qui s’élève, forte et si bien timbrée qu’elle emplit l’église :

– Jeanne Delanoue ! »

On dirait une leçon de catéchisme, avec questions-réponses ! Les enfants contemplent quelques instants la Dame qui les regarde, puis Jacqueline prend de nouveau la parole :

« Madame, voulez-vous guérir les personnes qui souffrent de rhumatismes, de maladies nerveuses, qui souffrent physiquement et moralement ? »

« Il y aura du bonheur dans les familles, répond la Dame, qui ajoute : Chantez maintenant le “ Je vous salue Marie ”. »

Les enfants s’exécutent aussitôt. Le chant terminé, le dialogue continue entre la Dame et les voyantes :

« Est-ce que monsieur le Curé va construire la grotte ?

– Oui, Madame.

– Priez-vous pour les pécheurs ? Il faut prier beaucoup pour les pécheurs.

– Oui, Madame, nous vous le promettons.

– Revenez demain à 1 heure.

– Oui, Madame, nous reviendrons demain.

– Ô Marie conçue sans péché…

– Priez pour nous qui avons recours à vous ! »

La Dame bénit alors lentement la foule qui se trouve dans l’église. Les enfants font le signe de la Croix. La Dame et l’Ange disparaissent comme de coutume. L’apparition a duré un quart d’heure.

Ce soir-là, Jacqueline voit arriver chez ses parents deux gendarmes de l’Île-Bouchard. L’un d’eux, pour l’effrayer, lui défend de retourner à l’église. L’enfant répond sans s’émouvoir : « Monsieur, si vous voyiez ce que j’y vois, vous y retourneriez. »

Et madame Aubry d’ajouter : « Elle a commencé d’y aller, elle y retournera jusqu’au bout. »

« PRIEZ BEAUCOUP POUR LES PÉCHEURS. »

Le vendredi 12 décembre, dès midi, la foule envahit l’église. Chacun veut être au premier rang : chaises, bancs, tout est plein. On compte alors de trois cents à quatre cents personnes.

À 13 heures, les quatre fillettes viennent s’agenouiller, coude à coude, devant l’autel de la Sainte Vierge et, aussitôt, leur maintien prouve à l’assistance que l’apparition se manifeste de nouveau à elles. La Dame est plus radieuse que jamais. Sa tête est auréolée de rayons lumineux vivement colorés, bleus, rouges, jaunes, verts, rosés, orange. Comme à Fatima. Les enfants nommeront cette auréole “ arc-en-ciel ”. Le mot MAGNIFICAT apparaît en entier en lettres d’or sur sa poitrine, car elle a baissé les mains.

Se reproduit alors le même rituel de dévotion liturgique dirigé par la belle Dame : le “ Je vous salue Marie ”, les invocations, le baisemain, important !

« Priez-vous pour les pécheurs ? demande la voix.

– Oui, Madame, nous prions.

– Bien. Surtout, priez beaucoup pour les pécheurs. »

Alors les enfants prennent leur chapelet et récitent, avec la Dame et l’Ange, dix Ave Maria suivis de l’invocation “ Ô Marie conçue sans péché… ”

Lorsque la prière est achevée, Jacqueline, désignant une jeune fille paralytique du village proche de Saint-Épain qu’on a apportée sur une civière, demande :

« Madame, voulez-vous guérir cette jeune fille ?

– Si je ne la guéris pas ici, je la guérirai ailleurs, répond la Dame.

– Ô Madame, reprend Jacqueline, voulez-vous guérir une personne très pieuse ?

Comme la Dame ne répond pas, elle continue naïvement :

– Elle demeure à Angers.

– Je ne suis pas venue, dit enfin la Dame redevenue toute triste, pour faire des miracles mais pour que vous priiez pour la France qui est en grand danger, ces jours-ci. »

Alors la Dame trace un lent signe de Croix sur la foule et les enfants se signent. Puis l’apparition disparaît. Les enfants, après s’être de nouveau signées, se lèvent et sortent de l’église. Quelle simplicité !

Ce 12 décembre marquait la fin définitive de la grève et la reprise du travail sur l’ensemble du territoire. D’où l’apparition du mot complet “ Magnificat ”.

PAS DE NOTRE PÈRE ?

Le samedi 13 décembre, dès midi, la foule arrive à pleines rues vers l’église et s’y engouffre. Environ cinq cents personnes remplissent le sanctuaire. Un peu avant 13 heures, les enfants arrivent. Puis la Sainte Vierge, qui prend l’initiative de la prière :

« Chantez le “ Je vous salue Marie”. »

Les enfants chantent, « pour faire plaisir à la Dame », puis la Dame leur fait signe de réciter leur chapelet.

« Commencez tout de suite par les “ Je vous salue Marie”», dit-elle.

Et le Notre Père ? Pas de Notre Père! Comme si la Sainte Vierge prenait la place du Bon Dieu ! Mais, précisément, c’est cela. Comme à La Salette en 1846, cent ans auparavant ; (…) l’explication viendra à Fatima, lorsque Notre-Dame dira que c’est la volonté de Dieu qu’elle passe devant et que tout lui soit soumis.

Les enfants récitent dix Ave suivis de l’invocation, et interrogent la Dame du regard pour savoir s’il faut s’arrêter, mais elle leur dit :

« Continuez les “ Je vous salue Marie”. »

C’est ainsi qu’elles récitent cinq dizaines d’Ave, sans Pater ni Gloria, mais entrecoupés à chaque dizaine par l’invocation “ Ô Marie conçue sans péché… ”

Puis Nicole Robin, sur le désir de sœur Saint-Léon de la Croix, demande tout bas :

« Madame, quand on fera la grotte, faudra-t-il laisser l’autel qui est à côté ?

– Oui, laissez l’autel à côté. »

Jacqueline qui a dans sa main une gerbe d’œillets, offerte par une personne de la paroisse pour être présentée à la Dame, dit :

« Madame, je vous offre ces fleurs.

La Dame bénit les fleurs et Jacqueline murmure :

– Oh ! merci.

La Dame demande alors :

– Est-ce que vous me construirez une grotte ?

– Oui, Madame, nous vous la construirons.

La Dame sourit à cette réponse et dit :

– Je reviendrai demain pour la dernière fois. »

Sur ces mots, elle disparaît. L’apparition a duré vingt-cinq minutes. Si la Sainte Vierge insiste tant pour avoir “ sa ” grotte, c’est peut-être parce qu’elle sait que les hommes sont lents à satisfaire ses demandes : la statue de la Vierge au globe et l’ouverture de la chapelle de la rue du Bac, la dévotion des cinq premiers samedis du mois à Fatima…

MAGNIFICAT !

Dimanche 14 décembre. Dès la fin de la grand-messe, la foule envahit l’église. Plusieurs familles qui ont assisté à la messe ne retournent pas chez elles pour déjeuner, de peur de ne plus trouver ensuite de place.

La foule grossit de plus en plus. Bientôt il n’y a plus une place à prendre, bien qu’on ait enlevé une partie des chaises. La chaire, la tribune, sont pleines. Des grappes humaines s’attachent, s’accrochent aux piliers de l’église. Des échafaudages les plus hétéroclites s’élèvent, des gens apportent des échelles doubles qui sont aussitôt garnies jusqu’au faîte. Il y a là plus de deux mille personnes, sans compter celles qui n’ont pu entrer. Toute cette foule est néanmoins disciplinée et récite, sans interruption, quatre chapelets.

Peu avant 13 heures, les quatre fillettes, les bras chargés de fleurs magnifiques, s’avancent, non sans peine, jusqu’à l’autel de la Sainte Vierge et s’agenouillent, séparées les unes des autres. Bientôt l’apparition se manifeste, plus belle que jamais. La récitation du chapelet par les voyantes, à l’initiative de la Dame, sera ponctuée à chaque dizaine d’une parole significative de la Sainte Vierge. Ainsi, après la première dizaine, Jacqueline lit un papier préparé par le Curé :

« Madame, nous vous demandons de bénir Monseigneur l’Archevêque, ses vingt-cinq années d’épiscopat, Mgr l’Évêque de Blois, les deux paroisses, les écoles libres, la mission du Carême, les prêtres du doyenné et de donner des prêtres à la Touraine. »

Déjà la lancinante question des vocations ! La Dame regarde les enfants, et eux la regardent en silence, puis la Dame incline la tête en signe d’assentiment.

Alors, les fillettes se lèvent et, sans quitter leurs places, offrent les fleurs qu’elles portent sur leurs bras.

« Madame, nous vous offrons ces fleurs. »

La Dame est souriante mais ne répond rien. Alors Jacqueline insiste : « Prenez-les. »

Nouveau silence. La Dame continue de sourire.

« Embrassez-les, supplie Jacqueline. Alors la Dame répond enfin :

– Je les embrasserai mais je ne veux pas les prendre. Vous les emporterez. »

Et la Dame leur ayant fait signe d’approcher, les enfants viennent à ses pieds et Jacqueline présente successivement sa gerbe de fleurs et celles des trois autres fillettes. La Dame embrasse les fleurs et dit :

« Continuez le chapelet. »

Les enfants reviennent à leurs places et récitent la seconde dizaine. La Dame et l’ange s’unissent à la prière jusqu’aux mots : “ Sainte Marie… ” Jacqueline sort alors un second papier, préparé par une sœur :

« Madame, que faut-il faire pour consoler Notre-Seigneur de la peine que lui causent les pécheurs ?

– Il faut prier et faire des sacrifices. »

La troisième dizaine est suivie des invocations.

« Ô Madame, demande Jacqueline, je vous en supplie, donnez-nous une preuve de votre présence !

– Avant de partir, j’enverrai un vif rayon de soleil, répond la Dame, qui ajoute : Dites à la foule qu’elle chante le Magnificat. »

Pendant ce chant, la beauté de la Sainte Vierge tournant les yeux vers le Ciel est telle, qu’elle ravit à jamais le cœur des enfants. Elle a de quoi être heureuse : le danger que courait la France est écarté, sa prière a été exaucée. Le chapelet reprend. À la fin de la quatrième dizaine, la Dame demande qu’on lui chante encore le “ Je vous salue Marie ”. Puis, elle ajoute :

« Priez-vous pour les pécheurs ?

– Oui, répondent les quatre enfants ensemble.

– Récitez une dizaine de chapelet les bras en croix ! »

Alors, avec un ensemble parfait, les enfants mettent leurs bras en croix. Sans hésitation ni respect humain, la foule fait de même. Beaucoup n’avaient pas prié depuis de nombreuses années et certains ont des larmes dans les yeux. La cinquième dizaine achevée, la Dame dit :

« Allez-vous construire la grotte ?

– Oui, oui, nous allons la construire. »

LA SIGNATURE DE L’IMMACULÉE

Pendant le dernier chant du “ Je vous salue Marie ”, que termine l’invocation “ Ô Marie conçue sans péché, priez, priez pour la France ”, un rayon de soleil, perçant un ciel nuageux très bas, a pénétré par une verrière, au sud de l’église, et se projette obliquement et progressivement, en éventail, sur l’apparition et sur les quatre enfants dont les visages sont transfigurés. Les fleurs qu’elles tiennent à la main semblent recouvertes de diamants. Le phénomène est inexplicable.

Pour qui serait encore sceptique, ce rayon de soleil miraculeux est la signature de l’Immaculée Conception si l’on se souvient que déjà, le 8 décembre 1854, lors de la définition du dogme de l’Immaculée Conception par le pape Pie IX, le Ciel s’était manifesté de la même manière au Souverain Pontife. Au moment de prononcer les paroles de la définition, la voix de Pie IX se trouva soudain mystérieusement affermie et amplifiée, au point de résonner dans toute la basilique Saint-Pierre. Au même instant, tandis qu’il avait plu jusqu’alors abondamment, le ciel se découvrit et un rayon de lumière vint illuminer le Pontife.

Comme à Fatima, mais d’une manière beaucoup plus modeste, les apparitions de L’Île-Bouchard se terminent par un miracle solaire.

Le chant terminé, la Dame bénit lentement la foule. Inclinées, les enfants se signent. La Dame et l’Ange disparaissent. Le voile d’argent se replie en forme de boule, et la boule toute resplendissante sous la lumière du mystérieux rayon de soleil rentre dans le mur. Bientôt, le rayon de soleil disparaît à son tour. Monsieur le Curé, sortant de sa réserve habituelle, monte sur les marches de l’autel et dit à la foule que « ce rayon de soleil est un rayon envoyé par la Sainte Vierge ».

Les fruits ne se firent pas attendre dans la paroisse : « C’est avec joie que le Curé constate un retour à la pratique religieuse. Beaucoup de paroissiens qui n’avaient pas mis les pieds à l’église depuis de nombreuses années revenaient aux sacrements. Les prêtres du canton remarquent la même chose. »

Mais surtout, la menace d’une guerre civile suscitée par les “ erreurs de la Russie ” fut, durant cette semaine du 8 au 14 décembre 1947, définitivement écartée. Les historiens datent de cette fin d’année 1947 le commencement du déclin du parti communiste français, et parle des mois qui suivirent comme d’un « moment de grâce et de détente, dans le destin tourmenté du régime ». Peut-être aussi comme un avant-goût du « certain temps de paix » promis à Fatima.

Extraits de Il est ressuscité ! n° 41, déc. 2005, p. 23-32

Le mot du Curé

 

Chères paroissiennes et Chers paroissiens,

Notre Seigneur Jésus-Christ est roi d’une manière éminente lorsqu’il vit sa Passion et qu’Il est crucifié.

Sur la croix, il est vainqueur de toutes violences. Et par conséquent de tous mensonges.
En effet, la violence est souvent liée au mensonge. On le voit bien dans la passion du Christ : Lui qui n’a cessé de dire tout au long de sa vie qu’Il est venu pour sauver les pécheurs de la mort éternelle, est accusé de vouloir se faire roi de ce monde et de s’opposer à César.
Toutes ses paroles qui sont des paroles de vie, vont être retournées contre Lui.

Le démon est le prince du mensonge. Il ment pour détruire, il déforme la vérité, il jette le trouble, il a horreur de la femme et de l’homme, il veut détruire la famille, supprimer les plus vulnérables. C’est de cette manière que nous pouvons le démasquer.

Le Christ est vraiment roi de l’univers dans sa passion car, Lui qui est Dieu accepte de subir tous les outrages possibles. Il prend sur lui tout le mal pour l’annihiler. Seul Dieu peut faire cela.

Le démon croit avoir gagné en détruisant le Christ, mais en fait c’est volontairement que le Seigneur se laisse bafouer à outrance jusqu’à mourir sur la croix.
Car, par sa mort sur la Croix, Il nous donne la vie en nous sauvant du péché.
Par sa résurrection, Il nous montre qu’il est vainqueur de la mort (Conséquence ultime du péché).
Nous sommes promis, nous aussi, à la résurrection. Alors nous « serons semblables à Lui car nous le verrons tel qu’Il est » (1 Jn 3, 2).

Alors, fêtons le Christ Roi de tout notre cœur et donnons- Lui nos péchés. Il est venu pour cela. Il mendie nos fautes pour nous donner à la place, la Vie et la Vie en plénitude.

Faisons de Lui le roi de tout notre être.

Le Curé

CEP – L’inéluctable retour à la terre par Stéphanie Bignon

Alors que nous descendons tous de ruraux, les paysans ne représentent plus que 4% de la population active et sont aussi oubliés des médias que piégés par l’endettement où conduit l’agriculture productiviste. Pourtant, au fond, l’impasse agricole n’est qu’une facette de l’impasse collective d’une société ayant perdu ses racines et son lien à la terre et, de ce fait, soumise à la mal-bouffe et à une vie urbaine largement pathogène. Le salut sera commun ou ne sera pas!

+ d’infos : le-cep.org

Saint Paul (eph 10,6-20)

 

 » Frères, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’équipement de Dieu pour le combat, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du démon. Car nous ne luttons pas contre des hommes, mais contre les forces invisibles, les puissances des ténèbres qui dominent le monde, les esprits du mal qui sont au-dessus de nous. Pour cela, prenez l’équipement de Dieu pour le combat ; ainsi, quand viendra le jour du malheur, vous pourrez tout mettre en œuvre pour résister et tenir debout.

Tenez donc, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui nous permettra d’arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.
En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier. Restez éveillés, afin de persévérer dans la prière pour tous les fidèles. Priez aussi pour moi : que Dieu mette la parole dans ma bouche pour que je fasse connaître avec assurance le mystère de l’Évangile dont je suis l’ambassadeur enchaîné. Priez donc afin que je trouve dans l’Évangile l’assurance nécessaire pour parler comme je le dois. »

La République ne ment pas toujours…

La République nous promettait la liberté et elle nous agglomère en communautés de communes toujours plus vastes, impersonnelles, inefficaces et corruptibles.

Elle se vante d’être ce souffle nouveau de la liberté mais c’est la liberté qu’elle nous souffle. En entrant toujours plus dans notre intimité, elle est une mère abusive et perverse qui n’aime pas ses enfants mais exige qu’ils lui appartiennent exclusivement.

La République nous veut égaux de gré ou de force ! Pour cela elle nous prive d’exercer notre générosité en nous confisquant nos moyens par l’impôts. Elle fait la charité à notre place mais avec notre argent et bien mal !

Quant à la fraternité, n’en sont dignes que ceux qui se soumettent à elle sans mot dire. Malheur aux insolents qui prétendraient qu’avant elle il existait quelque chose. La République tue tout ce qui n’est pas elle et s’en nourrit, c’est sa seule façon d’exister…

Alors sur quoi n’a-t-elle pas menti ? Elle est née d’un parricide. La mort de Louis XVI, père de la grande Famille de France, était la condition sine qua non à l’avènement de la liberté, l’égalité et la fraternité !
La mère des enfants de France, Marie Antoinette, devait aussi mourir pour libérer le peuple du joug de la loi naturelle. Quant à notre dernier Roi, Louis XVII, à 8 ans il sera condamné à dépérir au cachot … Sur ce sujet, ce régime né de la Terreur n’a pas menti, nous n’aurons bientôt plus ni Père ni Mère !

Il est accablant d’assister à l’accomplissement de ce plan diabolique. Il est pire encore de constater que les détracteurs de ses attaques contre le Père et la Mère défilent aux couleurs de leurs bourreaux. Avec tambours et trompettes, ils scandent la grandeur de ce régime qui leur assène le coup ultime, celui de disparaitre du temps long, de l’Histoire par la rupture de la filiation.

Allons enfants il faut choisir : « Arrière Satan ! La France est ici, avec Dieu », pancarte brandie par un courageux manifestant de 82 ans avant sa destruction par le service d’ordre de la manifestation du dimanche 6 octobre 2019 à Paris.

Stéphanie Bignon

Le mot du curé

Chères paroissiennes et Chers paroissiens,

Se voiler les yeux ! Voilà ce que cet homme riche a fait !
Que c’est terrible de se voiler les yeux, de ne pas chercher la vérité, de ne pas aimer la lumière mais de préférer vivre dans son petit train train sans véritable but, sans véritable joie. De ne pas chercher à voir plus loin que le bout de son nez.
Oui, l’homme riche de l’Évangile a eu des petits plaisirs, bien passagers cependant. Il vit pour l’éternité dans la souffrance. Quel manque de réalisme, quel manque d’intelligence.
Le riche n’a pas de nom dans cette parabole, il peut être chacun d’entre nous !…
Demandons au Seigneur de pouvoir ouvrir les yeux. De ne pas vivre dans l’obscurité de nos péchés, de ne pas nous laisser envahir pas le repliement sur nous-mêmes. Mais de nous laisser toucher, de nous laisser attendrir par celui qui a besoin de nous et qui est à notre porte.

Je note ici deux sortes de pauvreté :

Ceux qui sont victimes d’idéologies ou du pouvoir des hommes :
Il faut lutter contre les esclavages modernes manigancés par le démon et tout faire pour les détruire. Les hommes sont souvent de pauvres victimes. La personne idéologisée ou oppressée est toujours à prendre en compte, sans nous lasser. Il est vital pour elle de lui permettre de connaître le vrai.
Tout Homme a le droit à la Vérité.
Il est bon d’éclairer les victimes, tout faire pour leur redonner leur dignité dans la vérité, sans faut semblant, même si parfois cela peut être difficile à dire, ou même à détecter. C’est pour cela que la recherche de la vérité doit être incessante.
La vérité nous rend libres !

Mais il y a aussi des pauvres, qui le sont devenus, sans avoir été victimes d’idéologies, comme celui qui se retrouve au chômage malgré lui, celui qui tombe gravement malade, ou accusé faussement…

Ce que le Seigneur reproche au riche dans cette parabole, c’est de ne rien avoir fait, de n’avoir même pas regardé le pauvre. Il ne s’était pas rendu compte qu’il était là, à sa porte. Il ne connaissait même pas son prénom : Lazare.

Connaissons-nous le prénom d’une personne qui a besoin de nous ?
Que faisons-nous pour cette personne ?

Saint Vincent de Paul disait à un de ses fils spirituels qui allait être curé : « la première chose à faire dans la paroisse où tu iras, c’est d’aller voir le pauvre près de chez toi, c’est Lui que tu dois servir. »

Le curé

Le mot du Curé

Chères paroissiennes et Chers paroissiens

En ce début d’année scolaire, notre vie quotidienne reprend avec ses nombreuses activités, avec le train-train habituel…
Les tensions peuvent réapparaître avec le rythme de la vie qui n’est pas de tout repos.
Il y a une chose que nul ne peut nous ravir : c’est la Paix !
Oui le Seigneur nous dit : « je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » (Jn 14,27). Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne, voilà un élément qui est très important. Nous n’avons pas à chercher la paix dans l’esprit du monde, mais bien en la vie dans l’Esprit- Saint. Voilà le secret de la paix !
Alors comment faire ?
Rapprochons ce texte à une parole de l’exode 14,14 : « Le Seigneur combattra pour vous, vous n’aurez rien à faire »
Jésus nous dit aussi : « ne vous préoccupez pas de ce que vous aurez à dire, l’Esprit Saint parlera en vous » (Mt 10,19)
Voilà des paroles qui nous donne le sens de comment nous avons à vivre les situations de nos journées. Ne laissons personne, ni aucun événement ravir notre paix. Car l’Esprit-Saint est en nous et nous permet de vivre chaque instant sur le Cœur du Père en qui il n’y a que la paix en plénitude. Choisissons que rien ne nous ébranle : si une personne nous blesse ou nous agace, ne laissons pas entrer en nous agacement, rancœur, violence, peur.
Disons ce que nous avons à dire dans la paix, ou taisons-nous. Car bien des fois il vaut mieux se taire pour pouvoir réfléchir à cette situation afin de pouvoir répondre paisiblement.
Envoyons l’Esprit-Saint sur la personne en la bénissant : « Seigneur je te bénis pour X. Je te la confie et te demande de la guider dans la vérité, lui donner ton Amour et ta Paix ! ».
Il est bon de réagir comme cela même si ce que nous avons vécu est profondément injuste.
En posant un tel acte nous faisons barrage au démon qui serait trop content de nous troubler, de nous agacer, de nous faire ressasser les événements.
Si nous nous agaçons en ruminant, nous ne nous occupons plus de Dieu, nous perdons du temps et nous laissons les différents venins infernaux entrer dans notre cœur : vengeance, peur, angoisse, haine, rivalité…
Ce n’est pas nous qui changerons les autres mais bien le Seigneur. Alors ne nous mettons pas à la place de Dieu, laissons le faire. Cependant engageons-nous fermement dans la prière pour les personnes qui nous blessent volontairement ou involontairement.
Cette détermination de vivre dans la Paix, nous plonge dans une intimité profonde avec le Seigneur. Car nous ne nous occupons plus des ténèbres mais de Dieu. Alors Dieu peut s’occuper Lui-même de nous, quelle grâce !
Ce choix de vie nous permet de grandir dans la joie et l’intimité avec le Seigneur.

Sainte semaine dans la Paix de Dieu,

Le Curé

Pour la rentrée, repos dominical obligatoire !

Dans Var matin un abbé de Toulon défend la nécessité du repos le dimanche lors d’une messe du 15Août.

Gloria in excelsis Deo et in terra pax hominibus bonae voluntatis. Psaume en français: Gloire à Dieu, au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.
La messe fut extraordinaire – comprenez en latin – jeudi matin dans l’église SaintPie X de Toulon, pour célébrer la fête chrétienne de Marie.
Une messe jalonnée de chants, et le plus souvent dans une langue ancienne, si ce n’est l’homélie du jour « en langue vernaculaire », sourit un fidèle. Étonnamment, en ce jeudi 15 août, le propos s’est focalisé sur la Vierge Marie et le travail du dimanche.
Selon le récit de l’abbé qui menait l’office, Marie n’était-elle pas « apparue en 1873 près de Montpellier à un vigneron, qui travaillait sa terre un dimanche, plutôt que d’aller à la messe »?

Ce que « sape » la République

Pendant son prêche, l’abbé Stéphane Morin s’est porté sur un terrain sociétal, en questionnant « la France laïque et républicaine qui respecte encore le 15 août [par un jour férié], mais sape de plus en plus ouvertement le repos dominical, sous prétexte de développement économique. Ce développement est présenté comme la finalité absolue de notre société matérialiste, et la finalité de notre existence », critique-t-il.
Pour l’homme d’Église, « le respect du dimanche ne dépend pas du respect d’une croyance, mais est lié à un repos, car nous sommes fatigables. Nous sommes ramenés à notre condition de créature ».
En plus que d’être une journée dédiée au culte, le dimanche est un enjeu spirituel que le prêtre n’a pas hésité à confronter à des questions sociales.

« Syndicats ou Gilets jaunes l’ont compris »

L’abbé a ainsi cité « des mouvements aussi divers que des syndicats, la CGT etc., ou des Gilets jaunes, [qui] l’ont compris, intuitivement, même sans se référer, bien sûr, à des principes chrétiens ». Le refus du travail le dimanche ne figure pas a priori comme une revendication majeure des « gilets jaunes ». Qu’importe.
L’abbé poursuit: « Tous ces pauvres gens essaient de se révolter, de résister, de façon différente, face à une société matérialiste, de plus en plus oppressive. Ils sentent que quelque chose ne va pas, qu’ils soient chrétien ou pas ».
En conclusion, « Notre-Dame a veillé à nous rappeler cette exigence du dimanche ».

Revenant sur le chemin de la liturgie traditionnelle, dont cette paroisse
toulonnaise est l’une des représentantes, l’abbé Morin a développé le concept chrétien du dimanche, comme « le premier jour de la semaine, celui qui sera mon repos, et pour lequel la messe est mon premier devoir ».

L’ancien rite

Puis, les chants en latin et en français ont de nouveau rempli l’espace de la vaste nef carrée de l’église Saint-Pie X, dans le quartier de La Rode. Environ quatrevingts fidèles assistaient au premier office.
Le lieu est animé par la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie, d’origine allemande, mais les messes en latin s’inscrivent dans les pas des Missionnaires de la miséricorde, communauté fondée à Toulon en 2005, qui se présente comme « attachée à l’ancien rite ». Les religieux qui ont officié sont restés majoritairement tournés vers l’autel et la Croix, dos aux fidèles.
À la sortie de la messe pourtant, personne ne voit de particularité à cette façon de célébrer l’office.

« La messe est la messe »

Le vicaire père Dominik la qualifie de « très priante et très profonde ». Une paroissienne se hâte sur son chemin et assure que « quelle que soit sa forme, la messe est la messe. Et la messe est dite ».
Est-elle comprise? Grégoire assure que oui. Le père de deux jeunes enfants, qui vient ici en famille chaque dimanche, apprécie « le missel en français et en latin, qui permet de suivre et même d’approfondir le sens du geste du prêtre ».
L’église s’est vidée, en même temps que d’autres fidèles entraient. Pour un deuxième office, en français.

Var matin, mis à jour le 16/08/2019 à 08:15 Publié le 16/08/2019 à 08:15

 

Le mot du Curé pour le mois d’aôut 2019

 


Lorsque nous connaissons une personne ou un ami, tous les prétextes sont bons pour aller le rencontrer. Nous avons aussi l’expérience qu’en déménageant dans une autre région ou un autre pays, nous n’arrivons pas à garder toutes nos connaissances et que nous ne gardons que les amis. Il est même difficile à long terme, si nous ne provoquons pas de rencontres concrètes, de garder ses amitiés.
Il en va de même pour le Seigneur, la prière est un rendez-vous avec Lui. Si nous prions souvent, notre lien d’amitié ou d’amour grandi sinon il s’amenuise et Dieu peut devenir un étranger pour nous, ou une lointaine connaissance. Si nous n’allons jamais le voir dans ses sacrements, nous perdons aussi le contact direct avec Lui. Bien sûr, c’est difficile de perdre une connaissance ou un ami qui habite loin de chez nous, mais perdre le contact avec Celui qui est la source de notre vie, notre Seigneur et notre Dieu, celui qui nous propose la vie éternelle dans la gloire du ciel. Que c’est triste, quelle souffrance, quelle source de désespoir… De plus, si nous Lui lâchons la main, petit à petit nous prenons les mœurs de ce monde et donc nous perdons de notre liberté, attachés à des chaînes invisibles qui nous empêchent de vivre à plein poumons, et qui abîment notre âme et notre corps. Le démon sait se servir de nos éloignements de Dieu pour nous faire prendre des chemins de morts douces ou violentes et qui peuvent nous entraîner à perdre Dieu pour toujours. La vie éternelle est pour tous mais laquelle choisissons-nous ? Vie en Dieu ou vie sans Dieu ? Le Ciel ou l’enfer ? Évidemment, le Seigneur nous a donné le purgatoire pour nous préparer à vivre du ciel si nous ne sommes pas encore totalement prêts au moment de notre mort. Mais ne jouons pas avec le Seigneur, ne lui lâchons pas la main, il en va de notre joie éternelle. Vivons en Lui par amour. En Lui, nous sommes toujours heureux : Il nous donne la vie éternelle dans Son Amour dès maintenant. Et quelle joie ! La joie de se savoir aimé, dorloté, choyé et accompagné, même dans nos souffrances et nos tristesses. Quelle joie de savoir que Lui nous aime toujours et que nous pouvons toujours revenir à Lui. Il nous accueillera toujours avec amour. Il y a bien entendu des conséquences à nos péchés, qui sont souvent difficiles à porter, à purifier et à offrir. Mais l’amour et la force de Dieu nous portent et nous permettent de porter tout cela surtout que nous sommes sûrs, si nous nous sommes confessé, qu’Il nous a tout pardonné.
Alors restons dans les bras de Dieu et toujours plus à fond. Et si nous n’y sommes pas, n’hésitons pas : allons vers Lui de tout notre cœur, Il nous choiera et nous redonnera la Vie. Ne vivons pas en enfant gâté, Il se donne à nous à travers les sacrements, la prière et nos frères, alors ayons confiance : le Christ n’enlève rien, il donne tout (pp benoît XVI). Ouvrons toutes grandes les portes au Christ (pp Jean Paul II). Il en va de notre joie Éternelle. Vivons de la très Sainte Trinité, accompagné de la Sainte Vierge qui saura nous montrer le chemin. Tout est à portée de mains, mettons à bas notre respect humain, notre orgueil, vivons de Lui pour toujours de tout notre cœur. Soyons des fous d’amour, des fous de Son Amour.

Le Curé