7e épisode de la Vie sans contact – Journal d’Italie

La plupart de nos amis italiens ont cédé à la propagande et se sont fait injecter la potion délétère à base d’ARN messager. Chacun a pris son temps, chacun a trouvé son excuse, quelques-uns ont choisi le mensonge.

La situation était très tendue. Nous étions catalogués comme des gens désobéissants et égoïstes. Tous les jours, nous le prouvions en n’entrant pas dans tel ou tel bâtiment public. Comment les fidèles du régime allaient-ils nous traiter?
Nos voisins roumains, qui mettaient leurs enfants à la même école que les nôtres, étaient je l’ai dit très paniqués. Le père, surtout, qui, bien que souffrant d’une maladie du coeur, ne voyait ni le jour ni l’heure de se faire injecter. La mère est restée quelques semaines dans notre camp mais, sous l’influence probable de son mari, a un jour cédé. Nous avions pourtant pris le temps de parler sur le chemin de l’école, et elle semblait inquiète des conséquences de ces injections et de la politique covidiste en général. Nous avions même déjeuné un jour ensemble, et elle semblait bien informée. Cependant, chaque conversation se concluait par un « je ne sais pas, on va bien voir », qui n’augurait rien de très solide quant à ses décisions. Car, pour nous, c’était déjà tout vu. Un jour, donc, au détour d’une conversation téléphonique au sujet d’un devoir de musique de son fils, elle m’informa qu’elle avait pris la décision de se faire piquer. J’ai vite renoncé à la dissuader. Le mari la travaillait sans doute au corps. Je lui ai dit : « c’est ton choix ». Elle répondit : « on verra bien ». Je ne sais depuis ce qu’elle est devenue.
Mes amis Chiara et Marco, chercheuse et avocat, ont très vite obéi aux ordres du parti. « C’est pour se protéger et protéger les autres », nous dirent-ils. A la sortie d’une messe, ils étaient là pour nous saluer. Puisqu’ils me demandaient comment nous allions, j’ai répondu que nous n’allions pas très bien, que cet apartheid était insupportable, que nous avions l’épée de Damoclès d’une suspension au-dessus de nos têtes, que nous faisions plus partie de la société selon leur premier ministre, que certains nous vouaient au napalm. Avec le recul, je ris de ces injures, mais sur le coup, l’angoisse était réelle et la vie de tous les jours insupportable. Je leur ai dit que ce produit était en cours d’expérimentation, qu’ils étaient donc des cobayes, ce que je ne souhaitais pas. Marco me répondit : « Mais alors vous devrez payer pour vos soins d’hôpitaux! ». Mon sang n’a fait qu’un tour. « Ah bon! Déjà, moi, avec mes impôts, je paie pour tes foutus vaccins, et on ne m’a pas demandé mon avis! Ensuite, si l’on suit ta logique, il ne faut plus accepter à l’hôpital ni les fumeurs, ni les drogués, ni les alcooliques, ni les suicidaires. C’est de leur faute! Et enfin, es-tu bien sûr de rester chrétien en disant cela?? ». Fin de la discussion. Il était inutile d’aller plus loin. « C’est mon choix », dit-il. « Très bien, et moi c’est le mien ».
Avec Chiara, j’eus un jour quasiment une dispute. Elle avait du mal à comprendre que je ne puisse pas aller ici et là selon mes désirs. « Eh non, je n’ai pas de pass, Chiara, je ne peux pas faire tout ça ». Puis je l’interrogeai sur son usage du pass. Je lui dis franchement, lui exprimant toute ma douleur, que voir des gens, des amis, utiliser ce pass me révoltait, me décevait, me blessait profondément. Nous avons discuté je crois trois ou quatre heures ensemble et elle dut être épuisée. « À chaque fois que tu utilises ton pass, pour prendre ton train, aller au musée, à la poste, en vacances, etc., n’es-tu pas en train de voter pour ce système de discrimination? N’es-tu pas en train d’y apporter un plébiscite? Sais-tu quelle est la vie de ceux qui n’en ont pas? Et je ne parle pas de nous, qui somme toute vivons encore à peu près bien, mais de ceux qui se retrouvent à la rue, sans emploi, sans revenu, avec des enfants sur les bras? » Elle me répondit qu’elle n’approuvait pas ces mesures, qu’elle avait fait ce « vaccin » pour des raisons médicales uniquement, et que puisqu’elle avait un pass elle l’utilisait. Bref, la banalité du mal. Je lui dis que j’aurais apprécié une vraie solidarité (autre que d’aller pour moi à la poste) et une vraie opposition publique. Ce fut trop pour elle. Elle me dit que « pour notre amitié », il fallait faire attention à ce que je disais, que j’étais dure. Il y eut une période d’incertitude entre elle et moi, mais, je jour de Noël, elle vint avec Marco nous apporter un Pandoro de la meilleure boulangerie de la ville. Nous avons ensuite évité de parler de Covid, ce qui facilitait les échanges mais créait un tabou gros comme un éléphant au milieu du couloir.
Deux amis très chers me déçurent amèrement, chacun dans son style propre.
Paolo, mon professeur de viole devenu ami, chez qui nous avions déjeuné une fois ou deux en été, chez qui j’étais allée jouer plusieurs fois avec Marco, et qui venait chez moi, à la bonne franquette, me donner des cours. Un jour que nous avions cours, il m’envoya un message en mauvais français me demandant un test. Je crus ne pas comprendre. D’abord, il était vacciné, alors que craignait-il de moi? Si son truc marche, il ne devait pas avoir peur. En fait, il avait cédé à la propagande qui faisait de nous des dangers publics, quelles que soient les circonstances. Il ne fallait plus nous côtoyer avant que nous nous soyons conformés, c’était cela le message, et cela n’avait rien de sanitaire. J’ai relu plusieurs fois le message : c’était bien un chantage : soit je brandissais un test négatif sur le pallier de ma porte, soit il ne franchissait plus ce pallier. Je lui ai répondu qu’il était le bienvenu chez nous comme d’habitude et sans condition, mais que s’il avait peur, eh bien, qu’il ne vienne pas. Il n’est pas venu, prétextant ses responsabilités par rapport aux élèves du conservatoire, à sa famille (tous vaccinés donc théoriquement protégés), etc. Je ne l’ai plus jamais revu, mais il m’a écrit plusieurs fois pour prendre de mes nouvelles et dire que nous avions passé de beaux moments musicaux ensemble… J’en garde de mon côté un souvenir amer.
L’autre amie dont l’attitude m’a déçue est Anna, notre voisine. C’est une dame d’environ 75 ans, dynamique, musicienne, polyglotte, guide touristique, catholique cultivée. Elle était devenue une grand-mère pour les enfants, et, le samedi soir, nous dînions souvent ensemble, chez elle ou chez nous. Nous avons même passé des vacances à la mer ensemble. Pendant un certain temps, elle a refusé l’injection. Elle fréquentait une petite communauté de Franciscaines résistantes qui la confortaient dans ce choix. Puis, un matin, elle est venue m’informer de son désir de se faire piquer, par honnêteté envers nous. Je lui ai dit d’attendre, de ne pas faire de bêtise, qu’il valait mieux se priver de chant quelque temps que d’en être totalement empêchée ensuite par un handicap, ou pire… Elle opina. Nous en sommes restées là. Le sujet ne fut plus abordé. Cependant, son port intempestif du masque me faisait douter de sa résistance. La supérieure du monastère qu’elle fréquentait lui avait pourtant dit que ce masque la rendrait malade. Puis, j’appris qu’elle prenait bus et trains, qu’elle se rendait à Rome pour un concert, logeait dans une communauté religieuse (soumise au pass), reprenait ses visites touristiques… « Mais, dans le train, Anna, on ne t’a pas demandé de pass? », demandai-je un jour naïvement. « Non… ». Aujourd’hui Anna est bloquée chez elle. Depuis deux mois une veine de sa jambe est bouchée.

La corrida ou l’euthanasie ?

Mes poules et leur coq vivent en liberté le jour et la nuit ils se protègent dans le poulailler. Le risque de me faire prendre des volailles par le renard en journée est très élevé surtout au printemps.

Cependant l’ouverture matinale du poulailler provoque toujours la même excitation et le même empressement chez mes gallinacés. Comme si la vie ne valait d’être vécue qu’en liberté… au risque de la perdre. La liberté sans le risque n’existe pas et la vie sans la liberté ne vaut rien, m’enseignent mes poules. Notre choix aujourd’hui, plus crucial que jamais, se situe là : sortons-nous du poulailler ou pas ? Acceptons-nous le prix de la liberté ? Et ne pas l’accepter nous protège-t-il de mourir ? Certains voudraient nous faire croire que rester dans le poulailler est le gage de la sécurité, d’une vie paisible et sans risque de mourir.

Lors de l’épidémie de grippe aviaire (H1N1) en 2009, nos poules devaient rester confinées ou… être abattues. Beaucoup d’entre nous ont abattu leur basse-cour sous les menaces de sanctions financières. Je me souviens avoir refusé ces brimades et bravé les interdits en annonçant que si nous acceptions, bientôt c’est nous que nous confinerions sous les mêmes prétextes fallacieux… J’étais cependant loin d’imaginer qu’ils oseraient et surtout que nous accepterions !

Onze ans plus tard… au mieux l’homme est traité comme un animal, au pire comme une maladie de la terre. Cette gradation dans l’hérésie pagano-écologiste vise à détruire l’homme et finalement la Création tout entière.

Nos lointains ancêtres peignaient des bovins et des chevaux dans des cavernes. A Lascaux, 18 000 ans plus tard nous restons fascinés devant ce que ces fresques expriment de continuité, d’intemporalité, d’humanité. Il nous est rappelé notre place dans la Création, les taureaux dessinent rarement leur admiration et leur gratitude…

L’homme de Lascaux me parle et nous nous comprenons, mais le zombie de notre siècle triple injecté à trottinette électrique m’est totalement étranger, impossible de le comprendre.

Ce nouvel homme, cette anti-créature révolutionnaire ne mange plus de viande et estime qu’il doit « sauver » le climat à tout prix. Dans cet esprit il défend le droit des animaux, il combat l’élevage, la chasse à pied, à courre et la corrida.

Cependant, il ne voit aucun inconvénient à l’abattage rituel des animaux, il milite pour le droit à l’avortement de confort, il prépare l’euthanasie de ceux qui l’encombrent, accepte l’omniprésence de l’Etat dans sa vie jusqu’à la résidence surveillée pour lui et sa famille et tout cela au nom de la liberté, de l’égalité et de… la fraternité !?

Le taureau de corrida d’un noir abyssal, la force pure, la vie dans son exubérance est au milieu de l’arène. Il est la pupille d’un œil de pierre deux fois millénaires. Il est la porte d’entrée vers les racines les plus anciennes, les plus profondes, vers l’âme de l’humanité.

Le torero brave et finalement soumet la bête de combat. Pourquoi le torero risque-t-il sa vie, pourquoi fait-il de ce risque une œuvre d’art et pourquoi les spectateurs vibrent-ils à la beauté, la force, le courage, la virtuosité et la noblesse du combat ? Pour nous rappeler le sens de l’honneur ! Et ce rappel est bien utile quand un simple virus nous fait oublier nos grands-parents dans des mouroirs pour finir dans des sacs en plastiques ou encore quand une fille, une sœur sont repoussées, privées de réunion familiale parce qu’elles sont cas contacts ou ne sont pas injectées.

La corrida n’est pas le sacrifice d’un bouc émissaire, le matador s’expose comme ne s’expose pas le sacrificateur dans un abattoir halal ou cacher.

Il ne s’agit pas de donner la mort mais de confirmer notre vocation d’être humain.

Nier le péché originel c’est nier la mort et l’éternité tout à la fois. En niant l’évidence de la mort, celle-ci furtivement se glisse partout dans un pourrissement généralisé. La corrida nous met à notre juste place d’intendant de la Création et face à notre fugace mais noble existence pourvu qu’elle soit libre.

Nous ne sommes libres que d’aimer. Nous avons oublié d’aimer parce que nous avons progressivement oublié d’être libre.

Stéphanie Bignon

HOMMAGE AUX NON-VACCINÉS, du général Christian Blanchon de l’armée Française

Même si j’étais entièrement vacciné, j’admirerais les non-vaccinés pour avoir résisté à la plus grande pression que j’ai jamais vue, y compris de la part de conjoints, de parents, d’enfants, d’amis, de collègues et de médecins.
Les personnes qui ont été capables d’une telle personnalité, d’un tel courage et d’une telle capacité critique incarnent sans aucun doute le meilleur de l’humanité. On en retrouve partout, dans tous les âges, niveaux d’éducation, pays et opinions. Ils sont d’un genre particulier ; ce sont les soldats que toute armée de lumière souhaite avoir dans ses rangs. Ils sont les parents que tout enfant souhaite avoir et les enfants que tout parent rêve d’avoir.
Ce sont des êtres au-dessus de la moyenne de leurs sociétés, ils sont l’essence des peuples qui ont construit toutes les cultures et conquis les horizons. Ils sont là, à vos côtés, ils semblent normaux, mais ce sont des super-héros.
Ils ont fait ce que les autres ne pouvaient pas faire, ils ont été l’arbre qui a résisté à l’ouragan des insultes, de la discrimination et de l’exclusion sociale. Et ils l’ont fait parce qu’ils pensaient être seuls, et croyaient être seuls.
Exclus des tables de Noël de leurs familles, ils n’ont jamais rien vu d’aussi cruel. Ils ont perdu leur emploi, ils ont laissé leur carrière sombrer, ils n’avaient plus d’argent… mais ils s’en fichaient. Ils ont subi d’incommensurables discriminations, dénonciations, trahisons et humiliations… mais ils ont continué.
Jamais auparavant dans l’humanité il n’y a eu un tel « casting », nous savons maintenant qui sont les résistants sur la planète Terre.
Des femmes, des hommes, des vieux, des jeunes, des riches, des pauvres, de toutes races et de toutes religions, des non vaccinés, les élus de l’arche invisible, les seuls qui ont réussi à résister quand tout s’est effondré.
C’est vous, vous avez passé un test inimaginable que beaucoup des marines, commandos, bérets verts, astronautes et génies les plus coriaces n’ont pu surmonter.
Vous êtes fait de l’étoffe des plus grands qui aient jamais vécu, ces héros nés parmi les hommes ordinaires qui brillent dans l’obscurité.

6e épisode de la Vie sans contact – journal d’Italie

Il me restait l’Église.

Je confiai mon désarroi à trois prêtres de la paroisse que je fréquentais. L’un après l’autre.

Don F., rencontré dans la rue, me demanda comment nous allions. J’ai dit : mal. La réponse évidemment le surprit. J’ai dit que nous étions en sursis, que nous risquions d’être expulsés d’Italie. Je ne pouvais plus rentrer dans l’école des enfants. Mon mari risquait de perdre son travail. Tous les travailleurs d’Italie doivent être vaccinés ou présenter un test négatif pour pouvoir travailler (tarif des tests : 250 euros par mois). Les plus de cinquante doivent être vaccinés sous peine d’amende. J’ai dit : comment voulez-vous que ça aille? Pour lui, évidemment vacciné, cette histoire semblait rocambolesque. Les gens soumis ne se rendent pas compte de ce que les autres vivent. Et s’ils l’apprennent, le plus souvent ils disent : mais alors, faites-vous vacciner et vous serez tranquille! J’ai demandé au prêtre :

– Que ferez-vous si l’on vous demande de contrôler les pass à l’entrée de votre église? Que ferez-vous si l’on vous oblige à n’autoriser que les personnes vaccinées?

– Non, ce n’est pas le cas, heureusement. On laisse entrer tout le monde.

– Pour l’instant oui, mais que ferez-vous si l’on vous demande de refuser les non-vaccinés dans votre église?

Déjà les non-vaccinés ne pouvaient plus entrer dans les églises pour les concerts de musique sacrée qu’il pouvait y avoir. N’était-ce pas hypocrite?

Il ne sut quoi répondre.

Ce fut une phrase commode et pleine d’espoir qu’il débita machinalement.

– C’est déjà le cas au Canada, vous savez. Seuls les vaccinés peuvent entrer dans les lieux de culte. Vous trouvez ça normal? Vous pensez que les sacrements ne s’adressent qu’à ceux qui obéissent au gouvernement ?

– Non…

J’appris plus tard qu’un évêque local avait écrit dans un journal qu’”un bon chrétien doit se faire vacciner”. Je croyais quant à moi qu’un bon chrétien était quelqu’un qui aimait Dieu et son prochain.

Don F. fut malgré tout un peu ébranlé par notre conversation. Mais, une fois de plus, le malaise fut sans doute mis sur le dos des états d’âme d’une femme sensible qui exagère beaucoup. Il dit qu’il prierait pour nous. Soit.

Le deuxième prêtre me reçut dans la sacristie. C’était un matin. Je rentrais de l’école et j’étais à bout. Des déclarations avaient été faites par Draghi selon lesquelles “les non-vaccinés ne font plus partie de la société”. J’ai dit au prêtre :

– Je vois d’ici les camps.

Il ne dit rien. J’avais cette fois affaire à un homme empathique.

Je lui demandai s’il y avait des discriminations justes et des discriminations injustes. Il répondit non, tout rejet est en soi mauvais, quel qu’en soit le motif.

J’ai demandé :

– Pourquoi devrais-je faire allégeance à Nabuchodonosor? Qui est mon maître : l’État ou Dieu? Et Dieu ne m’a-t-il pas donné une conscience, que l’Église est censée respecter?

– Si. Vous avez raison.

– Alors pourquoi l’Église se plie-t-elle à Nabuchodonosor? Pourquoi vous vaccinez-vous tous? Pourquoi les masques dans les églises? Les hosties au goût de gel hydro-alcoolique, franchement, je n’en peux plus.

Il était désemparé.

– Pourquoi vous, hommes de Dieu, ne réagissez-vous pas? Pourquoi laissez-vous des gens dans le malheur ? Vous ne savez pas que des milliers de personnes sont jetées dans la rue comme des moins que rien, privées de leur travail sous prétexte qu’ils estiment ne pas devoir recevoir cette injection expérimentale ? Ne vous sentez-vous pas responsable ? Ne croyez-vous pas avoir un mot à dire, au sujet de la charité ?

Il eut une bonne réaction, et je rentrai chez moi relativement en paix, ne serait-ce que d’avoir vidé mon sac.

Quelque temps après, j’appris que le président de la région Campanie avait déclaré que, “pour les non-vaccinés, il ne reste plus que le napalm”. Un médecin de Palerme déclara plus tard que “pour les non-vaccinés, il faudrait bien des camps de concentration”.

“Mais ça, c’était les lois d’Hitler”…

Quelqu’un m’apprit que, non content d’appliquer l’apartheid au Vatican, le pape avait affirmé que les non-vaccinés étaient des “négationnistes suicidaires”.

Nous étions à la veille d’une fête consacrée à “l’unité de l’Église”. Le prêtre (un troisième) appela donc à prier pour cette unité. Venant d’apprendre l’injure qui nous était faite par le pape, je ne pus me retenir d’aller parler au prêtre à l’issue de la messe. J’étais passablement énervée.

– Voici ce que dit le Pape.

Je répétai la somptueuse formule.

– Comment pourrais-je prier pour l’unité entre catholiques, protestants et orthodoxes quand le chef de ma propre Église me crache au visage?
– Il ne vous crache pas au visage.
– Bien sûr que si.

Si j’insistais à ce point pour parler à ces prêtres et à ces religieuses, c’est parce que je croyais encore, envers et contre tout, qu’ils étaient dépositaires d’un enseignement supérieur, d’une vision unique, parce que divine, de l’être humain.

Après quelques paroles tendues de part et d’autre, il me répondit :

– L’Église a toujours obéi à l’État.

Première nouvelle! Les martyrs des premiers siècles seront ravis de l’apprendre.

Il se dirigeait vers la porte, m’invitant clairement à sortir. Je ne pus contenir mes larmes. Il me dit de prier.

– Prier, prier, c’est trop facile! Je veux des actes! J’aimerais des prises de position.

La femme hystérique avait encore frappé. On s’écarta de moi, on alla ranger les ustensiles de l’autel, sans même un au-revoir. J’eus droit à un sourire de commisération de la part de la dame du catéchisme.

– Les gens ont l’esprit chamboulé avec tout ce qui se passe, vous savez! Il ne faut pas leur en vouloir!

– D’accord, mais le pape! N’est-il pas censé prôner la paix, être au-dessus de tout ça ?

Pas de réponse.

Je ne remis plus les pieds dans cette église. Je n’avais plus vraiment de refuge.

Une française en Italie