De la « transition écologique » au chaos !

  Statue à la gloire de l’Euro située devant le Parlement Européen à Bruxelles ou « du chaos surgit la puissance financière » ( photographie et sous-titre Terre et Famille).

 

La vraie transition écologique est linéaire et permanente. Elle correspond à la capacité de l’homme à s’adapter à son milieu, ce qu’il a toujours dû et su faire. Depuis le début de l’ère quaternaire, il y a 2.6 millions d’années, les scientifiques reconnaissent que les cycles de réchauffement-glaciation sont fréquents et réguliers. C’est aussi l’ère de l’extinction des grands mammifères et de notre développement.

La vraie transition écologique implique donc de s’adapter à des conditions toujours changeantes. Une des missions de la politique, libérée des « lobbies », devrait être de l’accompagner et non pas de la rendre impossible en étouffant toute initiative par des taxes, impôts et règlements excessifs. Elle implique de laisser vivre et s’exprimer le génie humain partout, des petites aux grandes entreprises. Elle implique que nous investissions dans la Recherche et le Développement, or les budgets de R & D sont presque tous en bernes, victimes de la course à la rentabilité immédiate. Alors, comment s’adapter dans ces conditions ?

La « transition écologique » promue comme nouvelle religion de l’apocalypse, ne s’inscrit pas dans la durée mais dans la rupture. Les nouveaux « grands prêtres et scribes » contraignent, précipitent, tordent le cours du temps et des usages, mais dans quel but ? Finalement, la transition vers le « tout pétrole » fut la première « transition écologique ». Elle nécessita deux guerres mondiales et le chaos qui s’ensuivit. En moins de 70 ans notre façon de vivre a radicalement changé, nous sommes passés du bon sens à la dépendance aux produits pétroliers. Les « hommes d’affaires » de Rockefeller, Rothschild et compagnie attachés à leur pétrole et à leurs banques firent, avec la complicité des gouvernements, leur fortune, en éliminant soigneusement toute alternative et en s’imposant comme incontournables pour la reconstruction de l’Europe de l’après-guerre.
Par exemple aux Etats Unis en 1936, General Motors, Firestone et la Standard Oïl de John D Rockefeller créent la société de transport collectif, la National City line. En 1947, ils sont accusés de complot contre le service public et sont condamnés à …5000$ d’amende pour la destruction des réseaux de trams électriques municipaux au profit de leurs bus à pneus et à pétrole ! En 1953, le président Eisenhower nomme à son gouvernement, le président de General Motors, Charles Erwin Wilson. En conséquence, en 1955, 90% du réseau de tram a disparu. Les autoroutes seront aussi favorisées contre le rail et de 1945 à 1964 aux USA, le rail baisse de 84 % pendant que le transport routier augmente de 300%… !

Aujourd’hui les mêmes nous expliquent, toujours via leurs valets à la tête des états, qu’il est « vilain pas beau » de consommer ce même pétrole. Les impasses provoquées par leur avidité sont toujours malicieusement transformées en nouvelles sources de profit et tout comme l’alchimiste transforme le plomb en or, le « tout pétrole » devient l’escroquerie de la « taxe carbone » ! La sidération des populations étant nécessaire à leur tour de passe-passe, la régénération de leur système ne s’opère que dans la violence et l’anarchie dont ils nous font porter la responsabilité dans une inversion accusatoire toujours moins subtile et toujours plus visible…

Ce qu’ils appellent transition écologique devrait en réalité s’appeler : « stratégie en faveur des monopoles » et leur ministre de l’écologie porterait le nom de ministre de la « protection des monopoles ». Les mots auraient enfin un sens ce qui serait une première mesure contre le chaos !

Stéphanie Bignon
Mars 2019

Colère mystique !

                                       Codex Manesse (1310-1340)

 

Nous souffrons tous des mêmes maux quel que soit notre milieu ou notre histoire. Nous souffrons d’amnésie du sens, d’inquiétude, d’insatisfaction, d’incapacité à se projeter et à s’adapter, de frénésie en toutes choses, d’impatience chronique, de perte du vrai goût de la vie, de l’incapacité de se réjouir de choses simples et pourtant souvent quotidiennes…

L’Eglise, en amont de la société civile, exprime cette souffrance profonde, douloureuse au point de cacher sa véritable origine et de préférer la fuite en avant. Notre société occidentale et l’Eglise elle-même semblent avoir oublié que « Dieu plaça l’homme dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder » et qu’“il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Ces deux passages tirés de la Genèse expriment tout ce que l’homme n’aurait jamais dû perdre de vue : protéger la Création et la féminité, les deux sources de vie capables de tout donner pourvu qu’elles ne soient ni stérilisées ni exploitées.
Or la création est exploitée, « Hommes tueurs de Dieu, les temps ne sont pas loin où, sur un grand tas d’or vautré dans quelque coin, Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches, ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits, noyés dans le néant des suprêmes ennuis, vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. » (Charles-Marie Le Conte de Lisle). Et la féminité, synonyme de temps long, de gratuité et de charité est aux oubliettes. Si la femme veut exister dans ce monde d’exploitation globale, elle doit accepter la greffe d’un phallus social et renier ce pourquoi elle a été créée.
Le nouvel Adam, notre Rédempteur, nait d’une Vierge, Marie notre très Sainte Mère. Il ressuscitera d’abord aux yeux de la pécheresse, Sainte Marie-Madeleine. Au pied de la Croix se trouvaient les Saintes femmes, comme si toutes connaissaient, dans leur ADN, le prix du rachat du péché d’Eve. Eve, la Vivante, qui un instant a oublié Dieu et sa mission de résistance.

Alors messieurs du clergé comme de la société civile, réalisez que les congrégations féminines, vos épouses, mères et sœurs, vous sont divinement indispensables. Sans cet esprit féminin à vos côtés, vos existences se résumeraient à vos appétits !
Mesdames, Eve en chutant nous éclaire sur la puissance et la difficulté de notre rôle. Nous ne devons ni nous complaire dans les conséquences du péché originel ni les nier mais y puiser toute la force nécessaire pour faire que la Vie soit le centre du monde et rien ni personne d’autre.

Stéphanie Bignon
Mars 2019