Se tourner vers Notre Dame

Par ces temps d’incertitude qui nous font éprouver notre fragilité et notre impuissance, Marie de Nicolay, Maire de Saint-Caprais (Allier), a pris l’initiative de se tourner vers Notre-Dame pour lui consacrer les habitants de sa commune.
Madame le Maire a choisi ce premier dimanche de confinement, à l’heure de l’Angélus, pour placer ses administrés sous la protection de notre Mère à tous. C’est dans l’église du village, au pied de la statue de la Très Sainte Vierge, qu’elle a lu à haute voix la prière de consécration du pape Pie XII.
Alors que les catholiques sont privés du secours de la Sainte Messe et des sacrements, le temps est venu de répondre à la demande réitérée de la Vierge Marie lors de ses apparitions : prier chaque jour le chapelet dans nos maisons. N’oublions pas ce puissant lien avec le Ciel.

Prière du pape Pie XII
Consécration au Cœur Immaculé de Marie
Reine du Très Saint Rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuse de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre cœur maternel.
C’est à vous, c’est à votre Cœur immaculé, qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église – corps mystique de Votre Fils Jésus – qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.
Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, de frères, d’enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge, tant de corps déchiquetés dans l’horrible carnage, tant d’âmes torturées et agonisantes, tant d’autres en péril de se perdre éternellement.
Ô Mère de Miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ. Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que, dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix ; faites que se lève pour eux le soleil de la Vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! » (Luc II, 14).
Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.
Obtenez à la Sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.
Enfin, de même qu’au Cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, Il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur Immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire, d’amour, de reconnaissance au Cœur de Jésus en qui seul elles peuvent trouver la Vérité, la vie et la paix.

 

Le mur du mensonge se fissure…

 

L’Eglise a brûlé Jeanne d’Arc et pourtant 500 ans plus tard Elle en faisait une Sainte. Nous fêtons cette année le centenaire de la canonisation de la Sainte patronne libératrice de la France… édifiante conjonction !

Cet anniversaire est aussi celui d’un acte de contrition de l’Eglise comme Elle seule a la force et l’humilité de le faire. L’Eglise sait renaître de ses fautes et redonner l’Espérance. Avouer c’est se purifier, se libérer et assurer son éternité.

A l’opposé, nous avons des systèmes politico-religieux, sans distinction du pouvoir temporel et intemporel et qui ont pour sceptre le mensonge. Avouer leur est impossible sous peine de se renier et de disparaître. Ces systèmes sont fragiles de cette incapacité de s’amender, de s’élever. Sans recherche de vérité, c’est l’avachissement garanti à plus ou moins long terme.

Pauvre France affublée depuis trop longtemps de l’un de ces systèmes, la république. Cette « chose » qui a réussi à nous « libérer » du pouvoir absolu de notre Roi ! « Absolutus » veut dire délié en latin. Absolument délié de quoi ? Le Roi peut protéger ses peuples de toutes les tyrannies de l’argent car il est le dépositaire d’un pouvoir temporel « délié » de toute influence, ce qui fait du Roi l’ultime responsable de tout devant tous.
Nos dirigeants actuels sont, au contraire, liés pieds et poings à toutes sortes d’obligations et d’organisations travaillant pour leurs propres intérêts et toujours contre les peuples. Ils ne sont que les représentants d’un pouvoir caché qui ne porte jamais aucune responsabilité.

Pour nous faire accepter ces nouveautés comme un progrès, le système doit nous faire prendre des vessies pour des lanternes, sans quoi nous n’accepterions pas ce changement fort désavantageux !
Inversions accusatoires, mensonges, manipulations sont les clefs de leur réussite ainsi que, il faut bien l’admettre, notre coupable crédulité et notre vanité.

Mais contrairement à la vérité, le mensonge a ses limites et peut-être, comme le mur de Berlin, celui du mensonge va s’effondrer de façon inattendue et rapide sous les coups de boutoir des peuples ayant retrouvé la valeur de la vie. Confinés, privés de leur indispensable vie sociale, comme Aristote nous l’enseigne déjà, ils vont redécouvrir l’essentiel, le sens de leur existence. Les mensonges nécessairement toujours plus gros pour cacher les précédents vont se rendre visibles et exploser à la face de tous ! Le discernement gagnera sur le consensus et alors s’opérera un salutaire retournement, une conversion des peuples …

Sursum corda,
Stéphanie Bignon