Saint Patrick, fêté le 17 mars

Attribué à saint Patrick, fêté le 17 mars, cet hymne du matin constitue une arme spirituelle efficace pour lutter contre le mal.

Le 17 mars, l’Église fête saint Patrick. Né vers 393 à Kilpatrick en Écosse, il est capturé à 16 ans et vendu en tant qu’esclave sur l’île d’Irlande. Six ans plus tard, il s’enfuit et part se former dans les monastères en Gaule où il est consacré évêque. En 432, il se sent appelé à revenir dans cette Irlande de sa servitude pour l’évangéliser. C’est là que serait né le symbole du trèfle. Saint Patrick aurait en effet expliqué aux Irlandais, lors d’un sermon, le concept de la Trinité grâce à un trèfle. Depuis, la couleur verte et le trèfle sont associés à sa fête en Irlande.

Une des prières qui lui est attribuée, Saint Patrick’s Breastplate ou la Lorica de saint Patrick (en latin lorica signifie « cuirasse »), est chantée pendant sa fête par les Églises catholique et anglicane irlandaises. Dans l’Église catholique anglophone, des extraits de cette prière figurent d’ailleurs dans le Missel romain de 1970. Cet hymne est aussi chanté en Irlande lors de la fête de la Sainte Trinité. Il constitue également une belle prière du matin puisqu’il s’agit d’un hymne matinal invoquant la protection de Dieu pour lutter contre le mal :

Je me lève aujourd’hui par une force puissante, l’invocation de la Trinité, la croyance en la Trinité, la confession de l’unité du Créateur du monde.

Je me lève aujourd’hui par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême, la force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau, la force de Sa Résurrection et de Son Ascension, la force de Sa Venue au jour du Jugement.

Je me lève aujourd’hui par la force des ordres des Chérubins, dans l’obéissance des Anges, dans le service des Archanges, dans l’espoir de la Résurrection, dans les prières des Patriarches, dans les prédications des Prophètes, dans les prédications des Apôtres, dans les fidélités des Confesseurs, dans l’innocence des Vierges saintes, dans les actions des Hommes justes.

Je me lève aujourd’hui par la force du Ciel, lumière du Ciel, lumière du Soleil, éclat de la Lune, splendeur du Feu, vitesse de l’éclair, rapidité du vent, profondeur de la mer, stabilité de la terre, solidité de la pierre.

Je me lève aujourd’hui par la force de Dieu pour me guider, la puissance de Dieu pour me soutenir, l’intelligence de Dieu pour me conduire, l’œil de Dieu pour regarder devant moi, l’oreille de Dieu pour m’entendre, la parole de Dieu pour parler pour moi, la main de Dieu pour me garder, le chemin de Dieu pour me précéder, le bouclier de Dieu pour me protéger, l’armée de Dieu pour me sauver des filets des démons, des séductions, des vices, des inclinations de la nature, de tous les hommes qui me désirent du mal, de loin et de près, dans la solitude et dans une multitude.

J’appelle aujourd’hui toutes ces forces entre moi et le mal, contre toute force cruelle impitoyable qui attaque mon corps et mon âme, contre les incantations des faux prophètes, contre les lois noires du paganisme, contre les lois fausses des hérétiques, contre la puissance de l’idolâtrie, contre les charmes des sorciers, contre toute science qui souille le corps et l’âme de l’homme.

Que le Christ me protège aujourd’hui contre le poison, contre le feu, contre la noyade, contre la blessure, pour qu’il me vienne une foule de récompenses, le Christ avec moi, le Christ devant moi, le Christ derrière moi, le Christ en moi, le Christ au-dessus de moi, le Christ au-dessous de moi, le Christ à ma droite, le Christ à ma gauche, le Christ en largeur, le Christ en longueur, le Christ en hauteur, le Christ dans le cœur de tout homme qui pense à moi, le Christ dans tout œil qui me voit, le Christ dans toute oreille qui m’écoute.

Je me lève aujourd’hui par une force puissante, l’invocation à la Trinité, la croyance en la Trinité, la confession de l’unité du Créateur du monde. Au Seigneur est le salut, au Christ est le salut. Que Ton salut, Seigneur, soit toujours avec nous.

Amen.

Source : https://fr.aleteia.org/2023/03/16/la-priere-de-saint-patrick-pour-se-proteger-de-tout-mal/

Luc et Françoise Brunel 

Chers amis,

Terre et Famille est en lien avec une association qui ouvre droit à la réduction d’impôt de 60 % et qui a décidé de soutenir Luc et Françoise.

Les virements devront spécifier Luc et Françoise Brunel. 

Ci-joint le Rib de La Bonté :

Les personnes peuvent aussi donner par chèque à cette adresse toujours en spécifiant Luc et Françoise :
Association La Bonté
Les Aspes
46500 GRAMAT
Pour correctement identifier les dons, merci de remplir l’attestation suivante :

Un pour tous, tous pour un !

Chers amis,
 
Une famille , Luc, Françoise et leur fils Jean, adhérents de Terre et famille depuis toujours, vient de perdre sa maison  et ses moyens de subsistance dans un feu de poêle qui a brûlé leur chalet en très peu de temps.  Ils vivent près d’Ales, de l’élevage de brebis et de leurs chataîgners dont ils font des terrines délicieuses. 
Nous pouvons les aider, ils ont besoin de tout, de prières, de finances, de vêtements, de chaussures, de linge de maison( draps, couvertures…).
 
Ne les laissons pas seuls, dans l’adversité.
Vous pouvez envoyer vos messages et dons à :
Luc et Françoise Brunel
Mas les Feillas
30 110 Lamelouze
 
Que L’Esprit Saint nous éclaire tous,
 
Stéphanie Bignon  
 

Homélie, messe du matin …

 Avant le combat terrifiant de la Passion et de la Mort du Sauveur, celui-ci donne à ses apôtres bien-aimés l’expérience de sa gloire. Bientôt, il leur apparaîtra dans la faiblesse, l’abjection, une indicible souffrance. Ils le verront méprisé, rejeté, humilié. Jean verra son Seigneur et son Dieu rendre son dernier souffle dans la mystérieuse nuit qui lui fera dire le premier verset du psaume 30: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?
Pour les trois qui étaient avec Jésus sur le mont Thabor, cette expérience de la gloire et du témoignage du Père restera comme une lumière contradictoire avec la déchéance consentie par Jésus et qu’il avait annoncé à de nombreuses reprises, provoquant d’ailleurs le scandale chez ses apôtres.
Aujourd’hui, cette même Passion et mise à mort touche le Christ total qui est l’Eglise unie à son Chef. Dieu est rejeté de notre monde occidental, en particulier, l’ordre naturel est chassé de la société pour imposer à sa place une vision de l’homme contre nature, toutes les traces de l’emprise chrétienne sur notre société sont effacées et détruites par le wokisme – cet éveil aux ténèbres qui nient dans la violence toute forme de lumière qui pourrait conduire l’homme à son Sauveur -, les esprits de nos enfants sont bouleversés par les enseignements LGBTQ dans les écoles, nos santés sont remises dans les mains de groupes criminels multirécidivistes, condamnés à répétition par la justice, qui mentent, manipulent, pervertissent et intimident le public et les instances publiques.
Vous subissez de plein fouet les évolutions macroéconomiques qui sont en train de provoquer la destruction des PME et des entreprises familiales à une vitesse stupéfiante. C’est à dire que nos maîtres sont en train de détruire la source de l’autonomie économique sans laquelle la liberté ne peut plus s’exercer.
Cette volonté d’imposer une dictature sans précédent, basée sur une surveillance technologique qui est en train, littéralement, de faire voler en éclat toute forme de vie privée est contrariée par ce détachement de tout ce qui n’est pas l’Occident qui regarde, médusé, ces pays qui sont en train de se suicider alors qu’ils avaient la possibilité de continuer à vivre dans une opulence aujourd’hui révolue.
Cette fracture du monde, encore inimaginable il y a deux ans, représente une menace mortelle pour les gouvernants occidentaux. La remise en cause de l’hégémonie est une question de survie pour l’Occident et son maître Etats-Uniens. C’est la raison pour laquelle il s’engage dans une escalade rapide dans la confrontation militaire avec l’Etat qui, pour protéger sa survie, a refusé de se soumettre pour protéger des populations slaves qui étaient en train de se faire massacrer au mépris du droit international.
Ainsi, nous sommes en face d’une alternative qui humainement parlant ressemble au choix entre la peste et le choléra! Une dictature inhumaine qui exclura toute personne qui ne consent pas au credo blasphématoire de notre société ou une guerre qui transformera le monde en un champ de ruine inhabitable et dans lequel la Vierge Marie, à Akita, disait que les survivants envieraient le sort des morts.
Tout cela parce que nous chrétiens, n’avons pas sur affirmer la dimension sociale de notre foi, parce que nous avons toléré l’intolérable sans nous révolter et rentrer dans une désobéissance civique à un Etat qui perdait sa légitimité du fait qu’il commençait à piétiner la loi naturelle. Parce que nous avons composé avec le monde et que nous avons profité des avantages que cela nous apportait, au prix du chaos et de la misère dans les pays dont nous pillions les richesses.
Il est tard, il est très tard, mais nous n’avons plus d’autre choix maintenant que de nous recentrer sur la défense, quel qu’en soit le prix, des trois piliers: le lien avec notre Dieu et Sauveur dans l’incessante recherche de la vérité, la défense de la famille selon le cœur de Dieu comme lieu de vie et de fécondité, le lien à la terre qui donne au moindre foyer cette autonomie économique grâce à l’admirable fécondité gratuite de la terre.
Oui, aujourd’hui, il ne s’agit plus de sauver une civilisation chrétienne dont il ne reste plus que quelques lambeaux épars, le seul choix qui nous reste est celui de la sainteté: faire le bien, choisir le Christ en toute chose en rejetant toute forme de compromission, et être près à voir nos efforts réduits à rien, comme Jésus a accepté de voir son admirable œuvre apostolique être réduite à néant; accepter les obstacles, les oppositions, les attaques sans nous départir de la sérénité profonde que nous donne l’inébranlable volonté de faire ce qui plaît à Dieu, être prêt à suivre les commandements de Dieu même si les fruits visibles de cette obéissance aimante et filiale sont tous anéantis. Ce qui nous est proposé aujourd’hui, c’est le choix de la sainteté, le choix de Dieu seul comme le rappelait admirablement le Cardinal Robert Sarah.
Si nous agissons ainsi, même s’il nous semble que le mal l’emporte et que la nuit se fait de plus en plus épaisse, nous sommes les semeurs de la Résurrection qui suivra cette mort de l’épouse du Christ. Peu importe que nous soyons encore sur cette terre lorsqu’elle surviendra: nous nous réjouirons avec tous les membres de l’Eglise souffrante, militante et glorieuse de la même joie devant la manifestation glorieuse des desseins de la Sagesse divine.
Pour terminer, ne craignons rien, nous le petit troupeau du Christ, il saura dans les circonstances les plus difficiles réconforter et fortifier ses fidèles disciples, comme il a su réconforter cette jeune enfant syrienne, restée pendant cinq jours sous les décombres, dans un froid mordant et qui a été retrouvée paisible et souriante après une épreuve qui souvent marque à vie ceux qui la traversent. Les secouristes, étonnés de la voir dans cet état, lui ont demandé comment elle avait pu survivre dans ces conditions. « Une dame habillé de blanc est venu de temps en temps m’apporter à boire et à manger ». Lorsque le joug du Prince de ce monde s’appesantira au-delà de nos forces, Dieu soutiendra ses enfants pour qu’ils fassent resplendir la puissance de son amour aux yeux du monde.
C’est le temps des grandes épreuves, soyons fermes et résolus et restons le regard fixé sur le Christ mort et ressuscité qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Un Prêtre
Février 2023

Les chars allemands contre la Russie, par Manfred Grätz, général de corps d’armée à la retraite.

Le 6 août 1945 à 8h15, une bombe américaine atomique à l’uranium  explose à Hiroshima ; le 9 août, Nagasaki est rayée de la carte par l’explosion d’une autre bombe américaine fabriquée cette fois avec du plutonium.

 

Révolte de ma conscience,

C’est à nouveau le moment. Redoutée par un nombre incalculable de personnes, souhaitée et évoquée par une minorité oublieuse de l’histoire ou la méprisant avec arrogance, qui se sent appelée à gouverner notre pays et suit avec vassalité l’allié transatlantique, soutenue avec zèle par un paysage médiatique aligné une fois de plus, et désormais annoncée officiellement par le chancelier fédéral. L’envoi de chars à l’Est est décidé.

Les cheveux de nombreuses personnes se hérissent, de mauvais souvenirs se réveillent, y compris chez moi. A l’époque, il s’agissait encore de souvenirs d’enfance.

Né en 1935, je suis ou j’étais en fait encore un enfant de la Seconde Guerre mondiale. Trop jeune pour être déjà utilisé pour la course aux armements du fascisme allemand, mais assez âgé pour comprendre que la guerre ne signifie que souffrance incommensurable, misère et extermination inhumaine. J’ai perdu mon père. Une lettre froide et sans cœur de son chef de compagnie annonçait qu’il était apparemment « tombé pour le Führer, le peuple et la patrie dans des combats défensifs héroïques contre l’ennemi bolchevique… ».

 

Occasionnellement, des souvenirs surgissent de manière fulgurante, comme lorsque nous étions des garçons adolescents assis au bord de la voie ferrée et que nous regardions les nombreux transports militaires, avec des inscriptions blanches géantes : « Les roues doivent rouler pour la victoire ». Aujourd’hui, on peut lire : « Les chars allemands en direction de la Russie ». Les parallèles, les similitudes sont sans doute faciles à reconnaître. Les nuits de bombardement, les alertes aériennes, la ville de Chemnitz en flammes non loin de mon village, tout cela a contribué à ce que j’apprenne dès mon enfance à détester la guerre et à désirer la paix. J’ai finalement vécu la fin de la guerre comme la libération de l’Allemagne du fascisme par l’armée soviétique.

Près de huit décennies se sont écoulées depuis ces événements. Le jeune garçon de l’époque est devenu un homme de 88 ans, qui a vécu une vie bien remplie à une époque riche en événements historiques.

38 années de service pour le maintien de la paix dans notre armée nationale populaire, dont six années d’études au SU, en font partie. Je l’avoue volontiers, j’aime ce pays, tout en sachant que la Russie d’aujourd’hui n’est plus comparable à la SU. Mais les gens dont les pères et les grands-pères ont combattu pour leur patrie contre le fascisme allemand et nous ont également libérés, sont restés. Des gens chaleureux et aimables, des amis !

Tout cela et bien d’autres choses encore me viennent à l’esprit dans le contexte de tout ce qui se passe actuellement. L’esprit est toujours en éveil, même après 88 ans.

C’est tout un mélange de sentiments et de sensations qui m’émeut, dominé par la colère et la déception. La colère monte en moi lorsque je suis confronté à l’attribution unilatérale de la responsabilité à la Russie, généralement à Poutine, à Poutine l’agresseur, à Poutine le criminel de guerre, sans aucun fondement. Poutine est responsable de tout ce qui se passe actuellement dans le monde. Oublié ou sciemment passé sous silence tout l’historique de la guerre en Ukraine, oublié le manquement de l’Occident à sa parole concernant l’élargissement de l’OTAN à l’Est, oublié le discours de Poutine devant le Bundestag en 2001, dans lequel il tendait la main, proposait une coopération pacifique et était ensuite accueilli par une standing ovation, oublié également le discours prononcé lors de la conférence sur la sécurité de Munich en 2007, dans lequel il évoquait l’élargissement de l’OTAN à l’Est comme une menace pour les intérêts de sécurité de la Russie.

La colère monte lorsque Mme Baerbock, après tout ministre des Affaires étrangères de notre pays et diplomate au plus haut niveau, lance, sans se douter de rien et sans aucune habileté diplomatique ni même de décence, « nous allons ruiner la Russie ».

 

Au même niveau se trouve le bavardage fréquent sur la question de savoir si nous sommes déjà belligérants ou non, en donnant souvent l’impression de chercher et de sonder si nous ne pouvons pas faire un pas de plus ou non. Pour moi, c’est de l’art sans pain. Les fronts sont clairs depuis longtemps. Nous sommes en plein dedans. Que faudrait-il faire de plus quand on a déjà livré des chars et d’autres armes lourdes dans le « noble » but de vaincre la Russie ?

Il est également dangereux de voir des hommes politiques et des soi-disant experts évoquer le thème de l’escalade, peut-être avec des armes nucléaires, avec des « petites tactiques » d’abord, dans des talk-shows ou à d’autres occasions, sans se douter de rien et de manière imprudente. Oubliées déjà Hiroshima et Nagasaki, ces deux villes japonaises victimes du premier largage de bombe atomique sur un territoire habité, sans aucune nécessité militaire. A ce moment-là, la Seconde Guerre mondiale était décidée depuis longtemps, en Europe comme en Extrême-Orient. Et comme chacun sait, ce n’étaient pas les Russes ! Oubliées toutes les souffrances et la misère, tous les morts qui se comptent par dizaines de milliers, et les effets à long terme que ces « deux petits calibres » ont provoqués pendant des décennies, selon les critères actuels. Inimaginable et irresponsable de jouer ainsi avec le feu dans le présent ! En tant qu’ancien militaire, je dis à tous ceux qui ne font que penser à une telle aventure : crime de guerre !

À propos de crimes de guerre ! Quelqu’un en parle-t-il encore à propos d’Hiroshima et de Nagasaki ? On a oublié ! Classé, le plus grand crime de guerre de l’histoire de l’humanité, commis par les États-Unis.

Je trouve non seulement regrettable, mais aussi inquiétant que nos politiciens, qui ont des responsabilités gouvernementales, soient également réfractaires à la consultation. Je pense ici au fait que l’opinion de militaires expérimentés, spécialistes de leur métier, est de plus en plus reléguée au second plan, ou plutôt piétinée, et qu’elle n’est plus perceptible par le public. Ne faut-il pas s’inquiéter lorsqu’un général Kujath, excellent connaisseur de la matière, y compris et surtout de l’OTAN, doit présenter ses appréciations remarquablement réelles de la situation dans un journal suisse ? Ou lorsqu’un général Vad, ancien conseiller militaire de Mme Merkel, s’exprime dans le journal EMMA d’Alice Schwarzer (ne vous méprenez pas, respect pour Mme Schwarzer !).

Ou lorsque même le chef d’état-major de l’armée américaine, le général Milley, s’est fait réprimander par l’administration Biden pour son évaluation réelle de la situation en Ukraine et que ses conclusions sont passées sous silence ?

Je ne veux même pas parler ici d’autres militaires, voire d’anciens de l’ANV, qui pourraient bien connaître les Russes !

Tout cela selon la devise « ce qui ne peut pas être ne doit pas être ». Il n’en reste pas moins qu’avec la vassalité allemande, nous suivons fidèlement la politique de guerre des États-Unis, notre principal allié transatlantique, qui vise à la domination mondiale. Quo vadis, l’Allemagne ? Je me pose la question. Ou pour paraphraser Heinrich Heine: « Si je pense à l’Allemagne la nuit, j’en perdrai le sommeil !

Encore un mot à tous les membres et sympathisants de notre association, à mes camarades et amis.

Élevez la voix, ne vous cachez pas.

Écrivez, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, et n’oubliez pas votre nom et votre grade.

Cherchez et trouvez nos alliés, participez aussi à leurs manifestations.

Ensemble, nous sommes plus forts.

Descendez dans la rue, si vous êtes encore en forme et mobiles. Parlez avec les gens, malgré les intérêts divergents qui y sont représentés.

Personne ne veut la guerre parmi les manifestants.

Tout cela, c’est ma conscience qui me le dit. S’il vous plaît, examinez aussi la vôtre.

Manfred Grätz, général de corps d’armée à la retraite

Discours du Pape Pie VI prononcé le 11 juin 1793 suite à la mort du Roi Louis XVI.

Discours du Pape Pie VI prononcé au Consistoire secret du 11 juin 1793 suite à la mort du Roi Louis XVI le 21 janvier 1793.

 

« Vénérables Frères, comment Notre voix n’est-elle point étouffée dans ce moment par Nos larmes et par Nos sanglots ? N’est-ce pas plutôt par Nos gémissements que par Nos paroles, qu’il convient d’exprimer cette douleur sans bornes que Nous sommes obligés de manifester devant vous en vous retraçant le spectacle que l’on vit à Paris le 21 du mois de janvier dernier.

Le Roi très Chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie et ce jugement s’est exécuté. Nous vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de la sentence. La Convention Nationale n’avait ni droit ni autorité pour la prononcer.

En effet, après avoir aboli la monarchie, le meilleur des gouvernements, elle avait transporté toute la puissance publique au peuple, qui ne se conduit ni par raison, ni par conseil, ne se forme sur aucun point des idées justes, apprécie peu de chose par la vérité et en évalue un grand nombre d’après l’opinion ; qui est toujours inconstant, facile à être trompé, entraîné à tous les excès, ingrat, arrogant, cruel… La portion la plus féroce de ce peuple, peu satisfaite d’avoir dégradé la majesté de son Roi, et déterminée à lui arracher la vie, voulut qu’il fût jugé par ses propres accusateurs qui s’étaient déclarés hautement ses plus implacables ennemis. Déjà, dès l’ouverture du procès, on avait appelé, tour à tour, parmi les juges quelques députés plus particulièrement connus par leurs mauvaises dispositions, pour mieux s’assurer de faire prévaloir l’avis de la condamnation par la pluralité des opinions.

On ne put cependant pas assez augmenter le nombre pour obtenir que le Roi fût immolé en vertu d’une majorité légale. A quoi ne devait-on pas s’attendre et quel jugement exécrable à tous les siècles ne pouvait-on pas pressentir en voyant le concours de tant de juges pervers, et de tant de manœuvres employées pour capter les suffrages.

Toutefois, plusieurs d’entre eux ayant reculé d’horreur au moment de consommer un si grand forfait, on imagina de revenir aux opinions, et les conjurés ayant ainsi voté de nouveau, prononcèrent que la condamnation était légitimement décrétée. Nous passerons ici sous silence une foule d’autres injustices, de nullités et d’invalidités que l’on peut lire dans les plaidoyers des avocats et dans les papiers publics. Nous ne relevons pas non plus tout ce que le Roi fut contraint d’endurer avant d’être conduit au supplice : sa longue détention dans diverses prisons d’où il ne sortait jamais que pour être conduit à la barre de la Convention, l’assassinat de son confesseur, sa séparation de la Famille Royale qu’il aimait si tendrement ; enfin cet amas de tribulations rassemblé sur lui pour multiplier ses humiliations et ses souffrances. Il est impossible de ne pas en être pénétré d’horreur quand on n’a point abjuré tout sentiment d’humanité. L’indignation redouble encore de ce que le caractère de ce Prince était naturellement doux et bienfaisant ; que sa clémence, sa patience, son amour pour son peuple furent toujours inaltérables…

Mais ce que Nous ne saurions pas surtout passer sous silence, c’est l’opinion universelle qu’il a donnée de sa vertu par son testament, écrit de sa main, émané du fond de son âme, imprimé et répandu dans toute l’Europe. Quelle haute idée on y conçoit de sa vertu ! Quel zèle pour la religion catholique ! Quel caractère d’une piété véritable envers Dieu ! Quelle douleur, quel repentir d’avoir apposé son nom malgré lui à des Décrets si contraires à la discipline et à la Foi orthodoxe de l’Église. Prêt à succomber sous le poids de tant d’adversités qui s’aggravaient de jour en jour sur sa tête, il pouvait dire comme Jacques Ier, Roi d’Angleterre, qu’on le calomniait dans les Assemblées du peuple, non pour avoir commis un crime, mais parce qu’il était Roi, ce que l’on regardait comme le plus grand de tous les crimes…

Et qui pourra jamais douter que ce monarque n’ait été principalement immolé en haine de la Foi et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques ? Déjà depuis longtemps les calvinistes avaient commencé à conjurer en France la ruine de la religion catholique.

Mais pour y parvenir, il fallut préparer les esprits et abreuver les peuples de ces principes impies que les novateurs n’ont ensuite cessé de répandre dans les livres qui ne respiraient que la perfidie et la sédition. C’est dans cette vue qu’ils se sont ligués avec des philosophes pervers. L’Assemblée Générale du Clergé de France de 1755 avait découvert et dénoncé les abominables complots de ces artisans d’impiété. Et Nous-mêmes aussi, dès le commencement de Notre Pontificat, prévoyant les exécrables manœuvres d’un parti si perfide, Nous annoncions le péril imminent qui menaçait l’Europe dans Notre Lettre Encyclique adressée à tous les Évêques de l’Église Catholique…

Si l’on avait écouté Nos représentations et Nos avis, Nous n’aurions pas à gémir maintenant de cette vaste conjuration tramée contre les rois et contre les empires.

Ces hommes dépravés s’aperçurent bientôt qu’ils avançaient rapidement dans leurs projets ; ils reconnurent que le moment d’accomplir leurs desseins était enfin arrivé ; ils commencèrent à professer hautement, dans un livre imprimé en 1787, cette maxime d’Hugues Rosaire ou bien d’un autre auteur qui a pris ce nom, que c’était une action louable que d’assassiner un souverain qui refuserait d’embrasser la réforme ou de se charger de défendre les intérêts des Protestants en faveur de leur religion.

Cette doctrine ayant été publiée peu de temps avant que Louis fût tombé dans le déplorable état auquel il a été réduit, tout le monde a pu voir clairement quelle était la première source de ses malheurs. Il doit donc passer pour constant qu’ils sont tous venus des mauvais livres qui paraissaient en France, et qu’il faut les regarder comme les fruits naturels de cet arbre empoisonné.

Aussi a-t-on publié dans la vie imprimée de l’impie Voltaire, que le genre humain lui devait d’éternelles actions de grâces comme au premier auteur de la Révolution Française.

C’est lui, dit-on, qui en excitant le peuple à sentir et à employer ses forces, a fait tomber la première barrière du despotisme : le pouvoir religieux et sacerdotal. Si l’on n’eût pas brisé ce joug, on n’aurait jamais brisé celui des tyrans. L’un et l’autre se tenaient si étroitement unis que le premier, une fois secoué, le second devait l’être bientôt après. En célébrant comme le triomphe de Voltaire la chute de l’Autel et du Trône, on exalte la renommée et la gloire de tous les écrivains impies comme autant de généraux d’une armée victorieuse. Après avoir ainsi entraîné, par toutes sortes d’artifices, une très grande portion du peuple dans leur parti pour mieux l’attirer encore par leurs œuvres et par leurs promesses, ou plutôt pour en faire leur jouet dans toutes les provinces de France, les factieux se sont servis du mot spécieux de liberté, ils en ont arboré les trophées et ils ont invité de tous côtés la multitude à se réunir sous ses drapeaux. C’est bien là, véritablement, cette liberté philosophique qui tend à corrompre les esprits, à dépraver les mœurs, à renverser toutes les lois et toutes les institutions reçues. Aussi fut-ce pour cette raison que l’Assemblée du Clergé de France témoigna tant d’horreur pour une pareille liberté, quand elle commençait à se glisser dans l’esprit du peuple par les maximes les plus fallacieuses. Ce fut encore pour les mêmes motifs que Nous avons cru, Nous-mêmes, devoir la dénoncer et la caractériser en ces termes :

Les philosophes effrénés entreprennent de briser les liens qui unissent tous les hommes entre eux, qui les attachent aux Souverains et les contiennent dans le devoir. Ils disent et répètent jusqu’à satiété que l’homme naît libre et qu’il n’est soumis à l’autorité de personne. Ils représentent, en conséquence, la Société comme un amas d’idiots dont la stupidité se prosterne devant les prêtres et devant les rois qui les oppriment, de sorte que l’accord entre le Sacerdoce et l’Empire n’est autre chose qu’une barbare conjuration contre la liberté naturelle de l’homme. Ces avocats tant vantés du genre humain ont ajouté au mot fameux et trompeur de liberté cet autre nom d’égalité qui ne l’est pas moins. Comme si entre des hommes qui sont réunis en société et qui ont des dispositions intellectuelles si différentes, des goûts si opposés et une activité si déréglée, si dépendante de leur cupidité individuelle, il ne devait y avoir personne qui réunît la force et l’autorité nécessaires pour contraindre, réprimer, ramener au devoir ceux qui s’en écartent, afin que la Société, bouleversée par tant de passions diverses et désordonnées, ne soit précipitée dans l’anarchie et ne tombe pas en dissolution.

Après s’être établis, selon l’expression de Saint Hilaire de Poitiers, Réformateurs des Pouvoirs publics et arbitres de la religion, tandis que le principal objet est au contraire de propager partout un esprit de soumission et d’obéissance, ces novateurs ont entrepris de donner une constitution à l’Église elle-même par de nouveaux décrets inouïs jusqu’à ce jour.

C’est de ce laboratoire qu’est sortie une constitution sacrilège que Nous avons réfutée dans Notre réponse du 10 mars 1791 à l’exposition des principes qui Nous avait été soumise par cent trente Évêques. On peut appliquer convenablement à ce sujet ces paroles de Saint Cyprien : « Comment se fait-il que les Chrétiens soient jugés par des hérétiques, les hommes sains par des malades … les juges par des coupables, les prêtres par des sacrilèges ? ».

Que reste-t-il donc de plus que de soumettre l’Église au capitole ? Tous les Français qui se montraient encore fidèles dans les différents ordres de l’État et qui refusaient avec fermeté de se lier par un serment à cette nouvelle Constitution, étaient aussitôt accablés de revers et voués à la mort. On s’est hâté de les massacrer indistinctement ; on a fait subir les traitements les plus barbares à un grand nombre d’ecclésiastiques. On a égorgé des Évêques … ceux que l’on persécutait avec moins de rigueur se voyaient arrachés de leurs foyers et relégués dans des pays étrangers, sans aucune distinction d’âge, de sexe, de condition. On avait décrété que chacun était libre d’exercer la religion qu’il choisirait, comme si toutes les religions conduisaient au salut éternel ; et cependant la seule religion catholique était proscrite.

Seule, elle voyait couler le sang de ses disciples dans les places publiques, sur les grands chemins et dans leurs propres maisons. On eût dit qu’elle était devenue un crime capital. Ils ne pouvaient trouver aucune sûreté dans les États voisins où ils étaient venus chercher asile … Tel est le caractère constant des hérésies. Tel a toujours été, dès les premiers siècles de l’Église, l’esprit des hérétiques, spécialement développé de notre temps par les manœuvres tyranniques des calvinistes qui ont cherché avec persévérance à multiplier leurs prosélytes par toutes sortes de menaces et de violences. D’après cette suite ininterrompue d’impiétés qui ont pris leur origine en France, aux yeux de qui n’est-il pas démontré qu’il faut imputer à la haine de la religion les premières trames de ces complots qui troublent et ébranlent toute l’Europe ? Personne ne peut nier que la même cause n’ait amené la mort funeste de Louis XVI. On s’est efforcé, il est vrai, de charger ce Prince de plusieurs délits d’un ordre purement politique. Mais, le principal reproche qu’on ait élevé contre lui, portait sur l’inaltérable fermeté avec laquelle il refusa d’approuver et de sanctionner le décret de déportation des prêtres, et la lettre qu’il écrivit à l’Évêque de Clermont pour lui annoncer qu’il était bien résolu de rétablir en France, dès qu’il le pourrait, le culte catholique. Tout cela ne suffit-il pas pour qu’on puisse croire et soutenir, sans témérité, que Louis fut un martyr ?

Mais, d’après ce que nous avons entendu, on opposera ici, peut-être, comme un obstacle péremptoire au martyre de Louis, la sanction qu’il a donnée à la Constitution, que Nous avons déjà réfutée dans Notre susdite réponse aux Évêques de France. Plusieurs personnes nient le fait et affirment que lorsqu’on présenta cette Constitution à la signature du Roi, il hésita, recueilli dans ses pensées, et refusa son seing de peur que l’apposition de son nom ne produisit tous les effets d’une approbation formelle. L’un de ses ministres que l’on nomme, et en qui le Roi avait alors une grande confiance, lui représenta que sa signature ne prouverait autre chose que l’exacte conformité de la copie avec l’original, de manière que Nous, à qui cette Constitution allait être adressée, Nous ne pouvions sans aucun prétexte élever le moindre soupçon sur son authenticité.

Il paraît que ce fut cette simple observation qui le détermina aussitôt à donner sa signature. C’est aussi ce qu’il insinue lui-même dans son testament quand il dit que son seing lui fut arraché contre son propre vœu.

Et, en effet, il n’aurait pas été conséquent et se serait mis en contradiction avec lui-même, si, après avoir approuvé volontairement la Constitution du Clergé de France, il l’eût rejetée ensuite avec la plus inébranlable fermeté, comme il fit lorsqu’il refusa de sanctionner le Décret de déportation des Prêtres non assermentés, et lorsqu’il écrivit à l’Évêque de Clermont qu’il était déterminé à rétablir en France le culte catholique.

Mais quoiqu’il en soit de ce fait, car Nous n’en prenons pas sur Nous la responsabilité, et quand même Nous avouerions que Louis, séduit par défaut de réflexion ou par erreur, approuva réellement la Constitution au moment où il souscrivit, serions-Nous obligés pour cela de changer de sentiment au sujet de son martyre ? Non, sans doute. Si Nous avions eu pareil dessein, Nous en serions détournés par sa rétractation subséquente aussi certaine que solennelle et par sa mort même qui fut votée en haine de la religion catholique ; de sorte qu’il paraît difficile que l’on puisse rien contester de la gloire de son martyre.

Appuyé sur cette raison, celle du Pape Benoît XIV, et voyant que la rétractation de Louis XVI, écrite de sa propre main et constatée encore par l’effusion d’un sang si pur, est certaine et incontestable, Nous ne croyons pas Nous éloigner du principe de Benoît XIV, non pas, il est vrai, en prononçant dans ce moment un Décret pareil à celui que Nous venons de citer, mais en persistant dans l’opinion que Nous Nous sommes formée du martyre de ce Prince, nonobstant toute approbation qu’il avait donnée à la Constitution Civile du Clergé quelle qu’elle eût été.

Ah ! France ! Ah ! France ! toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le siège apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations, mais les précède toutes, que tu Nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion !

Combien la fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se sont montrés jusqu’à présent ses persécuteurs les plus implacables ! Et cependant, tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la religion est la gardienne la plus sûre et le plus solide fondement des empires, puisqu’elle réprime également les abus d’autorité dans les puissances qui gouvernent, et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent. Et c’est pour cela que les factieux adversaires des prérogatives royales cherchent à les anéantir et s’efforcent d’amener d’abord le renoncement à la foi catholique.

Ah ! encore une fois, France ! Tu demandais même auparavant un Roi catholique. Tu disais que les lois fondamentales du Royaume ne permettaient point de reconnaître un Roi qui ne fut pas catholique, et c’est précisément parce qu’il était catholique que tu viens de l’assassiner !

Ta rage contre ce monarque s’est montrée telle que son supplice même n’a pu ni l’assouvir, ni l’apaiser. Tu as voulu encore la signaler après sa mort sur ses tristes dépouilles ; car tu as ordonné que son cadavre fut transporté et inhumé sans aucun appareil d’une honorable sépulture.

Ô jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice !

Nous avons la confiance qu’il a heureusement échangé une couronne royale toujours fragile et des lys qui se seraient flétris bientôt, contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys immortels.

Saint Bernard nous apprend dans ses lettres au Pape Eugène, son disciple, ce qu’exige de Nous dans ces circonstances Notre ministère apostolique, lorsqu’il exhorte à multiplier ses soins afin que les incrédules se convertissent à la Foi, que ceux qui sont convertis ne s’égarent plus et que ceux qui sont égarés rentrent dans le droit chemin. Nous avons, Nous aussi, pour modèle la conduite de Clément VI, Notre prédécesseur, qui ne cessa de poursuivre la punition de l’assassinat d’André, Roi de Sicile, en infligeant les peines les plus fortes à ses meurtriers et à leurs complices, comme on peut le voir dans ses Lettres Apostoliques. Mais que pouvons-Nous tenter, que pouvons-Nous attendre, quand il s’agit d’un peuple qui, non seulement n’a eu aucun égard pour Nos monitions, mais qui s’est encore permis, envers Nous, les offenses, les usurpations, les outrages et les calomnies les plus révoltantes ; et qui est enfin parvenu à cet excès d’audace et de délire, de composer sous Notre Nom des lettres supposées et parfaitement assorties à toutes les nouvelles erreurs.

Laissons-le donc s’endurcir dans sa dépravation puisqu’elle a pour lui tant d’attraits, et espérons que le sang innocent de Louis crie en quelque sorte et intercède pour que la France reconnaisse et déteste son obstination à accumuler sur elle tant de crimes, et qu’elle se souvienne des châtiments effroyables qu’un Dieu juste, Vengeur des forfaits, a souvent infligés à des Peuples qui avaient commis des attentats beaucoup moins énormes.

Telles sont les réflexions que Nous avons jugées les plus propres à vous offrir quelques consolations dans un si horrible désastre.

C’est pourquoi pour achever ce qui Nous reste à dire, Nous vous invitons au Service solennel que Nous célébrerons avec vous pour le repos de l’âme du Roi Louis XVI, quoique les prières funèbres puissent paraître superflues quand il s’agit d’un chrétien qu’on croit avoir mérité la palme du martyre, puisque Saint Augustin dit que l’Église ne prie pas pour les martyrs, mais qu’elle se recommande plutôt à leurs prières. »

 

Source11 juin 1793: Réaction du Pape Pie VI suite à l’exécution de Louis XVI – Le blog de Louis XVI (over-blog.net)

Louis XVI, un roi érudit

C’était un 21 janvier, il y a 230 ans… et pourtant nombre d’auteurs et de réalisateurs se penchent toujours sur la vie de Louis XVI. Des œuvres qui, de plus en plus, participent à la réhabilitation d’un personnage plus complexe qu’il n’y paraît.

N.Monsiau, Louis XVI donnant ses instructions à La Pérouse © WK.

 

Pendant longtemps, par une méconnaissance voulue ou non de l’Histoire, les cinéastes ont fait de Louis XVI un homme sans relief. Pour dire simple : petit, gros et bêta. Cette mauvaise image n’est pas seulement née de l’imagination partiale d’auteurs davantage antimonarchiques que républicains, comme Michelet ou Thiers. Elle a d’abord été véhiculée par la propagande du parti lorrain. Mais c’est oublier qu’il était un colosse. Il suffit de déplier le patron du manteau de son sacre, conservé aux Archives nationales, sur lequel figurent les dimensions exactes du vêtement : le roi mesurait environ 1,90 m.

Si la taille révélée de Louis XVI ne change pas le cours de l’Histoire, elle donne la mesure de ce que l’on appelle aujourd’hui la désinformation. Car, devant une telle allure, l’homme ne pouvait manquer d’une certaine prestance. Était-il alors emprunté ? Quand on chasse à courre plusieurs fois par semaine, le grand air et le sport donnent de l’aisance dans les mouvements. L’image de Louis XVI n’est donc pas celle que l’on a souvent voulu donner.

Il faut savoir qu’outre le latin, il lisait couramment l’anglais et l’italien et avait des notions d’espagnol. En géographie, il était capable de faire des relevés sur le terrain et d’en tirer une carte originale. Il était le seul, parmi les princes, à savoir commander correctement les évolutions d’un régiment de cavalerie. Dès l’âge de douze ans, il travaillait sur L’Arithmétique et la géométrie de l’Officier. Il composa un petit traité de « Réflexions » inspirées par ses entretiens avec M. de La Vauguyon, son précepteur. Les règles de diplomaties et de stratégie décrites dans ce document seront suivies jusqu’au moindre détail durant la guerre d’Amérique. Sa passion pour l’horlogerie et la serrurerie était liée à son intérêt pour les sciences. Il faut savoir que tous les princes devaient apprendre un métier manuel.

En définitive, s’il était un reproche à faire à Louis XVI, ce serait sans doute ce constat établi par l’un de ses biographes : « Le Dauphin déborde de savoir, ignore le savoir-faire et plus encore le faire savoir ».

Source :  news@bottin-mondain.fr