La municipalité de Briant s’est autoproclamée gardienne du Saint Sacrement en privant le curé de la paroisse des clefs de l’église et en en régentant les accès.
Tout ceci à la barbe des autorités concernées et en dépit des lois en vigueur. Depuis quand le conseil municipal exerce-t-il une quelconque autorité religieuse ? Ne sommes-nous pas en présence d’un abus de pouvoir caractérisé ?
En tant que membre de la grande paroisse saint Hugues de Marcigny et habitante de Briant, j’ai estimé indispensable, en ces temps troublés de participer personnellement à la survie de notre église, au maintien de notre patrimoine religieux et ai investi notamment dans la restauration des statues et pour près de 2000 euros dans la restauration de notre Croix de chemin à la Beluze. La bénédiction de cette Croix a eu lieu le 23 janvier dernier.
Attachée au patrimoine et en tant qu’administrée, je m’oppose à l’utilisation désordonnée des deniers publics, qu’ils viennent de la municipalité ou du département car, en fin de compte, il s’agit toujours de nos impôts. Or la Municipalité de Briant déciderait de remplacer les graviers du tour de l’église par de l’herbe boueuse en hiver, sèche en été et des dalles glissantes l’hiver et surtout très onéreuses. Il s’agirait aussi d’arracher les arbustes existants pour les remplacer par d’autres, tout cela pour la somme de 30 000 euros ! Ces dépenses sont d’autant plus indécentes que beaucoup de postes mériteraient cet investissement (boiseries de l’église, chemins communaux…) et que tous nous souffrons de la crise ambiante.
Diriger une commune ne signifie pas disposer des biens publics pour satisfaire ses lubies d’aménagement mais, en avoir la charge et être humblement au service du bien commun.
Que certains écarts de langage de nos dirigeants nationaux ou certains désordres graves dans nos institutions n’affranchissent pas les moins armés d’entre nous intellectuellement et spirituellement de toute discipline et égards pour ce qui les dépasse et ne leur appartient pas en propre !
Plus que jamais, au contraire, remettons les choses à leur place et l’Eglise au centre du village.
Stéphanie Bignon
Briant le 9 février 2022