Page de garde

 


 Ô Marie…
« Du peuple franc, n’es-tu pas la patronne ? »

Reine du Ciel, Patronne de la France,
Prends en pitié nos cruelles douleurs :
Demande à Dieu de guérir la souffrance
De tout un peuple à ses genoux en pleurs.

Lorsque Clovis, courbant sa tête altière,
Donnait au Christ tout un peuple nouveau,
Déjà ton cœur, ô douce et tendre Mère,
Veillait du Ciel sur la France au berceau.

Du peuple franc n’es-tu pas la patronne ?
Oublieras-tu les vœux de ce grand roi
Qui te disait en t’offrant sa couronne :
« Reine du Ciel, mon royaume est à toi »

Reine du Ciel, ce titre séculaire
Du sol français ne s’effacera pas ;
Il est gravé sur le marbre et la pierre,
Aux flancs noircis du bronze des combats.

On sent le cœur renaître à l’espérance,
Bonne Mère, en invoquant ton nom :
Oui, tu viendras, tu sauveras la France,
Et de Jésus nous aurons le pardon !

Théodore Hersart de La Villemarqué (1815-1895).

terreetfamille@gmail.com

Le matin du 16 octobre 1793, Marie-Antoinette est menée à l’échafaud.

« Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée, n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. Adieu, adieu ! Je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre, mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger. »