La communion sur la main par le Père Patrick de Vergeron

 

Véronique Lévy
Sur Facebook le 3 mai 2020

La traduction française : « PRENEZ et mangez en tous » est hélas loin du texte original, que la Sainte Liturgie donne par le mot « ACCIPITE et manducate », le Christ s’adresse aux Apôtres-Ministres et non aux disciples… et se traduit par « RECEVEZ »

Père Patrick de Vergeron, le 2 octobre 2011 :

C’est tombé, vous le savez, le 8 mars 2005. Mais ce n’est pas venu comme ça, parachuté, d’un seul coup : Shikqoutsim Meshomem ! Il y a eu quand-même une préparation, il y a eu des choses qui ont préparé ça. Trois ans et demi avant, 1290 jours avant, c’était les tours jumelles de New-York. Trois ans et demi après, c’était le cyclotron : ils voulaient consacrer toute la matière primordiale et l’antimatière à Satan. A chaque fois trois ans et demi, vous descendez, vous descendez…
D’où vient cette espèce d’escalade extraordinaire d’agressions d’une cruauté incroyable contre Dieu en Personne ? Ce n’est pas contre l’humanité, c’est contre Dieu en Personne. D’où ça vient ? Vous savez sans doute, et je vous dis ça en espérant que vous ne le répèterez pas [rires].
Shiqouts, ça veut dire abomination. Meshomem, ça veut dire de toutes les désolations. Meshom, c’est la désolation métaphysique, en hébreu. Shikouts, c’est quand on abomine Dieu, quand on veut vraiment éventrer Dieu, par l’indifférence, parce que c’est ce que je fais qui est bien. (…) Jésus, donc c’est bien, ce que j’ai fait. Shiqoutsim Meshomem, c’est le comble. Shiqoutsim c’est un pluriel, Meshomem c’est un pluriel. Dans le prophète Daniel – c’est l’ange Gabriel qui lui dit Shiqoutsim Meshomem – c’est le comble de toutes les abominations avec le comble de toutes les conséquences de dévastations métaphysiques jusqu’à la fin du monde. Mais tu ne peux pas arriver à un Shiqoutsim Meshomem dans l’histoire du temps si tu n’as pas fait avant beaucoup de Shiqouts Meshom, au singulier.
Alors, quelle est la première fois, dans l’histoire de l’Eglise, qu’il y a eu un Shiqouts Meshom ?
– La communion sur la main.
– C’est ce que disait mère Teresa. Quelle est l’unique source de tout le mal qu’il y a dans le monde et de tout le mal qu’il y aura dans le monde jusqu’à la fin des temps ? Trois fois elle a répondu :
« C’est que les chrétiens communient sur la main. »
Pourquoi un geste aussi amoureux, simple, peut être une abomination de la désolation ? Un jour, un évêque que j’aime beaucoup m’a dit : « Mais mère Teresa, elle est tombée sur la tête quand elle a dit ça. Là elle n’était pas inspirée. » Et bienc’est la première fois en effet que dans l’Eglise catholique, l’Eglise des A pôtres, il y a eu un Shiqouts Meshom.
Alors je vous explique un petit peu, si vous voulez. Vous verrez les documents de la Sainte Eglise.
C’est le Christ, le Messie qui a dit à Moïse : « Quand il s’agira du Pain descendu du Ciel, du Pain du Messie, vous le prendrez à la fin, après la quatrième coupe de la cène, vous le prendrez et vous le partagerez, vous le tremperez et vous donnerez la bouchée. » C’est ce que le Messie a expliqué à
Moïse pour la cène.
Ça s’appelle, je crois, le Séder. Lors de la cène juive, il y a une première coupe, une deuxième coupe, on chante le Hallel. On est debout à un moment et on prend dans la main le pain azyme et un morceau d’agneau. Donc c’est un pain-agneau, mais ça c’est la deuxième manducation, on est debout et on communie au pain-agneau qui représente le Messie. Là, c’est dans la main.
Mais il y a dans le Livre des Nombres et le Deutéronome, le pain qui est réservé au Messie après la dernière coupe de bénédiction. Si le Messie n’est pas encore revenu, que le Père de famille prenne le pain du Messie et donne la bouchée.
Jésus avec ses disciples donne la bouchée à la fin. Jésus avec ses disciples, qu’est-ce qu’Il fait ? Il fait comme ça. Il prend le pain et l’agneau, Il communie au pain agneau, la coupe de bénédiction, la coupe du Messie, enfin les quatre coupe, la coupe du Hallel, et puis arrivé à la fin, Il se lève de table, Il met un linge à sa ceinture, Il se met à genoux, Il lave les pieds, parce que les pieds, c’est là où les anges vous portent sur leurs mains pour que vous ne puissiez pas heurter les pierres et que vous puissiez entrer directement dans l’Union hypostatique du Verbe de Dieu. Après Il se relève et à la fin Il donne la bouchée. Après Il se relève et à la fin Il donne la bouchée. Judas était encore là et Il lui donne la bouchée, après lui avoir lavé les pieds. Attends, c’est normal, Jésus respecte tous les préceptes de la Torah.
Donc de prendre la bouchée est une indication qui date d’Adonaï Elohim et qui devait être intangible. Qui a été conservée par les Apôtres, tout le temps. Mais il y a eu des persécutions. Ce n’était pas drôle quelquefois les persécutions ! Tu n’avais pas le droit d’expliquer le catéchisme infaillible de l’Eglise, si bien qu’il y a eu des messes, dans certaines régions, où l’hostie c’était du pain ou du fromage… Il y a eu, effectivement, des moments où on faisait n’importe quoi. Et c’est sur ces textes que quelques uns s’appuient : « Mais saint Cyrille de Jérusalem, et puis le Pectorius d’Autun, ils disent quand même : « Prends dans tes mains… » donc vous voyez bien, c’est une tradition ancestrale. »
[A un participant] Vous avez mis sur votre papier que c’est à partir du Xe siècle. Pas du tout : jamais, pas à partir du Xe siècle.
Et le texte qu’on attribue à saint Cyrille de Jérusalem, c’est malhonnête parce qu’en fait c’est un texte du patriarche Jean de Jérusalem qui s’était séparé du Saint-Père. Et pour bien marquer qu’on se sépare du Saint-Père, on abandonne la bouchée.
Pourquoi ? Parce que c’est le moment le plus fort de toute l’histoire du monde quand tu communies au Verbe de Dieu. Tu ne partages pas le pain-agneau. Le partage du pain-agneau, dans l’Ecriture, dans la Sainte Bible, cette communion au pain-agneau est totalement autre chose que la bouchée du Pain descendu du Ciel. Je me nourris de l’Union hypostatique déchirée de Jésus, et comme la Pentecôte, le Verbe de Dieu brûle ma langue.
Et à chaque fois que l’Eglise est intervenue, c’est toujours pour revenir, bien-sûr.
Alors on dit : « Le Concile Vatican II a dit : vous pouvez le faire. » Ça, ce n’est pas vrai. C’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise qu’un Concile a engagé son infaillibilité. L’infaillibilité du Concile, l’infaillibilité de Pierre a été engagée. Alors qu’avant on reprenait la discipline, mais ce n’était pas infaillible, ce n’était pas une disposition dogmatique infaillible, ça ne relevait pas de l’infaillibilité. Le Concile Vatican II a fait que la communion sur la bouche est devenue quelque chose d’infaillible, jusqu’à la fin du monde. Ça veut dire que les chrétiens qui ne le feront pas sortiront de l’Eglise catholique.
Donc le Concile Vatican II a engagé l’infaillibilité du Seigneur sur ce point. Et Monseigneur Alfrink, Monseigneur (…), Monseigneur (…), des évêques qui avaient fait leur théologie avec des pasteurs protestants ont dit : « C’est de la connerie, alors on le fait quand-même. » Monseigneur (…) surtout. Monseigneur (…) était un des grands initiés de la Loge de Freiburg, en Allemagne. C’est lui qui était le numéro 1 de l’Eglise catholique, donc c’est lui qui donnait les permissions.
Dès que le Pape Paul VI le voyait, il arrachait ça et il envoyait un autre papier en disant : « Non, c’est strictement interdit ! » Quatre fois il l’a fait. Il a fallu après le Concile… Mais il fallait faire ce Shiqouts Meshom, vous comprenez ? Il y avait des indisciplines, mais dans l’ensemble, on ne communiait pas beaucoup sur la main, en 1970. Le Pape Paul VI a convoqué tous les évêques du monde pour recommencer, et uniquement là-dessus : « L’Eglise a engagé son infaillibilité, tout de même ! » Il a sorti Memoriale Domini, les cinq raisons pour lesquelles on ne peut pas communier à la main.
Alors à la limite, jusque là, il n’y a pas de Shiqouts Meshom, ce sont des frondeurs.
Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Un shiqouts Meshom est intervenu d’un seul coup. C’est que le Pape Paul VI a fait le 25 juillet 1968 une Encyclique qui s’appelle Humanæ Vitæ, sur le mariage et la contraception. Et en faisant cette Encyclique, il a… C’était tout nouveau. Les évêques de France, la Conférence épiscopale du Nouvel Israël – puisque la France est la Fille aînée de l’Eglise, c’est le Nouvel Israël, c’est la Jérusalem spirituelle de Marie au milieu de toutes les multitudes – pour signifier au Pape qu’on se détachait, qu’on se divisait vis-à-vis de lui, puisqu’il avait fait Humanae Vitæ, aussitôt après que le pape a dit, une deuxième fois : « On ne peut pas faire la communion sur la main », la Conférence épiscopale française a décidé… de faire la communion sur la main.
Et là ça devient grave. Pourquoi ça devient grave ? Quand on a le sens de Dieu, on va comprendre pourquoi c’est grave. C’est parce qu’un sacrement est un signe sensible et efficace de Présence réelle. Et le signe de la communion, c’est le signe de l’unité de toute l’Eglise. Donc quand tu communies, tu reçois la source de l’unité du Corps mystique de l’Eglise toute entière, et du coup le Seigneur peut bénir toute l’humanité, rayonner. La Providence de Dieu circule par torrents, et la Paternité de Dieu aussi.
Et c’est l’instant de la communion, et c’est le lieu de la communion qui a été décidé par la pointe de l’Eglise catholique puisque c’est le nouvel Israël de Dieu sur la terre. Ils ont décidé : « Nous allons dire qu’on prend la communion comme ça. »
Et donc on signifie qu’on rentre dans la division de l’Eglise. Et donc on met une brèche dans l’instant précis et dans le lieu précis de la communion qui est la source de toutes les lumières, de toutes les providences, de toutes les grâces, de toutes les bénédictions, de tous les obstacles à l’arrogance du mal sur la terre. On a brisé dans l’instant et dans le lieu réservé à Dieu seul la Présence réelle. Dès qu’on s’introduit dans le lieu et l’instant qui appartiennent à Dieu seul pour faire une unité éternelle et temporelle, on rentre dans un Shiqouts Meshom. Ce n’est pas le Shiqoutsim Meshomem.
Ce n’est pas parce qu’on communie sur la main que c’est grave, c’est parce que c’est un signe de rupture du Corps mystique de l’Eglise toute entière. Donc on signifie – un sacrement est un signe qui réalise ce qu’il signifie – donc on réalise, en faisant cela, ce que l’on signifie, à savoir qu’on brise l’unité eucharistique du Corps mystique de l’Eglise toute entière et du Cœur eucharistique de Jésus dans sa source.
A partir de ce moment-là, tous les champs morphogénétiques surnaturels eucharistiques du monde ont été brisés. Et de là vous comptez à chaque fois trois ans et demi, trois ans et demi, trois ans et,demi, trois ans et demi, et vous arrivez finalement assez vite à la naissance de l’Anti-Christ, puis après vous arrivez à New-York, puis après vous arrivez au clonage, puis après vous arrivez au cyclotron.
– En passant par l’avortement, par exemple, en France ?
– Mère Teresa n’a pas dit que le mal le plus grand dans le monde, c’est l’avortement. Elle n’a pas dit ça. Elle a dit que la source de tout le mal qu’il y a dans le monde, c’est la communion dans la main.
C’est vrai, l’Angleterre a voté ses premières lois trois mois après, et la France deux ans après. Elle dit que c’était impossible que les hommes de ce monde votent une loi sur l’avortement s’il n’y avait pas eu le Shiqouts Meshom. La permission de Dieu n’aurait pas été donnée sur l’avortement. Dieu n’aurait pas donné permission à Satan de détruire quatre-vingts milliards d’êtres humains à partir de ce jour-là. Quatre-vingts milliards d’avortements depuis le Shiqouts Meshom de la communion sur la main !
Donc c’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise. Il n’y a jamais eu dans l’histoire de l’Eglise, en deux mille ans, il n’y a jamais eu de Shiqouts Meshom. Ce jour-là, il y a eu Shiqouts Meshom.
Alors du coup, après, c’est parti.
Car l’Eucharistie, c’est vraiment la source du Corps mystique de Jésus.