Retour des conférences à Briant !

Nous avons la joie de vous proposer de reprendre nos cycles de conférences à Briant.

Le contexte ayant changé, nous recevrons dans un lieu privé et donc sur réservation : par courriel terreetfamille@gmail.com ou par téléphone au 07.68.14.41.88

Après la conférence nous nous retrouverons autour d’un buffet auquel chacun aura contribué.

Pour cette première, Stéphanie Bignon propose à 17h00 le samedi 19 février :

« Le combat par l’enracinement » d’après l’œuvre de Simone Weil 

 

Camionneurs de la liberté à Ottawa : l’astucieuse et encourageante analyse d’une journaliste canadienne par Jeanne Smits

C’est avec plaisir que je vous présente ci-dessous les observations, analyses et commentaires astucieux de ma très douée consœur d’origine canadienne, Hilary White, qui vient de les publier sur Twitter. Elle s’émerveille devant l’organisation, le calme, la parfaite gestion d’un événement de grande envergure qui a mobilisé des milliers et des milliers de camions en vue de bloquer le centre d’Ottawa pour reconquérir les libertés ravies au Canadiens sous prétexte de lutter contre la « pandémie du COVID » – en particulier la liberté vaccinale. C’est un message d’espoir et aussi une leçon. Voici ma rapide traduction de ce passionnant « fil Twitter » signé Hilary White, comme toujours remarquable de clairvoyance. – J.S.

 
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1) Les personnes qui organisent cet événement ont manifestement une expérience et une

sérieuse formation en logistique. On n’obtient pas un tel résultat en faisant sauter quelques gars dans leur bahut pour partir dans la nuit.

2) Ils ont fait savoir qu’ils avaient l’intention de rester et la police d’Ottawa a indiqué qu’elle était prête à les laisser rester. Comment ont-ils pu organiser le campement d’un grand groupe de personnes dans leurs cabines de camion pendant des semaines ou des mois sans se préparer minutieusement à répondre à leurs besoins ? Réponse : les camions que nous avons vu rouler sur la Transcanadienne avec des remorques ne roulaient pas à vide. Ils étaient remplis de provisions.
3) Ils sont incroyablement disciplinés quant aux messages véhiculés, d’une manière et avec un niveau d’intelligence que je n’ai jamais vus de ma vie chez aucun organisateur de manifestation. Ils savaient avec précision à quoi il fallait s’attendre de la part des gouvernements provinciaux, fédéraux et municipaux. Ils savaient à quoi s’attendre en détail de la part des médias et des agitateurs/contre-manifestants, ainsi que des personnes introduites dans la foule pour semer le trouble, et ils ont mis en place un protocole bien coordonné, clairement communiqué et strictement appliqué pour y faire face, qui exclut absolument tout affrontement personnel direct ; dès qu’une présence suspecte est identifiée, les manifestants authentiques créent un cordon autour de celle-ci, un espace qui isole cette personne, et UN interlocuteur désigné appelle le membre de la police d’Ottawa désigné comme agent de liaison. Nous avons vu cette méthode fonctionner avec le type qui était la seule personne présente avec une cagoule qui lui couvrait tout le visage, et portant le drapeau confédéré.
4) On m’a signalé que les camionneurs sont arrivés munis de nourriture, de moyens de communication, de fournitures médicales et d’autres types de fournitures de survie, selon une méthode identique à celle utilisée dans les zones de guerre par les casques bleus canadiens qui approvisionnaient les villes assiégées pendant la guerre des Balkans, entre autres. En d’autres termes, on peut voir ici à quoi ressemblaient les opérations logistiques militaires canadiennes à Sarajevo et à Mostar…
5) Ils ont « bloqué » le centre de la ville d’Ottawa, mais cela n’a pas été fait au petit bonheur la chance. Ils l’ont fait en étroite coordination avec la police municipale d’Ottawa pour s’assurer qu’il y ait – 1 – de l’espace pour que les véhicules des secours d’urgence puissent continuer à fonctionner – 2 – de l’espace pour que de très grands groupes de personnes à pied puissent continuer à se rassembler, se rencontrer, parler et marcher ensemble. Ce n’est pas non plus un hasard.
6) Ils ont fait en sorte de répondre aux critiques de manière proactive. Lorsque les opposants ont commencé à hurler que quelqu’un avait recouvert la statue de Terry Fox d’un drapeau, ils ont fait en sorte qu’il y ait une vidéo de manifestants camionneurs clairement identifiables nettoyant soigneusement la statue, et que cette vidéo devienne virale.
7) Ils sont incroyablement précis dans leurs messages, répondant instantanément et de manière transparente aux accusations, sans jamais chercher à s’excuser. Les organisateurs ont en même temps maintenu une discipline stricte en matière de communication, n’accordant pas d’interviews aux médias institutionnels, tout en restant visibles à titre personnel pour les gens sur le terrain, et en choisissant soigneusement leurs propres débouchés médiatiques :  cf.  @glennbeck
8) Ils ont bien anticipé toute tentative éventuelle de les faire taire par l’intermédiaire des policiers, en prévoyant les attaques. Les forces de police de la ville d’Ottawa étant ridiculement petites, des bus entiers de réservistes ont été amenés de Toronto. Puis ceux-ci sont restés là à ne rien faire… Donc, quand les camionneurs ont vu que les policiers avaient un chemin ridiculement long à parcourir pour aller aux toilettes, ils ont déplacé des toilettes portables pour les mettre à leur disposition. Hier, on a appris que quelqu’un avait proposé du foin pour les chevaux de la police. Ce foin a été apporté dans les camions – ils savaient donc qu’ils en auraient besoin.
9) Tout cela me porte à penser que – 1 – cette opération a été méticuleusement planifiée par des experts en logistique formés par des professionnels, mais c’est le genre de formation que l’on ne peut pas obtenir dans le secteur privé – les personnes qui s’occupent de cette opération sont d’anciens militaires – et  – 2 – ils ont un plan plus ambitieux que de simplement garer un tas de camions le long de la rue Wellington en faisant #HonkHonk, et de faire une fête de rue pendant un week-end. Ils ont apporté assez de fournitures pour être là pendant des semaines. Ils ont installé des cantines et des services dans les rues qui ont été bloquées. Ce sont des gens qui savent vraiment ce qu’ils font.
Ils ne parlent qu’aux personnes avec lesquelles ils ont choisi de parler. L’un d’entre eux était Glenn Beck : « Tout le monde en a marre. »
Et ils ne veulent pas seulement parler du Canada…
Il n’y a désormais plus le moindre doute dans mon esprit que le fait que #freedomconvoy2022 soit devenu mondial en une seule et même semaine n’est pas une coïncidence.
10) Si les camions sont déjà partis en Australie, il n’y a aucune chance que ce soit sur un coup de tête. L’été australien constitue un environnement tout aussi difficile pour la logistique que les prairies canadiennes en hiver. On ne fait pas une chose pareille au pied levé…
11) Le dernier point est que les mèmes sont la clef. Tout cela ressemble à une sorte de farce, et une sacrée bonne farce qui plus est. Cela me rappelle cette vieille blague d’ingénieur universitaire qui consiste à laisser une coccinelle Volkswagen en marche dans le bureau du doyen (ou comme cela s’est passé dans la vraie vie, la fois où le département d’ingénierie de l’UBC a suspendu une coccinelle VW au pont Lionsgate à Vancouver). Je pense que le seul pays au monde où l’on aurait pu inventer une telle chose est le Canada, en sachant exactement comment cela serait pris par le reste du monde. Les réactions d’étonnement devant le fait que les Canadiens « placides » et » pacifiques » aient enfin craqué et se soient lancés dans cette riposte franchement hilarante, qui a rempli le monde d’espoir, tel un rayon de soleil perçant les fumées du Mordor, EST précisément LE MESSAGE. Les Canadiens sont en fait les seuls au monde à avoir si profondément ancrée dans leur caractère national la capacité de rire d’eux-mêmes, de leurs dirigeants et de leur propre souffrance, qu’ils pourraient faire reculer les ténèbres de l’enfer en riant. Les mèmes sont un élément très important de la manifestation – et beaucoup se rendent compte que le sombre cauchemar dans lequel ils étaient plongés – le profond sentiment de désespoir qui a asservi le MONDE ENTIER pendant deux ans, a subitement commencé à se dissiper. Nous nous réveillons d’un cauchemar et nous nous rappelons que le monde est bon, que les gens sont forts et libres, que l’âcre tristesse du Monde à l’Envers ne correspond pas au monde qui nous a été donné par Dieu, et que nous ne sommes pas obligés d’y vivre. Nous pouvons tout simplement dire non. Nous sommes déjà libres.
© leblogdejeannesmits pour la traduction.

Epître de Marie Madeleine aux évêques de Rome et d’ailleurs par Anne Brassié

Toujours présente au sommet de la Sainte Baume, entre ciel et terre,  j’ai décidé, Messeigneurs  , de vous informer de la réalité.

Les femmes sont expertes en perception du réel. Leur ego est plus modeste, il ne leur masque pas ce réel. Les grands hommes peuvent le voir bien sûr mais nos élites contemporaines semblent nager en  brasse coulée en pleine idéologie dans la mer des Sargasses. Des algues brunes obscurcissent complètement leur vision de la réalité partant de leur mission.

Depuis votre concile j’assiste au martyr de milliers de prêtres, de religieux et de religieuses et de fidèles. Ce n’est pas la première fois. Il y eut la Révolution, la Commune, l’expulsion républicaine des congrégations enseignantes en 1904. Mais l’ennemi était à l’extérieur.

De nos jours l’ennemi est à l’intérieur de notre église et il est assez poignant de voir chez quelques évêques, Pontife en tête, un tel mépris des hommes et des femmes qui donnent leur vie pour annoncer la Bonne Nouvelle. Faut il vous rappeler que vous avez contraint un grand nombre d’entre eux à dire la Sainte Messe dans des caves, des garages, des shows rooms de mode loués à grand prix ou sur le parvis d’églises fermées par manque de prêtres. Certains séminaristes ont renoncé à leur vocation, lisez le Docteur Dickès. Vous avez réduit des prêtres à l’état laïc non parce qu’ils faisaient des entorses au vœu de chasteté, là  pas de problèmes, mais parce que leurs églises étaient pleines, et  la quête florissante dont vous bénéficiez.  Vous avez dissous de jeunes congrégations italiennes parce qu’elles se radicalisaient, disiez vous ! Ils reportaient  la  soutane et apprenaient le latin. Comme si marcher sur la trace des grands saints représentait  un danger. Vous contraignez enfin un grand nombre de curés de paroisses  à donner la communion sur  la main alors qu’ils voudraient  la donner sur la langue.

Il a fallu qu’un évêque à la foi profonde et conscient du danger assisté de monsieur l’Abbé Aulagnier, décide de mettre un frein à ces dérives, autorise la prise d’une grande église parisienne et sacre des évêques. Ce fut le début de la Reconquête. Des fidèles âgés sont revenus à l’église, des familles ont accourus, nombreuses et chargées d’enfant. Des fraternités se sont créées, belles et missionnaires, proclamant la vérité : non la messe de Saint Pie V n’a pas été abrogée. Puis un grand pape, Benoît XVI, nous fut donné ,qui voulut rétablir la paix et l’harmonie en rédigeant un Motu proprio. Il y aurait dorénavant deux rites, l’un ordinaire, l’autre extraordinaire, à coté de tous les autres rites anciens. Il s’ensuivit un nouvel essor de la Tradition. Voyez vous, on n’en a jamais fini avec elle : « Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu ! » disait Charrette. La Tradition est par définition éternelle puisque c’est elle qui perpétue notre civilisation. On n’a jamais vu un pape biffer d’un trait les décisions de son prédécesseur. Cela se voit fréquemment en république, voilà ce qui arrive quand on s’ouvre au monde, on en prend les sales manies. Les idéologies adeptes de la table rase ont fait des ravages depuis 89 .Elles ont été balayées. L’Eglise demeure.

Evitez l’hypocrisie, non vous n’êtes pas les gardiens de la Tradition comme l’annonce le message papal, vous en êtes les fossoyeurs. Non, tout ne se passe pas bien. Bien des villes et des villages n’ont pas de messes en rite extraordinaire. Bien des refus obstinés ont été exprimés. Bien des églises sont fermées, mises en vente. Bien des prêtres n’ont pas d’affectation. Ceux qui refusent de donner la communion dans la main sont exclus de votre réseau. Ils louent alors des espaces improbables pour dire la Sainte Messe. Bien des fidèles assistent à la messe en plein hiver sur le parvis d’églises aux portes fermées, à Saint Germain en Laye par exemple. Vos séminaires se sont vidés, vous les vendez et la relève n’est pas assurée comme elle l’est dans la Tradition.

Evitez aussi d’évoquer la Charité   à l’égard du monde entier, des migrants, des minorités diverses et variées comme si l’Eglise ne s’était pas occupée des pauvres de tout temps depuis son origine alors que vous tapez à bras raccourcis sur vos ouailles les plus proches.

Evitez de pondre des  rapports  sur la situation des fidèles tradis empreints de méchanceté  et de mensonges.

Enfin éviter de faire le jeu des progressistes, le ralliement ou la mort sociale. On nous a déjà fait le coup. On a compris, merci. Le Concordat que certains proposent consiste à s’agenouiller (c’est une image, l’attitude est radiée des églises) devant les écrits du Concile. Or c’est le nerf de la guerre. La Fraternité Saint Pie X l’a bien compris. Les autres Fraternités si respectueuses en vain de l’autorité, sont en train de le comprendre.

Nous devons vous rappeler que le dernier concile ne fut pas un concile dogmatique mais un concile pastoral. Vos nouvelles pratiques ne sont pas des dogmes où alors les mots n’ont plus de sens et on ne peut plus se parler. On est dans la tour de Babel ou sur la nef des fous!

Sachez que les fidèles partagent la souffrance de leurs pasteurs, tous restés fidèles à l’Eglise et qu’ils ne les laisseront pas seuls dans la tourmente. Empêcher les prêtres de passage à Rome de dire la messe de toujours dans les chapelles latérales est tyrannique, exclure des paroisses les prêtres tradis aussi, éjecter certaines religieuses de leur couvent pour des propos qui vous dérangent est une agression gravissime. Exiger le nouveau Credo : en dehors du Concile, point de salut, de même. La tyrannie est à la mode, la discrimination aussi.

Mais c’est un peu trop s’ouvrir au meilleur des mondes contemporains que d’agir ainsi. La conférence des évêques de France vient de s’exprimer comme les pires  républicains.

Devons nous vous rappeler que vous n’êtes pas les supplétifs du gouvernement, que vous avez charge d’âme et non de corps, que votre affirmation sur la responsabilité que nous avons les uns des autres de l’obligation vaccinale peut se contredire. C’est parce que nous nous sentons responsables de nos frêres que nous devons les avertir des dangers de cette vaccination.

« C’est comme une annonce de l’unité du genre humain et de l union intime avec Dieu. » ajoutez vous avec des tremolos. Ce qui signifie : unissez  vous à nous sinon dégagez.

L’amour c’est la haine disait Orwell.

Pratiquer l’exclusion à Brastislava en septembre lors du voyage papal comme bientôt dans nos églises de ceux qui refusent le passe sanitaire, c’est prendre le chemin opposé à la voie du Christ qui n’a pas repoussé les lépreux. Or vous excluez des hommes et des femmes en pleine santé !

Comme c’est étrange, ceux qui refusent la robotisation des français  fréquentent bien souvent l’Eglise ancienne.

Je vous rappellerai enfin que lorsque j’ai voulu répandre sur  les cheveux du Christ un vase de parfum très onéreux, certains disciples disaient déjà «    ce parfum est trop cher. Il faudrait mieux employer cet argent autrement. »

L’encens, le grégorien, l’adoration, l’autel tourné vers l’Orient,  l’agenouillement  au moment de la communion sont le parfum de l’Eglise  et ce parfum plait au Seigneur.

Marie Madeleine depuis la Sainte Baume

In memoriam Jean Madiran
14 juin 1920 -31 juillet 2013