Notre Dame de Paris, trois réactions de Terre et Famille

Notre Dame est en feu, d’une pierre plusieurs coups ?

Qui peut encore douter qu’« ils » nous méprisent ou qu’ils aient besoin de détruire l’âme de la France pour laisser libre court à leurs appétits ? Mais qui seraient- « ils » ?

Peut-être ceux qui, au mieux par incompétence, au pire par négligence volontaire, n’ont pas pris les mesures qu’imposaient des travaux à Notre Dame de Paris : « Les prescriptions pour les travaux sur monuments historiques étaient insuffisantes » s’indigne Didier Rykner rédacteur en chef du magazine la Tribune de l’art et très en colère, sur France Info ce matin.

« Ils » sont peut-être aussi ceux empêtrés hier dans une crise historique sans issue et des trafics inavouables ?

Ceux qui chantent parce qu’ils ont « fait l’œuf ». Ceux qui chantent leur toute puissance sans pudeur face au drame, affirmant qu’ils vont réparer Notre Dame, huit siècles d’envolée spirituelle, au lieu de se taire et de se repentir. Réparer comment sinon avec notre argent, le produit de la vente de notre patrimoine national ou notre souscription volontaire et attendrie ? Même l’enlèvement des gravas sera payé par les victimes que nous sommes !

« Ils » sont peut-être aussi ceux qui se rachètent une vitrine commerciale grâce aux assurances et une vitrine morale grâce à cette hypocrite contribution ?

Ceux qui, dans le même temps par peur panique d’être démasqués, jettent en prison tout contradicteur ?

Ceux dont la perversité n’a d’égale que celle de Lucifer. Le pervers utilise la faiblesse de personnes qui seront manipulées pour servir sa propre cause. Le pervers vous nuit gravement mais indirectement par le biais de ces personnalités serviles et conditionnées. Quand le mal est fait, il feint de n’y être pour rien et il feint de vouloir vous soulager. Et vous qui avez tellement besoin de secours dans votre immense peine, vous n’entendez que : « Nous allons ensemble réparer » … Et pourtant secrètement le pervers est au comble de sa joie, il sait que le mal fait est irréparable et que vous souffrez …

Mes chers amis, oui il faut prier, prions remplis de discernement. Le combat fait rage et Notre Dame, Sainte Patronne de la France qui n’était pas en tête de nos cortèges contre les lois immorales et qui n’est pas assez présente dans nos combats du moment, implore la conversion de nos cœurs.
Restaurons nos cœurs, devenons tous des tabernacles à l’image de Notre Dame qui a donné naissance à Notre Seul Sauveur.

Stéphanie Bignon
16 avril 2019

 

Chers amis de Terre et Famille,

c’est l’entrée dans la semaine sainte, nous prierons pour tous nos frères catholiques, qui se sont endormis ainsi que nos familles. Oui nous rebâtirons Notre Dame, ravagée par les flammes. Notre cœur est à Dieu.

Nous avons pâli, nous avons pleuré amèrement, tellement plus que simplement attristés devant les flammes ravageuses de cet incendie. Si l’Eglise ne peut nous protéger de la main meurtrière des hommes Dieu lui nous sauvera toujours. Benoît XVI nous l’a dit, d’une certaine manière, limpide ! Nous avons des oreilles … faites pour entendre … ou être arrachées ?
Nous n’avons pas le choix chrétiens, c’est d’abord dans votre cœur qu’il faut rebâtir Notre Dame.
Nous marcherons, oui, de Paris a Chartres, pourquoi pas de Versailles ND à Paris ND, d’abord !

Catherine, Versailles, le 16 avril 2019

 

Chers amis de Terre et Famille,

Comme chrétien catholique et comme natif de Paris, je viens de recevoir un violent coup de poignard dans le coeur. L’incendie de Notre Dame de Paris un lundi Saint est pour moi plus qu’un symbole. C’est surtout un avertissement même si la destruction de 856 années d’Histoire est aussi une douleur et un chagrin immenses.

Nous ne nous laisserons pas endormir par les commentaires iconoclastes des journalistes et autres « spécialistes » quand en plus, certains de ces commentaires sont dits avec le sourire! J’aurais eu plus de penchant à les croire s’ils avaient été dits avec un chagrin sincère mais on ne peut demander à des gens dont le métier est de vivre du sensationnel d’avoir au moins de la pudeur.

Nous ne nous laisserons pas endormir par le discours de certains politiques qui voudraient se faire passer pour « catholiques » alors que toutes leurs oeuvres et leurs lois ne le sont nullement, catholiques. Vous m’aurez compris.

Quant à ceux dont l’existence et l’engagement politique auront été de servir de bien vilaines chapelles où il est plus question de « bouffer du curé » que de manger le Corps du Christ, je les laisse patauger dans le marigot de leur hypocrisie.

Faut-il donc que la France voit partir en fumée le plus beau joyau de sa foi pour qu’elle se rappelle douloureusement les racines chrétiennes de son existence?…

Je passerais donc outre les convocations au mélange des genres, c’est à dire pour être franc dans tous les sens du mot, au politiquement correct qui nous ferait confondre la France fille aînée de l’Eglise, le pays réel et la république qui la gouverne.

Je vois donc dans cette catastrophe un signe du Ciel, un rappel, un avertissement pour des épreuves plus grandes encore dues aux blasphèmes continuels de nos décideurs qui n’ont de cesse d’envoyer des crachats à la Sainte Face de Notre Seigneur.

Alors bien sûr cette cathédrale a des chances d’être reconstruite mais sur combien de décennies et nonobstant des pertes irréparables. En attendant il serait bon de commencer à réparer en cette semaine sainte par la récitation de chapelets et de rosaires dédiés au Sacré Coeur de Jésus et au Coeur Immaculé de Marie coeur qui , porté par la Pureté et la Dévotion mêmes, nous a assuré qu’à la toute fin IL triompherait…

Cordialement en Christ pour cette semaine sainte.

Jean-Michel, Savoie, le 16 avril 2019

Le mot du Curé

Chères paroissiennes et Chers paroissiens,

Cette semaine, nous avons fêté l’Annonciation faite à la Sainte Vierge Marie.
C’est le premier mystère joyeux de notre rosaire !

Quelle joie de fêter notre mère du Ciel. Quand nous fêtons la Sainte Vierge, nous fêtons notre Seigneur. Car Marie est toujours relative à notre Seigneur Jésus : nous fêtons son Incarnation dans le sein de Marie : « le Verbe s’est fait chair. » Comme nous le disons trois fois par jour dans l’angélus.

Le fruit du mystère de l’Annonciation est l’humilité.
La sainte Vierge a accepté qu’il Lui soit fait selon la parole de l’ange : non pas ce qu’Elle en a compris mais de ce que Dieu fera d’Elle. Elle se fait toute relative à Dieu, toute disposée à accepter tout ce que le Seigneur désire pour Elle et pour l’Humanité. Elle se rend bien compte que cela la dépasse complètement et qu’elle n’a qu’une seule chose à faire : s’abandonner à LUI.
L’humilité est le secret de notre vie chrétienne. Pour être humble, il faut devenir pauvre de cœur, laisser passer intérieurement notre prochain devant nous en toute chose. Se faire serviteur de ceux que nous côtoyons.
C’est accepter d’écouter, de laisser notre interlocuteur aller jusqu’au bout de ce qu’il a à nous dire, et de bien souvent se dire qu’il a sans doute raison. Et si cela n’est pas le cas : pouvoir dire son point de vue avec douceur et non en l’imposant. Si c’est la vérité, elle s’imposera d’elle-même.

Sûrement c’est ce que la Sainte Vierge et Saint Joseph faisaient quand ils avaient quelque chose d’important à se dire, pour ne pas se blesser et continuer de croître dans un amour réciproque.
Attitude d’accueil de Dieu et de nos proches : l’humilité est une des sources de sagesse.

Chères paroissiennes et Chers paroissiens, demandons un cœur humble, doux et vrai pour vivre sous le regard de notre Seigneur dans la joie. Pendant ce car-aime. Et au-delà !

Le Curé

De la « transition écologique » au chaos !

  Statue à la gloire de l’Euro située devant le Parlement Européen à Bruxelles ou « du chaos surgit la puissance financière » ( photographie et sous-titre Terre et Famille).

 

La vraie transition écologique est linéaire et permanente. Elle correspond à la capacité de l’homme à s’adapter à son milieu, ce qu’il a toujours dû et su faire. Depuis le début de l’ère quaternaire, il y a 2.6 millions d’années, les scientifiques reconnaissent que les cycles de réchauffement-glaciation sont fréquents et réguliers. C’est aussi l’ère de l’extinction des grands mammifères et de notre développement.

La vraie transition écologique implique donc de s’adapter à des conditions toujours changeantes. Une des missions de la politique, libérée des « lobbies », devrait être de l’accompagner et non pas de la rendre impossible en étouffant toute initiative par des taxes, impôts et règlements excessifs. Elle implique de laisser vivre et s’exprimer le génie humain partout, des petites aux grandes entreprises. Elle implique que nous investissions dans la Recherche et le Développement, or les budgets de R & D sont presque tous en bernes, victimes de la course à la rentabilité immédiate. Alors, comment s’adapter dans ces conditions ?

La « transition écologique » promue comme nouvelle religion de l’apocalypse, ne s’inscrit pas dans la durée mais dans la rupture. Les nouveaux « grands prêtres et scribes » contraignent, précipitent, tordent le cours du temps et des usages, mais dans quel but ? Finalement, la transition vers le « tout pétrole » fut la première « transition écologique ». Elle nécessita deux guerres mondiales et le chaos qui s’ensuivit. En moins de 70 ans notre façon de vivre a radicalement changé, nous sommes passés du bon sens à la dépendance aux produits pétroliers. Les « hommes d’affaires » de Rockefeller, Rothschild et compagnie attachés à leur pétrole et à leurs banques firent, avec la complicité des gouvernements, leur fortune, en éliminant soigneusement toute alternative et en s’imposant comme incontournables pour la reconstruction de l’Europe de l’après-guerre.
Par exemple aux Etats Unis en 1936, General Motors, Firestone et la Standard Oïl de John D Rockefeller créent la société de transport collectif, la National City line. En 1947, ils sont accusés de complot contre le service public et sont condamnés à …5000$ d’amende pour la destruction des réseaux de trams électriques municipaux au profit de leurs bus à pneus et à pétrole ! En 1953, le président Eisenhower nomme à son gouvernement, le président de General Motors, Charles Erwin Wilson. En conséquence, en 1955, 90% du réseau de tram a disparu. Les autoroutes seront aussi favorisées contre le rail et de 1945 à 1964 aux USA, le rail baisse de 84 % pendant que le transport routier augmente de 300%… !

Aujourd’hui les mêmes nous expliquent, toujours via leurs valets à la tête des états, qu’il est « vilain pas beau » de consommer ce même pétrole. Les impasses provoquées par leur avidité sont toujours malicieusement transformées en nouvelles sources de profit et tout comme l’alchimiste transforme le plomb en or, le « tout pétrole » devient l’escroquerie de la « taxe carbone » ! La sidération des populations étant nécessaire à leur tour de passe-passe, la régénération de leur système ne s’opère que dans la violence et l’anarchie dont ils nous font porter la responsabilité dans une inversion accusatoire toujours moins subtile et toujours plus visible…

Ce qu’ils appellent transition écologique devrait en réalité s’appeler : « stratégie en faveur des monopoles » et leur ministre de l’écologie porterait le nom de ministre de la « protection des monopoles ». Les mots auraient enfin un sens ce qui serait une première mesure contre le chaos !

Stéphanie Bignon
Mars 2019

Colère mystique !

                                       Codex Manesse (1310-1340)

 

Nous souffrons tous des mêmes maux quel que soit notre milieu ou notre histoire. Nous souffrons d’amnésie du sens, d’inquiétude, d’insatisfaction, d’incapacité à se projeter et à s’adapter, de frénésie en toutes choses, d’impatience chronique, de perte du vrai goût de la vie, de l’incapacité de se réjouir de choses simples et pourtant souvent quotidiennes…

L’Eglise, en amont de la société civile, exprime cette souffrance profonde, douloureuse au point de cacher sa véritable origine et de préférer la fuite en avant. Notre société occidentale et l’Eglise elle-même semblent avoir oublié que « Dieu plaça l’homme dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder » et qu’“il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Ces deux passages tirés de la Genèse expriment tout ce que l’homme n’aurait jamais dû perdre de vue : protéger la Création et la féminité, les deux sources de vie capables de tout donner pourvu qu’elles ne soient ni stérilisées ni exploitées.
Or la création est exploitée, « Hommes tueurs de Dieu, les temps ne sont pas loin où, sur un grand tas d’or vautré dans quelque coin, Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches, ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits, noyés dans le néant des suprêmes ennuis, vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. » (Charles-Marie Le Conte de Lisle). Et la féminité, synonyme de temps long, de gratuité et de charité est aux oubliettes. Si la femme veut exister dans ce monde d’exploitation globale, elle doit accepter la greffe d’un phallus social et renier ce pourquoi elle a été créée.
Le nouvel Adam, notre Rédempteur, nait d’une Vierge, Marie notre très Sainte Mère. Il ressuscitera d’abord aux yeux de la pécheresse, Sainte Marie-Madeleine. Au pied de la Croix se trouvaient les Saintes femmes, comme si toutes connaissaient, dans leur ADN, le prix du rachat du péché d’Eve. Eve, la Vivante, qui un instant a oublié Dieu et sa mission de résistance.

Alors messieurs du clergé comme de la société civile, réalisez que les congrégations féminines, vos épouses, mères et sœurs, vous sont divinement indispensables. Sans cet esprit féminin à vos côtés, vos existences se résumeraient à vos appétits !
Mesdames, Eve en chutant nous éclaire sur la puissance et la difficulté de notre rôle. Nous ne devons ni nous complaire dans les conséquences du péché originel ni les nier mais y puiser toute la force nécessaire pour faire que la Vie soit le centre du monde et rien ni personne d’autre.

Stéphanie Bignon
Mars 2019

 

Conférence à Briant le samedi 23 mars 2019 à 20h30 (Salle communale)

« Le Saint Linceul de Notre-Seigneur, le linceul de Turin »
Par Marie-José Tanturri

Le Saint Linceul de Notre Seigneur soutient la foi des fidèles
et appelle à la conversion des cœurs pénitents.
Pour les autres, il s’impose, aujourd’hui, comme un éclatant Signe de Contradiction.

Environ 150 diapositives pour une conférence qui ne présente que des résultats objectifs. Elle se veut synthétique et uniquement basée sur les constats et les résultats scientifiques acquis à ce jour.
La progression est logique et fait apparaître le faisceau des données qui établit la preuve de l’authenticité de la Relique.

Marie-José Tanturri, catholique, retraitée, ex responsable de personnel,consultante et formatrice en management, diplômée en psychologie et en gestion, formée à une rigoureuse rationalité, se consacre à faire connaître le Saint Linceul de Notre Seigneur Jésus-Christ à différents publics.

Après la conférence, Terre et Famille vous invite à prolonger la discussion autour d’un buffet (Pas d’inscription et participation libre). Nos conférences sont filmées et disponibles sur notre site terre-et-famille.fr.

Terre & Famille : terreetfamille@gmail.com
Stéphanie Bignon 07.68.14.41.88

Les Caryatides interrogent Stéphanie Bignon

Revaloriser la France rurale et la paysannerie par Stéphanie Bignon – Paris – 2 février 2019

Quelques questions pour vous présenter brièvement :

– Comment s’est inscrite votre volonté de devenir agricultrice (ou paysanne, selon vos termes) en plus de votre métier d’ingénieur ?
Il n’y a pas de pays sans paysans, il n’y a pas de souveraineté sans souveraineté alimentaire pour commencer. Un pays dirigé dans l’ignorance ou le mépris de ces évidences est un pays dirigé par des fous ou des gangsters.
Après avoir beaucoup voyagé pour mon métier d’ingénieur, j’ai compris combien notre pays était exceptionnellement gâté par la nature et son histoire. J’ai réalisé combien nous pouvions perdre avec la « standardisation globale » qui fait rage et j’ai réalisé la nécessité absolue de lui résister. Vivre sur sa terre et de sa terre en bonne intelligence avec ses voisins me semblait ce que nous pouvions infliger de pire au système. Cet Etat financier, exécutant docile d’ordres venant d’instances supranationales, s’immisce partout dans nos affaires et nous rend tous les jours plus dépendants, piétinant sauvagement toute liberté.
Nous devons reconquérir cette liberté et le point de départ me semble naturellement « la terre ». Les outils politiques à notre disposition sont les 34000 communes de France encore existantes qui représentent potentiellement autant de points de résistance à l’Etat asservi par la finance et à l’Europe des technocrates. Terre et Famille invite tous ceux qui veulent agir concrètement à participer aux élections municipales de 2020, véritable et seule échéance démocratique. Commençons dès maintenant par assister aux réunions de conseil municipal de nos villages, villes et arrondissements, reprenons possession de nos affaires partout.

– Quel a été votre déclic pour rentrer dans le combat spirituel et politique à forces égales ?
Charles Maurras disait « tout est politique » et chaque jour je constate combien il avait raison. Sur le plan de l’intendance de la cité tout dépend de la volonté politique d’un peuple incarnée par son chef. Mais cette volonté est arrimée à l’autorité du chef.
Etymologiquement, autorité signifie « faire grandir, élever ». Il faut donc bien que cette autorité qui accomplit cette volonté politique soit elle même suspendue à quelque chose de supérieur. Pour permettre l’ascension de tous, il faut que cette volonté politique soit orientée verticalement, spirituellement, orientée vers le bien commun, « le Chemin, la Vérité, la Vie ».

Pouvez-vous nous parler de la création de Terre et Famille et de sa contribution au réveil du peuple français ?
Terre et Famille est née le 8 décembre 2014 alors que je venais d’être élue adjointe au Maire de mon village, Briant (71). Je me suis alors pleinement rendue compte des marges de manœuvre qui nous restaient sur la plan local. Terre et Famille a été conçue pour appeler chacun, selon ses moyens, à la reconstruction spirituelle, politique et économique de nos terroirs.

Sur l’enracinement :

– Pourquoi s’enraciner pour s’élever ?
Pourquoi s’enraciner ? Pour se nourrir de tout ce qui nous a fait, non pas par conservatisme ou passéisme mais pour continuer à construire sur des fondations solides, pour s’élever.
Pourquoi s’élever ? Parce qu’il nous est, en tant qu’être humain, aussi indispensable de nous élever pour vivre que de boire et manger.

– Quelles alternatives prendre dans nos campagnes face à la mondialisation ?
Nos campagnes nous laissent encore un reliquat d’autonomie. Il faut en profiter non seulement pour le conserver mais pour agir partout et ensemble pour regagner du terrain en défendant nos libertés et nos particularités locales. Avoir des poules, un potager…, un réseau d’amis pour organiser, structurer empiriquement des actions, des formations… A Briant, nous avons commencé par faire revivre le cœur de notre village qui est indéniablement l’église, en y récitant le chapelet une fois par mois.

– Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui aux femmes qui souhaitent s’ancrer dans le local et à leur humble niveau agir pour la défense de la paysannerie française ?
Les femmes ont un rôle fondamental à condition que nous retrouvions la féminité. Le mépris pour la femme dans le code civil de Cambacérès (1814) a provoqué en réaction le féminisme revanchard qui en voulant faire de la femme « un homme comme les autres » méprisa, à son tour, la féminité.
Notre rôle de femme est de peser de tout notre poids pour ralentir la course effrénée vers la possession et le pouvoir. Nous devons rappeler que l’essentiel c’est la vie et que toutes nos actions n’ont de sens qu’à son service. C’est notre vocation, nous devons redevenir des arches du temps long, de la gratuité, en un mot, des arches de charité.

Sur l’actualité des Gilets Jaunes :

– Comment percevez-vous le mouvement des gilets jaunes ? Du point de vue agricole voyez-vous une évolution positive de la crise en faveur de la paysannerie française ?
La vocation paysanne comme la vocation féminine ont été les premières victimes de ce monde de vitesse, d’efficacité et de profit à tous crins. Les Gilets Jaunes rassemblent tout ceux qui aujourd’hui réalisent, plus ou moins consciemment, la nocivité du système dans lequel nous vivons. Ce mouvement est une poussée de fièvre en réaction à une infection grave. La France réagit pour se débarrasser d’un corps étranger, la finance internationale qui nous parasite tous à mort.
Les familles, les petites communes rurales, les paysans, les artisans, les PME seront les grands bénéficiaires de la chute de ce système dont la crise des Gilets Jaunes marque le début.

Le Mot du Curé

Chères paroissiennes et Chers paroissiens

« Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon, c’est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants. »
Voilà ce que nous dit saint Paul aux Corinthiens dans sa Première Épître au chapitre 15 en ce dimanche. C’est évidemment un point crucial de notre vie : garder intact l’Évangile tel qu’il nous a été révélé par les évangélistes, les apôtres et la tradition de l’Église.
C’est pourtant très difficile de garder notre foi intacte. Nous sommes toujours poussés par notre monde à vouloir être de ce monde. Et pourtant notre Seigneur Jésus-Christ nous dit dans l’Évangile selon saint jean au chapitre 17 : « vous êtes dans le monde mais vous n’êtes pas du monde ».
Voilà la difficulté. Nous avons la charge de donner l’Évangile dans toute sa pureté, sans en brader aucun relief. Cela demande de la force, une Force qui ne peut venir que d’En- Haut.
Mendions l’Esprit- Saint à tout moment. Ne laissons pas l’esprit du monde, nous envahir. Nous serons alors prophétiques et non arriérés comme le démon nous le susurre à l’oreille.
Le dépôt de la foi est une merveille, un trésor infini de sagesse et de grâces pour nous aider à chaque époque.
L’Évangile est toujours actuel car il est pour le bien de l’Homme et pour nous conduire à la Vie Éternelle.
Demandons, chers frères et sœurs, d’avoir la force de ne pas brader l’Évangile, sans quoi : « c’est pour rien que nous sommes devenus croyants ». Le protéger et le transmettre tel que nous l’a révélé notre Seigneur est notre trésor.
Donnons-le à tous ceux qui nous entourent avec ferveur et confiance. Il est temps de le faire car les femmes et les hommes de notre temps ont soif de Vérité, d’Amour et d’Espérance.
Ne les laissons pas mourir de faim et de soif !

Le Curé

Les pièges du débat sur les évolutions historiques de la Res Publica


Par Valérie Bugault – le 7 janvier 2019

[…] Il est en effet intéressant, et sans doute non contestable, de savoir que le concept de « Res Publica » a subi, au temps de la Rome antique, de sérieuses variations tant quantitatives que qualitatives.

Néanmoins, ce genre d’analyse comporte, en particulier lorsqu’elle est mise en parallèle avec les temps républicains actuels, un biais intellectuel et cognitif. Une telle mise en perspective historique du concept de république a pour effet direct de tronquer les débats institutionnels en les enkystant définitivement autour du seul concept de République, avec, en arrière-fond, l’idée que la République instaurée en 1789 est incontournable.

Or, précisément, les républiques du XVIIIe siècle ne sont pas nées par hasard ou par la simple nostalgie des temps antiques. Les républiques du XVIIIe siècle sont nées de la volonté d’une nouvelle caste dominante, celle de la bourgeoisie menée par les banquiers, de prendre le pouvoir politique à un ordre ancien dominé par l’aristocratie et le clergé.

Il est ici impératif de constater que l’ordre politique de l’Ancien Régime était donc, tout imparfait qu’il était, fondé sur deux forces de valeur quasi égale et qui se faisaient face ; ces deux pouvoirs agissaient comme un contre-pouvoir l’un sur l’autre, libérant au passage un espace public libre. C’est justement sur cet espace de liberté qu’a pu se développer la bourgeoise commerçante et financière.

Or, avec l’avènement des républiques du XVIIIe siècle, la domination par, d’une part l’aristocratie et, d’autre part, le clergé catholique, a laissé la place, sous couvert de « bien public », à la domination de la seule caste de la bourgeoisie, menée par les banquiers commerçants. Pour résumer, une domination bicéphale a laissé la place à une domination monocéphale, dont nous voyons aujourd’hui l’aboutissement. Or, cette domination des banquiers commerçants est restée anonyme, elle s’est hypocritement cachée derrière :
1.Des institutions politiques organisées autour du principe de « mandat représentatif » ;
2.De belles pétitions de principes telles que la revendication de la liberté pour tous, alors qu’il s’agissait principalement de la liberté du commerce… de la libre concurrence qui bénéficie au bien commun, en oubliant de préciser qu’en système concurrentiel, seuls les plus forts s’en sortent…. Alors précisément que les critères de détermination « des plus forts » étaient fondés sur des règles, non dites, d’interprétation extrêmement flexible : ainsi, acquérir une fortune par malversations, assassinats et autres vilénies, n’en reste pas moins un signe que l’auteur de ces méfaits est « le plus fort ». La liberté de laquelle sont nées les républiques du XVIIIe siècle fait bon cas de la morale, de la droiture et de la Justice au profit de ce qui s’apparente juridiquement de facto à la glorification de la « voie de fait ».

Pour résumer, il faut constater que la liberté proclamée par les républiques du XVIIIe siècle se cache derrière des institutions politiques fondées sur la prééminence des Parlements dont les membres sont cooptés par des partis politiques avant que leur élection ne soit entérinée, sur fond de nombreuses et très opaques tractations médiatico-politiques, par un public pris en otage. Ce public – le peuple – étant dans l’incapacité totale et définitive de sanctionner les actions particulières prises par ses représentants autrement que quelques années après les faits en votant pour d’autres individus élus dans des conditions tout aussi fallacieuses et pernicieuses.

Pour parler clairement, les parlements, d’origine anglaise, généralement déployés dans le monde depuis le XVIIIe siècle ne sont rien d’autres que la vitrine présentable du fait que le pouvoir politique échoit désormais à des « partis politiques ». Or, lesdits partis ne peuvent vivre que s’ils sont financés, ce qui permet aisément aux puissances d’argent d’en prendre le contrôle. Cette prise de contrôle est d’autant plus aisée que l’accaparement généralisé des richesses, par ces mêmes puissances d’argent, est atteinte.

Ainsi, le retour à l’analyse de la Res Publica des temps antiques ne doit pas cacher les raisons et le contexte de la naissance des Républiques des temps modernes ! Il est donc impératif, pour éviter toute manipulation intellectuelle, de rappeler que si l’on peut trouver des points de ressemblance – notamment dans la terminologie utilisée – entre la Res Publica antique et les républiques modernes, il faut impérativement garder à l’esprit que les raisons profondes de la réapparition, en Occident, de la République ne sont pas tant dues à la nostalgie d’un passé glorieux et libre, plus ou moins bien interprété et réapproprié, qu’aux contraintes de la prise de pouvoir politique par une nouvelle caste arrivée à maturité : celle des banquiers commerçants.

Valérie Bugault est Docteur en droit, ancienne avocate fiscaliste, analyste de géopolitique juridique et économique

Les pièges du débat sur les évolutions historiques de la Res Publica