Souriez, on vous assassine…. ! (octobre 2015)
Lors de conversations sur l’actualité trépidante, immigration massive d’invasion, niveau scolaire délabré, policiers dans la rue, chômage en hausse… qui n’a pas entendu dans son entourage : « que voulez-vous que nous fassions c’est la marche du monde depuis le péché originel », « c’est le sens de l’Histoire » ou «c’est comme ça, nous n’y pouvons rien » ou encore « notre pays doit savoir changer pour s’adapter à la mondialisation ».… Et pendant ce temps notre industrie trépasse, nos agriculteurs se suicident et nos pécheurs disparaissent. Tous ces renoncements ne sont pas très catholiques, gare à l’hérésie!
La méthode d’éradication de notre identité française est à la fois douce et violente et est appliquée partout, dans tous les domaines pour que notre patrimoine, notre mémoire laissent le champ libre à des appétits démesurés de profit et de destruction.
Dernier exemple en date, celui de l’élevage bovin en Charolais-Brionnais (71), l’un des symboles de l’excellence française. Le 11 septembre 2015 les éleveurs de bovins apprennent des autorités sanitaires, par un simple courrier électronique qu’en raison de la fièvre catarrhale, toutes les exportations sont stoppées … Cette fièvre est transmise par un moucheron en période de sécheresse et elle n’est pas contagieuse ni pour les animaux, ni pour l’Homme. Les anciens l’appelaient la maladie de la « langue bleue » et ne se sont jamais laissé impressionner par elle. Mais aujourd’hui c’est la guerre totale à la « langue bleue » et la zone concernée a été décrétée «périmètre rouge» ! Les bêtes peuvent être conduites à l’abattoir mais aucune ne peut sortir vivante de la zone… à moins d’avoir fait l’objet d’une analyse sanguine pour un coût total de 20 Euros par tête à la charge de l’exploitant… ou d’avoir été vaccinée pour 2 Euros par tête (tarif de 2008) et en partie pris en charge par l’état !! (Ces éléments sont en cours de négociation.)
Pourquoi vacciner contre une maladie non contagieuse, transmise par un moucheron en période de sécheresse… ? Nous sommes à l’entrée de l’automne, il fait 5 °c le matin, le moucheron est mort mais les administratifs et les financiers veillent. Tous deux, agents de la globalisation, comptent bien tirer le meilleur profit de la fièvre bovine. Tels des vampires, les agents de l’administration sanitaire vont s’assurer que les bêtes ne sortiront pas du « périmètre rouge » vers l’export sans avoir reçu leur dose de molécules fabriquées par le laboratoire Merial. Merial est l’unique fournisseur de ce vaccin et par chance il lui restait quelques invendus après l’épidémie de 2007… ! De qui se moque-t-on ? La dose de vaccin et l’analyse sanguine sont pris en charge par l’éleveur et l’Etat …. avec notre argent ! La prise de sang 10 fois plus onéreuse que la vaccination est prescrite pour les échanges en France car les vaccins, en nombre insuffisant, sont réservés aux bovins destinés à l’export pour l’engraissement. Par ailleurs, les éleveurs du Charolais ayant noté une baisse de fécondité chez leurs géniteurs mâles et femelles après les vaccinations de 2007, refusent ce vaccin. Les fossoyeurs de notre agriculture sont bien identifiés et agissent par la pression administrative d’une part et la recherche de profits immédiats d’autre part.
Comme le dit Christine, dont la famille est à la tête d’une exploitation agricole et d’un négoce de bovins : « ç’est trop ! Quelle autre profession subit un chômage technique du jour au lendemain ? Et à qui profite cette humiliation qui consiste à vacciner systématiquement toutes les bêtes destinées à l’export vers l’Italie et l’Espagne? »
Les éleveurs étaient sortis de la sécheresse et arrivaient à la période des ventes d’avant l’hiver, période déterminante pour le commerce et la santé financière des entreprises familiales agricoles. La crise sanitaire savamment orchestrée provoquera une crise économique dans le monde de l’élevage français déjà en difficulté. Ce qui laisse le champ libre aux importations de viande aux hormones d’outre Atlantique.
Dans le même temps, nos politiques qui ne pensent, soit disant, qu’à la prospérité de notre pays nous imposent en l’espace d’un an de regrouper nos communes en communauté de communauté de communes de 15000 habitants minimum… voilà une préoccupation qui prouve combien ils veulent assécher, drainer, jusqu’à la stérilité le terrain.
Les fermes familiales, les PME, les artisans et les petites communes doivent disparaitre pour laisser la place à de grandes agglomérations, de grandes exploitations intensives. Le pouvoir et l’argent sont toujours plus concentrés entre les mains de quelques-uns. Rappelons au contraire les propos de Chesterton selon lesquels le vrai capitalisme morcelle le capital. La manipulation en cours est une insulte à l’intelligence, mais « plus c’est gros plus ça marche » aurait dit Lénine. Nous serions en train de décentraliser… en centralisant toujours plus, en éloignant toujours plus les centres de décisions du peuple !
Nous devons comprendre vite la machination qui touche tous les secteurs. Nos pêcheurs bretons sont aussi remplacés par des grandes entreprises avec des flottes et des moyens de pêche surdimensionnés et dévastateurs pour l’océan. Le produit de ces pêches industrielles est chargé depuis d’immenses criées dans de gros camions pour approvisionner les toujours plus grandes agglomérations. Les ménagères bretonnes n’ont plus accès au poisson frais et les marins se retrouvent « à la côte », comme à Erquy dans les Côtes d’Armor où ils se consolent en admirant leur bateau de pêche rempli de géranium, juché sur un rond-point pour accueillir le touriste !
La colère doit nous prendre, la sainte colère, celle du Christ face aux marchands du temple ! Le monde ne doit pas admettre la loi du marché et la spéculation comme étant son alpha et son oméga. Nous sommes sur cette terre pour déjouer ces tentations et ces dérives de notre liberté de créature de Dieu. Retrouvons le cœur sacré de Jésus au cœur de nos vie et agissons là où nous le pouvons ! L’esprit doit réoccuper la première place avant l’appât du gain. L’esprit a besoin de liberté. Saisissons cette liberté et restaurons nos églises à nos frais, avec notre travail et organisons des chapelets … Reprenons, de cette façon, possession du cœur de nos villages et en cercles concentriques retissons les fibres de la famille, de la paysannerie, de l’artisanat et de la petite industrie qui ont fait notre pays. Que les petites paroisses renaissent grâce à nous et viennent au secours des communes, vite !
Stéphanie Bignon