Gabriel Hanotaux de l’Académie Française écrivait en 1911 que Jeanne était venue « pour sauver le royaume de France » et elle est venue « de par Dieu » : ce sont les deux points intangibles : la mission et l’inspiration. De cette double affirmation qui est sa forteresse, rien ne l’arrachera, ni séduction, ni crainte.
Or, c’est justement sur ces deux points que va porter l’effort des juges : abolir la mission, nier l’inspiration ; établir qu’elle n’a pas été envoyée « par Dieu » vers « le Roi » ».
« Les juges vont se mettre à trois cents pour déraciner ce lys ». « Suprême passe d’armes, d’où la noble fille sortira vaincue… et triomphante. » !
« La vérité, selon Gabriel Hanotaux, est que toute l’époque fut complice de la condamnation. Tous, et surtout les clercs, puisqu’elle fut l’œuvre d’un tribunal ecclésiastique. Les uns errèrent par l’acte et la parole ; les autres par l’abstention et le silence. Le véritable mystère est là ; il faut l’accepter dans toute son ampleur. »
« Jamais, dit Thomas de Quincey, depuis la création de la terre, il n’y eut un procès comme celui-ci, si on l’exposait dans toute la beauté de la défense et dans toute la diabolique horreur de l’attaque. »
L’analyse objective des faits montre que Sainte Jeanne d’Arc et la France ne font qu’une. La France après avoir rayonné dans le monde entier est aujourd’hui enchainée et jugée depuis trop longtemps par des tribunaux sataniques. Ils ont maintenant condamné notre beau et indispensable pays à disparaitre.
Nous, clercs et laïcs, n’avons pas sauvé notre Sainte guerrière des flammes, allons nous laisser la sentence de mort tomber sur la France et à travers elle, sur toutes les nations ?
Il nous reste peu de temps pour prendre la mesure du combat qui nous attend, puisse Sainte Jeanne d’Arc, par son sacrifice et sa présence, nous éclairer et nous armer de courage.
Stéphanie Bignon