Que Saint Michel aide le lycée catholique Le Caousou dans le combat !


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Toulouse Education Enquête

Publié le 30 septembre 2024 à 18h43

Par Guillaume Bernard

Au lycée catholique Le Caousou, les dérives conservatrices de la direction

Censure d’associations jugées trop« militantes», tabous sur les enseignements liés à la sexualité et refus d’exposer les élèves aux caricatures de Charlie Hebdo… Dans cet établissement privé toulousain, la direction impose ses valeurs morales et catholiques rigoristes. Une posture dénoncée par plusieurs professeurs, qui pose question pour un lycée sous contrat.

Au Caousou, établissement privé toulousain d’enseignement catholique bien réputé pour son classement dans le palmarès des lycées, la liberté pédagogique est respectée… à condition qu’elle ne contrevienne pas à la morale chrétienne. Et pour préserver cette dernière, la direction va plus loin que d’autres établissements affichant tout autant leurs valeurs religieuses. Les récents démêlés d’un enseignant avec sa hiérarchie en sont la parfaite illustration.
Professeur agrégé d’histoire-géographie, Chafik Benchekroun enseigne depuis huit ans dans cet établissement catholique privé sous contrat, niché au cœur de la Côte pavée. En novembre 2022, il souhaite faire intervenir dans une classe de cinquième l’association SOS homophobie dans le cadre d’un cours sur les discriminations, au programme de l’enseignement moral et civique (EMC).
Comme le prévoit la procédure, il contacte alors Sébastien Goulut, son chef d’établissement pour lui demander son autorisation. Dans un échange de courriels, que Mediacités a pu consulter, ce dernier coupe court aux envies du professeur. « Il est nécessaire d’aborder ce sujet délicat de l’homophobie en l’insérant dans un projet plus global avec l’ensemble des discriminations,
handicap, racisme, antisémitisme, sexisme, inégalités sociales», écrit Sébastien Goulut, avant de se dire «réservé» concernant l’Association SOS Homophobie, du fait de « leur côté militant qui pourrait heurter des élèves de cinquième».
Refroidi par cette réponse, Chafik Benchekroun annule son projet. Pour rappel, l’homophobie, ce « sujet délicat» dont parle le directeur fait partie des discriminations condamnées dans le droit français, depuis 2003.
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