De la « rotation des élites » en Russie contre le foyer libéral et occidentaliste

 

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Notre Dame du Perpétuel Secours

SourceLa lettre de Jeune Nation, numéro 1953, https://jeune-nation.com/kultur/culture/artyom-zhoga-un-guerrier-envoye-au-coeur-du-foyer-liberal-et-occidentaliste?

La Russie de 2024 n’est plus la Russie de l’ère Eltsine – plus même celle de l’ère Medvedev président – même si les évolutions (révolutions ?) sont lentes, quoique Vladimir Poutine ait accéléré le « remplacement des élites » (qu’il a nommé « rotation des élites ») depuis le déclenchement de l’opération militaire spéciale. Une sorte de « grand remplacement » est entamé. Il n’est pas question ici du suicidaire remplacement des populations autochtones, mais de celui des cadres du régime, hauts fonctionnaires et oligarques formatés a l’occidentale, par de nouvelles générations plus en adéquation avec la nouvelle réalité politique et géopolitique russe.

À l’aube de son cinquième mandat, Vladimir Poutine avait activé l’un des chantiers les plus discrets et les plus importants de la transformation de la société et de l’État russes : le renouvellement des élites. Au-delà de la guerre en Ukraine, le Kremlin pose depuis les jalons d’une société régie par le patriotisme et la loyauté à l’égard du pays. En campagne pour sa réélection, au début de l’année, Poutine était revenu avec plus de précision sur ce programme sociétal. Et dans son discours aux Assemblées du 29 février 2024, il a confirmé sans ambiguïté que l’élite doit être composée de ceux qui ont servi la Russie.

Il a ainsi offert à cette nouvelle génération un accès prioritaire à l’éducation supérieure et une participation au programme de sélection des nouveaux dirigeants. Ce programme, baptisé « le temps des héros », favorise l’accès des officiers ou des titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur à une nouvelle école d’administration destinée à fournir les cadres de la Nation. Quant aux autres – engagés volontaires, simples soldats ayant combattu… -, ils pourront accéder en priorité aux académies militaires pour soutenir leur ascension professionnelle et rejoindre, eux aussi, les rangs des nouvelles générations de dirigeants.

Avec un décret présidentiel adopté cette année Vladimir Poutine a créé une réserve de cadres pour la fonction publique. Leur recrutement est conditionné par une enquête sur leurs revenus et sur leur passé judiciaire, mais surtout, signe des temps, par un test destiné à déterminer l’engagement patriotique du candidat, et plus spécifiquement sa propension à défendre l’intérêt général plutôt que des intérêts privés. Cette réserve devra alimenter tous les postes dirigeants d’agences et d’organes fédéraux et elle est également proposé aux entreprises publiques.

La Russie de 2024 de Vladimir Poutine est aujourd’hui un laboratoire où se concrétise sous nos yeux, in vivo, le projet de bâtir un contre-modèle fondé sur la souveraineté, l’enracinement et la loyauté à une terre et à un peuple, face au modèle occidental dégénéré et suicidaire de la « démocratie libérale » fondé sur l’indifférenciation, le déracinement et l’anarchie individualiste.

Le 16 octobre 1793, Place de la Concorde à Paris à midi un quart

Les oubliées de la Révolution : la reine Marie-Antoinette ...

Tableau de William Hamilton décrit par Pascal Dupuy : « Marie-Antoinette apparaît au centre du tableau dans un déshabillé de piqué blanc et coiffée d’un petit bonnet de linon. Cet habit angélique est rehaussé par un éclairage lumineux et contraste avec les vêtements sombres de ceux qui l’entourent. Son attitude est pleine de dignité, toute à ses prières les yeux levés vers le ciel. Elle part pour l’échafaud. L’encadrent Henri Sanson, le bourreau, qui lui lie les mains, et le prêtre constitutionnel – étrangement vêtu comme un prêtre anglican – qu’elle feint d’ignorer et à qui elle a refusé de se confesser. Autour de ce triptyque central, un groupe de soldats assiste à la scène et retient les manifestations bruyantes d’une foule de révolutionnaires composée de poissardes et de sans-culottes grotesques. Derrière eux, d’autres soldats apparaissent amenant avec eux la charrette qui doit mener la condamnée à la guillotine, place de la Révolution. L’exubérance de la foule contraste avec le comportement figé et solennel de la reine, en particulier la poissarde dont les bras levés et nus renvoient aux mains liées de la condamnée, victime passive plus que véritable coupable. Marie-Antoinette représente l’offrande de la république aux passions exacerbées de la foule révolutionnaire. »

Mais qui a exacerbé les passions de la foule ?

N’avons nous pas encore compris que nous sommes poussés à nous autodétruire ? 

Pour se sauver, les créatures au pouvoir vont nous monter les uns contre les autres, par pitié ne tombons plus dans ces pièges démoniaques !

Marie-Antoinette d'Autriche — Wikipédia

IN MEMORIAM

Stéphanie Bignon