Témoignage d’un éleveur qu’on assassine….

Bésayes, le 23 octobre

Messieurs nos élus, nos députés,

Aujourd’hui, sur ma ferme drômoise en agriculture biologique, les services départementaux de la protection des populations me demandent d’abattre mes volailles (2000 poules) en pleine santé, en pleine production d’oeufs bio de haute qualité alimentaire. Parce qu’elle avoisine une autre salle d’élevage, séparée par une salle de conditionnement, où s’est révélée la présence d’une salmonelle potentiellement mauvaise pour la santé de nos concitoyens mais non présente sur les oeufs ni sur la viande.

 

Depuis cinq ans, je m’étais engagé, en respectant au mieux les consignes de sécurité, pour desservir et distribuer des commerces locaux, des petits magasins de producteurs, des cantines, des boulangers, des particuliers au sein d’entreprises, quelques cantines de collège ou lycée , par le biais d’Agrilocal, une association qui propose des paniers faisant travailler des jeunes en réinsertion, quelques dons aux sans-abri et aux plus nécessiteux (Associations).

Le département me demandait aussi de lui fournir des oeufs bio pour des occasions particulières :

– Salon Teck&Bio;

– Meeting aérien;

– Inaugurations diverses;

– Salon de l’Agriculture (mes oeufs ont été dégustés jusqu’à Paris).

La charge de travail était importante avec un minimum de 70 heures par semaine, le soutien de mon épouse, ainsi que de deux jeunes salariés.

Les poules pondent sept jours sur sept toute l’année. Les dimanches et jours de fêtes, nous sommes de service et les congés se limitent à trois jours (Tout de même une vraie semaine l’an passé).

Un rythme pénible, mais au service de nos chers clients et consommateurs. Car mon travail en tant qu’agriculteur est de nourrir mes voisins, les habitants de mon pays et de bien les nourrir. La relation de proximité est selon moi une reconnaissance de notre métier, de notre savoir-faire et même un lieu où se tissent des relations humaines simples mais cordiales et chaleureuses. Conscient de ma responsabilité, je prends soin de la santé des consommateurs et du bien-être animal, en m’efforçant de respecter la nature.

 

Aujourd’hui, dans les rues de nos agglomérations fleurissent des Mc Donald, Quick, Kebab et autres fast food.

Malgré cela, notre département est placé en tête de notre pays pour son agriculture biologique. La grande variété de terroirs et des produits fermiers est de plus en plus appréciée, mais encore 60% de nos poulets consommés proviennent d’autres pays. L’Etat ferme les yeux et les consommateurs sont incapables de savoir ce qu’il y a dans leur assiette.

Les produits importés sont fabriqués selon les modes internes aux pays producteurs. Ainsi, en France, on nous impose des obligations qui ne sont pas réalisées dans les autres pays.

Les mesures de précaution ne sont pas adaptées aux risques encourus dans nos élevages. Le danger encouru par l’absorption d’une salmonelle est infime par rapport au nombre de personnes décédées d’un cancer ou même des accidents de la route, ou d’autres problèmes alimentaires…

Cela ne change rien, on ferme les étables, les poulaillers, les porcheries, les unes après les autres. C’est un fait de société. 

Une chose est sûre c’est que l’ambition de beaucoup d’agriculteurs français est de nourrir notre pays. L’autosuffisance devrait être une priorité et la salubrité serait respectée. L’effort de notre monde agricole est énorme pour supporter les réglementations, législations, charges, surmenage, obligations de résultat pour faire face aux investissements financiers et humains.

Le principe d’une réglementation sanitaire pour la protection des consommateurs est nécessaire. Les normes alimentaires et les obligations qui vont avec sont une bonne chose tant qu’elles permettent un bien commun pour la société, en respectant à la fois les consommateurs et les producteurs.

Si le principe est bon en soi, son application actuelle est aujourd’hui pervertie, et provoque la disparition de multiples petites et moyennes fermes, sans pour cela garantir davantage la sécurité sanitaires des consommateurs. Actuellement, trop de normes hyper-contraignantes, coûteuses, chronophages, souvent contradictoires et parfois non compréhensibles par les services eux-mêmes censés les gérer, paralysent l’activité professionnelle des agriculteurs et les découragent de continuer.

Ces contraintes très fortes, lorsqu’elles se cumulent à d’autres difficultés économiques, familiales  ou autres, participent aux suicides trop nombreux des agriculteurs (plus de 200 suicides par an, en France)

  L’objectif de ces normes apparaît alors comme étant un moyen de faire disparaître peu à peu les petites et moyennes entreprises, que ce soit des fermes comme la mienne, ou des petits commerces, ou diverses autres petites entreprises, pour les remplacer par des grosses structures. C’est en tout cas ce qui se dit de plus en plus ouvertement, tant les exemples vécus sont nombreux.

J’estime que ma ferme agrobiologique participe à la bonne qualité de nos produits agroalimentaires, elle est économiquement rentable, et très peu dépendante des aides européennes ou d’Etat, elle respecte et améliore  l’environnement, elle crée du lien social,  et aussi des emplois : deux emplois directs créés, sans compter la participation par divers services induits à d’autres métiers (fournisseurs d’aliments, vétérinaire, etc…).

Cette activité, avec toutes ces conséquences positives sur la société va cesser, à cause de l’application rigoureuse et sans réflexion de fonds, de règlements, qui, encore une fois, s’ils sont nécessaires sur le principe, demandent à être modulés au cas par cas. En effet, si malgré le respect scrupuleux des impératifs sanitaires, administratifs, …, une activité comme la mienne est à la merci d’une telle décision administrative, ce n’est plus la peine de porter un intérêt à fournir une nourriture de qualité.

Pour information le préjudice financier subi se monte à :

–  plus de 16 000 € (coût des poules en début de production),

– 13 000 € de stock d’œufs non commercialisables sinon en casserie,

– 3 000 € d’emballage,

– remboursement des investissements réalisés (mise aux normes du poulailler…).

Préjudice humain : deux jeunes salariés sans activité et une reprise de la ferme beaucoup plus délicate.

Je répète que la bactérie trouvée parcimonieusement dans le poulailler distant n’est pas mortelle, est très commune, provoque principalement des gastro-entérites et que la très grandes majorité des personnes récupèrent en 4 à 7 jours sans traitement (au pire 4 jours d’antibiotiques). D’autre part, la majorité des œufs sont cuits et donc sans danger.

Je me permet de vous demander de prendre en considération ces quelques lignes et de faire tout votre possible pour mettre un terme à ce « martyr paysan » sous la botte de l’administration et de leurs grands principes de précaution.

Je souhaiterais continuer simplement mon activité, pas seulement pour moi, mais aussi pour mes clients et consommateurs, et donc :

  • ne pas tuer mes jeunes poules
  • reprendre la vente d’oeufs de cette salle en renforçant les contrôles avec analyses très fréquentes (une fois par semaine pendant un mois, puis une fois par mois pendant trois mois et ensuite revenir aux contrôles réguliers toutes les 15 semaines).

Ce soir je viens de recevoir la confirmation d’obligation d’arrêt de production, et je n’ose pas le croire !

Avec toutes mes salutations et mes remerciements,

Dominique GREVE

Homélie de Monseigneur Centène, Messe des agriculteurs suicidés le 11 octobre 2015

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Frères et sœurs,
A la lumière des lectures que nous venons d’entendre et en particulier à la lumière de cette question « Bon Maitre, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle en héritage ? », nous sommes réunis ce matin dans cette basilique pour dire notre solidarité avec le monde paysan en souffrance.
Une souffrance qui n’est pas seulement d’ordre économique, même si tout se tient, mais une souffrance qui est plus profonde et qui touche à l’existentiel, au sens même de l’existence, puisqu’elle se traduit, dans un trop grand nombre de cas, par la suppression de la vie.
D’où l’importance de la question posée dans l’évangile de ce jour « Bon Maitre que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle en héritage ? ».
Les croix déposées devant la basilique traduisent la réalité de cette situation comme un signe fort qui veut nous faire prendre conscience de ce drame.
Derrière chacune de ces croix, une vie brisée, parfois dans la pleine floraison de la jeunesse.
Derrière chacune de ces croix, la souffrance d’une famille désemparée qui se croit coupable de n’avoir pas su détecter les signes avant-coureurs, de n’avoir pas su être suffisamment à l’écoute, de n’avoir su trouver les bonnes réponses, les bonnes solutions.
Derrière chacune de ces croix, le sentiment de culpabilité d’un entourage, d’une communauté humaine, qui n’a pas su trouver à temps les chemins d’une solidarité authentique et efficace.
Si un suicide, et toute mort quelle qu’en soit la cause, est toujours un drame parce qu’avec elle c’est un univers qui disparait, le suicide d’un paysan revêt un caractère particulier parce qu’il touche à une lourde symbolique.
Celui qui a la charge de la vie des plantes et des bêtes, celui qui par vocation contribue à la vie de ses frères en humanité en leur fournissant la nourriture nécessaire au maintien et à la croissance de la vie, celui-là, en est venu à détester sa propre vie jusqu’à décider d’y mettre lui-même un terme en se donnant la mort.
Nous sentons bien qu’il y a là une dimension contre-nature qui vient ajouter encore à notre désarroi : celui-là même à qui Dieu a confié la charge de la création, fait œuvre de destruction sur lui-même.
L’élément déclencheur de ce drame est souvent économique. Il n’y a pas que la guerre, il n’y a pas que les armes, qui tuent dans le monde, la loi du marché est bien plus destructrice. Elle commence avec gourmandise puis elle prend la saveur des appétits assassins, des ambitions scélérates, des pouvoirs criminels.
Les excès de la course au profit et d’un productivisme extrême s’opposent à une vision de la terre où le respect de la vie doit être le premier commandement.
Le pape François, s’inscrivant dans la pensée sociale de l’Eglise, ne cesse de nous inviter à être les artisans d’un monde dans lequel l’homme, et non la finance, doit être au cœur du système économique.
Si le paysan est plus vulnérable que les autres aux aléas parfois mortifères de la vie économique de nos sociétés, c’est parce que le lien qui l’unit à son outil de production : la terre, est un lien sacré.
Un capital peut se reconstituer, une usine peut se reconstruire, un magasin peut se racheter, mais le lien qui unit le paysan à sa terre est un lien unique et imprescriptible.
Si l’argent n’a pas d’odeur, la terre, elle, est imprégnée de l’odeur de la transpiration, des larmes et du sang des générations qui nous ont précédés. Elle est une parcelle du sol de la patrie, la terre des pères, elle est un héritage !
Elle est profondément liée à l’identité de celui qui la détient parce qu’il l’a reçue, et il est dans l’ordre des choses qu’il puisse la transmette !
Elle a l’odeur des floraisons, du grain moulu ou des vendanges, elle éveille les sens qui parlent à l’âme.
Elle a l’odeur de la vie et de l’amour, de l’espoir et de la fécondité.
Et, même si depuis les physiocrates on a fait de lui un agriculteur avant d’en faire un exploitant ou un producteur, le paysan sait que sa terre est sacrée parce que l’homme vient de la terre et qu’il doit retourner à la terre.
La terre est le lieu de l’enracinement dans lequel la philosophe Simone Weil voyait « le plus grand besoin de l’âme ».
Le paysan sait cela, il le sait par intuition, il le sait par science infuse, il le sait par grâce divine. « Bénis sois-tu, Père, parce que ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux touts petits. »
Parmi toutes ses parcelles, il en est une qui est plus sacrée que les autres, c’est celle dans laquelle reposent ses morts et qui les sanctifie toutes.
Parce que le lien qui unit le paysan à sa terre est un lien sacré, parce qu’il nous dit quelque chose de la noblesse de l’homme, le paysan veut vivre de son travail. C’est l’honneur de l’homme de vivre de son travail et pas de subventions, de primes et de délais de paiements qui lui font perdre sa fierté.
Le drame de l’agriculture, même s’il est économique, a des racines spirituelles profondes.
C’est donc aussi par des moyens spirituels qu’il nous faut y répondre.
Il faut redécouvrir la beauté de la création et la bonté du créateur comme le pape nous y invite dans sa dernière encyclique.
Le réchauffement du monde ne peut pas être compensé par le refroidissement des âmes !
Il nous faut redécouvrir la solidarité face à l’individualisme, la dimension spirituelle, la prière et le retour aux sacrements face au matérialisme, le sens face à l’action aveugle.
Que sainte Anne, patronne de la terre de Bretagne et Yvon Nicolazic, paysan Breton, nous aident à répondre à cette question que posait l’Evangile de ce jour : « Bon Maitre, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle en héritage ? »
Amen !
+ Raymond Centène
Evêque de Vannes

Métier de potier

Présentation métier de potier

Par Claire Blanc Mathevon : potière professionnelle depuis 1985

Le métier de potier est riche en découvertes, il permet d’entreprendre une confrontation, puis une association, avec les éléments les plus fondamentaux de notre univers : minéraux, air, eau, feu.

Travailler sur un tour, apaise, permet de se concentrer, de se centrer, aide à se construire…

Faire connaissance avec la matière

Tout est transposable… Quand on ne connait pas, une matière, une personne on commence par essayer de la toucher, prudemment, (par la parole pour une personne, par le toucher pour une matière), on voit ce qui se passe, on essaie, on expérimente et on écoute, on sent, on essaie de comprendre comment cette matière (qui est autre) fonctionne. On apprend à comprendre à respecter.

La terre peut nous donner beaucoup à condition de savoir lui « parler » et de la respecter. Cela enseigne patience et humilité.

Centrer la terre sur le tour c’est se centrer soi-même

Le travail sur le tour commence par le centrage. En effet on ne pourra rien obtenir avant que la boule d’argile tourne de manière stable et régulière au centre de la girelle. Il n’y a pas moyen de demander à la terre de tourner rond au centre de la girelle sans se relier à notre propre immobilité intérieure. Il s’agit d’un vrai travail sur soi, à la recherche de notre stabilité, de notre calme intérieur.

Et quelle sensation de joie et de paix lorsque la boule de terre tourne, immobile entre nos mains !

Travailler sur un tour mobilise toute la personne.

On a besoin de notre esprit pour comprendre l’action qu’on entreprend, le corps aussi est sollicité de manière intense car le geste doit être juste et précis.

Il faut développer une capacité de réaction à ce que l’on sent et voit. On doit être présent totalement.

Travailler l’argile enracine dans le concret, loin du virtuel.

Au tournage l‘argile se travaille à mains nues, sans l’intermédiaire d’un outil. Cela instaure une relation directe et concrète entre la cause (notre geste) et l’effet (le résultat visible sur la terre).

La terre ne triche pas, c’est un miroir qui permet d’ajuster immédiatement notre geste, sa précision, sa force…

L’apprentissage de l’immobilité.

Apprendre à tourner c’est aussi apprendre à faire seulement ce qui est nécessaire et à savoir rester immobile car c’est le tour qui se charge de créer la régularité.

Mais c’est très difficile d’être immobile,

soit parce que notre agitation intérieure ne s’y retrouve pas,

soit parce qu’on veut tout maitriser sans laisser de place au travail de l’autre (en l’occurrence le tour),

soit parce qu’on ne parvient pas à trouver une stabilité intérieure qui le permette…

Les transpositions avec la vie spirituelle sont particulièrement intéressantes.

Cours et des stages de tournage : Claire BLANC MATHEVON : Atelier du Grand Bois

71800 ST CHRISTOPHE EN BRIONNAIS

Tél : 03 85 25 92 16

www.poterie-atelierdugrandbois.fr

Les Jardins du château de Versailles par Stéphanie Bignon

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L’ODYSSÉE DU VISITEUR DES JARDINS OU COMMENT RENDRE À LOUIS XIV CE DONT KAPOOR CROIT S’ÊTRE EMPARÉ…

Dans un livre , « Des jardins vers ailleurs », Vincent Beurtheret nous a expliqué la signification des jardins de Louis XIV, telle que le roi l’a décidé.
Le voyage initiatique du visiteur déjà ébloui par l’atmosphère du lieu commence au nord avec le bassin de Neptune. Vainqueur des océans et de leurs créatures, le voyageur intrépide et courageux échoue sur la plage.
Il est alors brave et avide d’aventures mais mal «dégrossi » et sans finesse. Sa curiosité le pousse vers le sud et il commence à gravir la pente. Les nymphes l’arrêtent sur sa route et le transforment, le civilisent. Il continue son ascension jusqu’aux fenêtres de la chambre du Roi et là un choix crucial se pose :
Continuer vers le sud, dans la direction où le soleil ne va jamais vraiment, vers les fausses gloires et finir comme Marcus Curtius au loin, tout au fond de la pièce d’eau des Suisses ?
Ou se tourner à 90° de sa route initiale pour suivre la véritable course du soleil d’est en ouest et aller, comme le dit Vincent Beurtheret, vers la bonne mort, le soleil couchant ?
Notre visiteur et voyageur, ayant renoncé aux fausses gloires et fait le bon choix, met cap à l’ouest et rencontre en premier lieu Latone au sommet de ce merveilleux bassin.
Elle est accompagnée de ses deux enfants Artémis et Apollon. Latone est tendue vers le ciel, appelant à l’aide. En effet Héra, déesse jalouse, l’a envoyée sur terre pour se débarrasser de sa rivale auprès de Zeus. Notre pauvre jeune mère voudrait donner à boire à ses enfants mais les villageois brouillent l’eau des ruisseaux et des sources pour l’en empêcher. Zeus intervient alors à sa demande et transforme ces villageois en crapauds (symbole de peur de la lumière), en tortues (symbole de repli sur soi) et en grenouilles (symbole de pensée fractionnée)… En un mot il nous est dit « métamorphosez-vous avant que la vie ne s’en charge… car elle s’en chargera ».
Voilà notre voyageur prévenu. Il a pris la bonne direction mais nous sommes avertis avec lui que des efforts nous attendent.
Depuis la fontaine de Latone, l’axe royal vers l’ouest, la bonne mort, la direction idéale de nos vies serait en pente douce et évidente, si nous étions capables de suivre cette « ligne de crête », si nous n’étions pas encore à dégrossir, si nous ne devions pas renaître. Alors nous allons louvoyer entre les bosquets de la vie intérieure à la gauche de Latone et les bosquets de la vie sociale à sa droite pour finalement, tout en descendant vers l’ouest, rejoindre Apollon, dieu de la lumière et des arts, et au-delà rejoindre la croix, formée par le grand canal, celle de Jésus Christ, véritable lumière.
Merci,…merci à Louis XIV qui nous livre grâce à ses jardins, son plus bel héritage et son enseignement. Comment ne pas être bouleversé par Latone en position de grande détresse regardant le Ciel et faisant face à son fils ? Apollon semble lui aussi se ruer au secours de sa mère. Le Père imploré par Latone, le fils venant à son secours, à notre secours et l’Amour d’une mère…. Louis XIV à son tour métamorphose le mythe pour révéler l’essentiel, la Trinité.
Stéphanie Bignon, Juin 2015
Bibliographie: Vincent Beurtheret, Versailles des jardins vers ailleurs, ed Amdg.