La plupart de nos amis italiens ont cédé à la propagande et se sont fait injecter la potion délétère à base d’ARN messager. Chacun a pris son temps, chacun a trouvé son excuse, quelques-uns ont choisi le mensonge.
Catégorie : Journal de bord d’une française en Italie
6e épisode de la Vie sans contact – journal d’Italie
Il me restait l’Église.
Je confiai mon désarroi à trois prêtres de la paroisse que je fréquentais. L’un après l’autre.
Don F., rencontré dans la rue, me demanda comment nous allions. J’ai dit : mal. La réponse évidemment le surprit. J’ai dit que nous étions en sursis, que nous risquions d’être expulsés d’Italie. Je ne pouvais plus rentrer dans l’école des enfants. Mon mari risquait de perdre son travail. Tous les travailleurs d’Italie doivent être vaccinés ou présenter un test négatif pour pouvoir travailler (tarif des tests : 250 euros par mois). Les plus de cinquante doivent être vaccinés sous peine d’amende. J’ai dit : comment voulez-vous que ça aille? Pour lui, évidemment vacciné, cette histoire semblait rocambolesque. Les gens soumis ne se rendent pas compte de ce que les autres vivent. Et s’ils l’apprennent, le plus souvent ils disent : mais alors, faites-vous vacciner et vous serez tranquille! J’ai demandé au prêtre :
– Que ferez-vous si l’on vous demande de contrôler les pass à l’entrée de votre église? Que ferez-vous si l’on vous oblige à n’autoriser que les personnes vaccinées?
– Non, ce n’est pas le cas, heureusement. On laisse entrer tout le monde.
– Pour l’instant oui, mais que ferez-vous si l’on vous demande de refuser les non-vaccinés dans votre église?
Déjà les non-vaccinés ne pouvaient plus entrer dans les églises pour les concerts de musique sacrée qu’il pouvait y avoir. N’était-ce pas hypocrite?
Il ne sut quoi répondre.
Ce fut une phrase commode et pleine d’espoir qu’il débita machinalement.
– C’est déjà le cas au Canada, vous savez. Seuls les vaccinés peuvent entrer dans les lieux de culte. Vous trouvez ça normal? Vous pensez que les sacrements ne s’adressent qu’à ceux qui obéissent au gouvernement ?
– Non…
J’appris plus tard qu’un évêque local avait écrit dans un journal qu’”un bon chrétien doit se faire vacciner”. Je croyais quant à moi qu’un bon chrétien était quelqu’un qui aimait Dieu et son prochain.
Don F. fut malgré tout un peu ébranlé par notre conversation. Mais, une fois de plus, le malaise fut sans doute mis sur le dos des états d’âme d’une femme sensible qui exagère beaucoup. Il dit qu’il prierait pour nous. Soit.
Le deuxième prêtre me reçut dans la sacristie. C’était un matin. Je rentrais de l’école et j’étais à bout. Des déclarations avaient été faites par Draghi selon lesquelles “les non-vaccinés ne font plus partie de la société”. J’ai dit au prêtre :
Il ne dit rien. J’avais cette fois affaire à un homme empathique.
Je lui demandai s’il y avait des discriminations justes et des discriminations injustes. Il répondit non, tout rejet est en soi mauvais, quel qu’en soit le motif.
J’ai demandé :
– Pourquoi devrais-je faire allégeance à Nabuchodonosor? Qui est mon maître : l’État ou Dieu? Et Dieu ne m’a-t-il pas donné une conscience, que l’Église est censée respecter?
– Si. Vous avez raison.
– Alors pourquoi l’Église se plie-t-elle à Nabuchodonosor? Pourquoi vous vaccinez-vous tous? Pourquoi les masques dans les églises? Les hosties au goût de gel hydro-alcoolique, franchement, je n’en peux plus.
Il était désemparé.
– Pourquoi vous, hommes de Dieu, ne réagissez-vous pas? Pourquoi laissez-vous des gens dans le malheur ? Vous ne savez pas que des milliers de personnes sont jetées dans la rue comme des moins que rien, privées de leur travail sous prétexte qu’ils estiment ne pas devoir recevoir cette injection expérimentale ? Ne vous sentez-vous pas responsable ? Ne croyez-vous pas avoir un mot à dire, au sujet de la charité ?
Il eut une bonne réaction, et je rentrai chez moi relativement en paix, ne serait-ce que d’avoir vidé mon sac.
Quelque temps après, j’appris que le président de la région Campanie avait déclaré que, “pour les non-vaccinés, il ne reste plus que le napalm”. Un médecin de Palerme déclara plus tard que “pour les non-vaccinés, il faudrait bien des camps de concentration”.
“Mais ça, c’était les lois d’Hitler”…
Quelqu’un m’apprit que, non content d’appliquer l’apartheid au Vatican, le pape avait affirmé que les non-vaccinés étaient des “négationnistes suicidaires”.
Nous étions à la veille d’une fête consacrée à “l’unité de l’Église”. Le prêtre (un troisième) appela donc à prier pour cette unité. Venant d’apprendre l’injure qui nous était faite par le pape, je ne pus me retenir d’aller parler au prêtre à l’issue de la messe. J’étais passablement énervée.
– Voici ce que dit le Pape.
Je répétai la somptueuse formule.
Si j’insistais à ce point pour parler à ces prêtres et à ces religieuses, c’est parce que je croyais encore, envers et contre tout, qu’ils étaient dépositaires d’un enseignement supérieur, d’une vision unique, parce que divine, de l’être humain.
Après quelques paroles tendues de part et d’autre, il me répondit :
Première nouvelle! Les martyrs des premiers siècles seront ravis de l’apprendre.
Il se dirigeait vers la porte, m’invitant clairement à sortir. Je ne pus contenir mes larmes. Il me dit de prier.
– Prier, prier, c’est trop facile! Je veux des actes! J’aimerais des prises de position.
La femme hystérique avait encore frappé. On s’écarta de moi, on alla ranger les ustensiles de l’autel, sans même un au-revoir. J’eus droit à un sourire de commisération de la part de la dame du catéchisme.
– Les gens ont l’esprit chamboulé avec tout ce qui se passe, vous savez! Il ne faut pas leur en vouloir!
– D’accord, mais le pape! N’est-il pas censé prôner la paix, être au-dessus de tout ça ?
Pas de réponse.
Je ne remis plus les pieds dans cette église. Je n’avais plus vraiment de refuge.
Une française en Italie
5e épisode de la Vie sans contact – journal d’Italie
Le jour où les premières mesures de discrimination des non vaccinés furent appliquées (avec des tolérances partielles pour les “testés négatifs”), je me réveillai avec un sentiment d’angoisse. Une boule s’était nouée dans mon ventre et elle enflait à mesure que mes pas me conduisaient à l’école. Partagée entre la peur, la colère et l’espoir en un reste d’humanité, je tenais la main des enfants sans pouvoir leur adresser la parole. Les palais aux façades sculptées, les fresques colorées, les statues, l’ocre des murs, les niches abritant des petites Mères de miséricorde, qui m’avaient si longtemps enchantée, étaient noyés dans un brouillard. Plus rien n’avait de goût.
Une seule question me hantait : allais-je vraiment devoir rester à la porte? Cette école catholique, qui prône l’accueil de tous, allait-elle vraiment me rejeter, me trahir, m’arracher mes enfants à l’entrée, me regarder comme intouchable? La perspective d’un “oui” me faisait littéralement trembler. Ce “oui” n’aurait pas seulement signifié le rejet de ma propre personne, mais le reniement abject des bases mêmes du christianisme : le rejet du rejet.
Mon coeur battait à tout rompre quand j’ai franchi avec les enfants le porche d’entrée. Une employée de l’école, en petit tablier bleu, contrôlait effectivement les “pass”. Elle pointait aussi son pistolet-thermomètre sur le front des bambins. Quel geste atroce! À quoi habituait-on les enfants? Mon tour arriva.
– Green pass?
– Non. Mais j’ai une attestation médicale disant que je ne peux pas recevoir ce vaccin.
Je suis entrée par effraction. Telle fut du moins mon impression. La secrétaire rappliqua immédiatement. Elle qui m’appelait depuis plus d’un an son amie. Elle semblait vouloir se saisir de moi, qui étais déjà devant la porte de la classe de ma fille, âgée de 3 ans. Je fis voir mon certificat.
Injuste par rapport aux autres ? À ce stade, j’étais en pleurs. L’institutrice eut pitié de moi et me prit par l’épaule.
Et elle m’expliqua que nous pourrions communiquer à travers le couloir, par des gestes ou des messages écrits. Quelle simplicité, en effet.
La secrétaire me raccompagna à la porte comme si j’étais une criminelle, devant le regard des autres parents, munis du « pass ».
Je ne pus jamais plus remettre les pieds à l’intérieur de cette école catholique.
Par la suite, il y eut quelques journées “portes ouvertes”, ce qui me fit bien rire. Car les portes n’étaient ouvertes qu’aux détenteurs de ce fameux sésame, sorte de carte du parti octroyant des privilèges au parfait citoyen.
Au cours de cette affreuse journée pendant laquelle je pleurai sans discontinuer ou presque, je réalisai que je ne pouvais plus entrer non plus dans un magasin non alimentaire ou pharmaceutique, ni même utiliser les transports en commun. Les bars et restaurants nous étaient interdits depuis longtemps déjà, tout comme les piscines, les centres de sport, de musique et de danse, mais à présent notre vie devait quasiment se cantonner au domicile. Je ne pouvais plus emmener mon fils en bus à son cours de piano. Ni aller chez la coiffeuse. Ni au musée, bien sûr. Ni au concert. Ni à l’hôtel si nous devions voyager quelque part.
Le lendemain, j’accompagnai les enfants à l’école dans un élan d’immense colère. Des arguments se massaient dans ma tête depuis mon éviction de la veille. Je ne voyais aucune raison valable à ces humiliations qu’on me faisait subir, et ce devant mes propres enfants, qui devaient voir chaque jour leur mère traitée comme une pestiférée. Ces arguments, philosophiques, bibliques, politiques, de simple bon sens, avaient besoin de s’exprimer, sous peine de me faire exploser la cervelle.
Je devais parler aux religieuses. Elles seules pourraient peut-être encore m’entendre. Inutile de discuter avec l’administration. L’administration “obéit”. Elle ne fait “que son travail”. Elle “respecte la loi”. C’est bien connu.
Ma voisine, qui venait de déposer ses enfants à l’école et qui était alors dans le même cas que moi, me croisa sur le trottoir.
Il paraît que j’avais une sale tête.
– Calme-toi, d’accord ?
– D’accord.
Mais je ne me calmai pas.
J’ai déposé les enfants à la porte, les confiant à la femme au pistolet. Je précise que j’ai refusé que l’on pointe cet étrange thermomètre sur le front des enfants. Le poignet ou le bras suffisaient. C’était même déjà trop. Et puis je suis allée dans le bureau d’accueil vitré dans lequel se trouvaient deux vieilles religieuses.
Immédiatement, je fus décomposée. Décomposée mais animée d’une force étrange, celle que m’avaient donnée tous mes arguments anti-discrimination martelés et remartelés pendant 24 heures.
Les religieuses, je crois, eurent un peu peur. Peut-être me prirent-elles pour une folle, ou pour une femme fragile en pleine crise de nerf.
J’ai demandé si elles trouvaient normal qu’on laisse des personnes, des parents d’élèves de leur école soi-disant accueillante et que l’on payait d’ailleurs assez cher tous les mois, à la porte d’entrée? Est-ce que Jésus aurait accepté cela?
J’ai dit encore beaucoup de choses, tout ce qui me passait par la tête, j’ai même mimé l’action de planter des clous dans les poignets et les pieds de Jésus, en leur disant : voilà ce que vous faites. Un peu rude, comme manière de s’adresser à des religieuses, j’en conviens. Mais aujourd’hui je ne renie pas ces propos. C’est bien le Christ qu’on crucifie. J’ai dit que nous étions comme les Juifs dans les années 30 en Allemagne. Là, en revanche, ça n’est pas passé du tout. Elles me répondirent, outrées :
Sous-entendu : on ne peut pas comparer !
Et l’on crachera sur sa mémoire avec le sentiment de faire partie du camp du Bien.
À la fin, elles m’ont demandé de me calmer et proposé de prier avec elles. J’ai eu beau insister pour qu’elles arrêtent d’appliquer ces protocoles, elles n’y ont pas consenti. Elles se sont cachées derrière l’administration et suggéré que j’aille parler à la directrice. Vu le traitement réservé la veille par la secrétaire mon amie, j’ai préféré éviter la directrice.
La colère a duré des semaines entières puis s’est calmée progressivement. On s’habitue à tout. C’est bien là le drame.
J’échangeais avec les institutrices, de temps à autre, en leur parlant par la fenêtre ou en leur écrivant des petits mots. Mes enfants ont gagné en autonomie, n’étant pas accompagnés dans leur classe par leur maman.
Un jour, je ne sais pourquoi, la colère est revenue à la manière d’un tsunami. J’ai abordé Suor F., l’une des religieuses avec qui j’avais sympathisé l’année précédente.
Suor F. contrôlait les “Green Pass”. Elle gardait la porte de l’école bien close. Je lui dis :
Sa réponse me stupéfia :
– Mais on ne peut pas laisser entrer tout le monde!
Ca alors! On ne peut pas laisser entrer tout le monde. Pour une religieuse, c’était un peu fort de café. Ou alors j’avais manqué un épisode.
Était-ce un bon exemple à donner aux enfants? Signifier concrètement qu’il y a des gens purs, qui peuvent rentrer, et d’autres, impurs, que l’on traite comme des chiens. C’était ça, leur enseignement?
D’autre part, quelle était la suite du programme, comptait-elle l’appliquer aussi? Des camps de concentration, peut-être, pour être bien sûr qu’on ne contamine personne?
Elle fut très agacée.
Je lui dis :
– Jésus a touché et guéri les lépreux. Vous pensez qu’il accepterait de tels agissements?
Elle manifesta son impatience par un geste de la main, l’air de dire : ne me parlez pas de ce type-là. Fâchée, elle ne m’adressa plus la parole et s’enferma dans son bureau vitré, seule avec son masque sur le nez.
L’auto-contamination est semble-t-il possible.
Cette école, avec sa communauté de religieuses, avait été pour moi, lors de mon arrivée en Italie, une sorte de refuge. Il y avait là, croyais-je bêtement, des personnes motivées par autre chose que “le monde”. Des personnes qui savaient mettre Dieu et l’humain au centre de leur vie. J’y avais noué des amitiés et d’agréables relations. J’étais trahie.
Journal de bord d’une française en Italie, épisode 4.
Journal de bord d’une française en Italie, épisode n°3
La vie sans contact, Journal de bord d’une française en Italie, 2e épisode
La vie sans contact – Journal de bord d’une Française en Italie, 1er épisode
Un dimanche soir, nous recevons une rafale de SMS de la part de notre voisin. Il faut nous faire tester! Mais non, ce n’est pas personnel, c’est juste une précaution! Vous ne vous êtes pas encore faits tester? Si j’étais vous, je le ferais. Ce n’est pas très responsable. Et le directeur du centre, il est au courant? Vous retirez bien vos enfants de l’école, demain, hein? Ce n’est pas personnel, c’est juste une précaution. Nous souhaitons protéger nos enfants.