Epître de Marie Madeleine aux évêques de Rome et d’ailleurs par Anne Brassié

Toujours présente au sommet de la Sainte Baume, entre ciel et terre,  j’ai décidé, Messeigneurs  , de vous informer de la réalité.

Les femmes sont expertes en perception du réel. Leur ego est plus modeste, il ne leur masque pas ce réel. Les grands hommes peuvent le voir bien sûr mais nos élites contemporaines semblent nager en  brasse coulée en pleine idéologie dans la mer des Sargasses. Des algues brunes obscurcissent complètement leur vision de la réalité partant de leur mission.

Depuis votre concile j’assiste au martyr de milliers de prêtres, de religieux et de religieuses et de fidèles. Ce n’est pas la première fois. Il y eut la Révolution, la Commune, l’expulsion républicaine des congrégations enseignantes en 1904. Mais l’ennemi était à l’extérieur.

De nos jours l’ennemi est à l’intérieur de notre église et il est assez poignant de voir chez quelques évêques, Pontife en tête, un tel mépris des hommes et des femmes qui donnent leur vie pour annoncer la Bonne Nouvelle. Faut il vous rappeler que vous avez contraint un grand nombre d’entre eux à dire la Sainte Messe dans des caves, des garages, des shows rooms de mode loués à grand prix ou sur le parvis d’églises fermées par manque de prêtres. Certains séminaristes ont renoncé à leur vocation, lisez le Docteur Dickès. Vous avez réduit des prêtres à l’état laïc non parce qu’ils faisaient des entorses au vœu de chasteté, là  pas de problèmes, mais parce que leurs églises étaient pleines, et  la quête florissante dont vous bénéficiez.  Vous avez dissous de jeunes congrégations italiennes parce qu’elles se radicalisaient, disiez vous ! Ils reportaient  la  soutane et apprenaient le latin. Comme si marcher sur la trace des grands saints représentait  un danger. Vous contraignez enfin un grand nombre de curés de paroisses  à donner la communion sur  la main alors qu’ils voudraient  la donner sur la langue.

Il a fallu qu’un évêque à la foi profonde et conscient du danger assisté de monsieur l’Abbé Aulagnier, décide de mettre un frein à ces dérives, autorise la prise d’une grande église parisienne et sacre des évêques. Ce fut le début de la Reconquête. Des fidèles âgés sont revenus à l’église, des familles ont accourus, nombreuses et chargées d’enfant. Des fraternités se sont créées, belles et missionnaires, proclamant la vérité : non la messe de Saint Pie V n’a pas été abrogée. Puis un grand pape, Benoît XVI, nous fut donné ,qui voulut rétablir la paix et l’harmonie en rédigeant un Motu proprio. Il y aurait dorénavant deux rites, l’un ordinaire, l’autre extraordinaire, à coté de tous les autres rites anciens. Il s’ensuivit un nouvel essor de la Tradition. Voyez vous, on n’en a jamais fini avec elle : « Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu ! » disait Charrette. La Tradition est par définition éternelle puisque c’est elle qui perpétue notre civilisation. On n’a jamais vu un pape biffer d’un trait les décisions de son prédécesseur. Cela se voit fréquemment en république, voilà ce qui arrive quand on s’ouvre au monde, on en prend les sales manies. Les idéologies adeptes de la table rase ont fait des ravages depuis 89 .Elles ont été balayées. L’Eglise demeure.

Evitez l’hypocrisie, non vous n’êtes pas les gardiens de la Tradition comme l’annonce le message papal, vous en êtes les fossoyeurs. Non, tout ne se passe pas bien. Bien des villes et des villages n’ont pas de messes en rite extraordinaire. Bien des refus obstinés ont été exprimés. Bien des églises sont fermées, mises en vente. Bien des prêtres n’ont pas d’affectation. Ceux qui refusent de donner la communion dans la main sont exclus de votre réseau. Ils louent alors des espaces improbables pour dire la Sainte Messe. Bien des fidèles assistent à la messe en plein hiver sur le parvis d’églises aux portes fermées, à Saint Germain en Laye par exemple. Vos séminaires se sont vidés, vous les vendez et la relève n’est pas assurée comme elle l’est dans la Tradition.

Evitez aussi d’évoquer la Charité   à l’égard du monde entier, des migrants, des minorités diverses et variées comme si l’Eglise ne s’était pas occupée des pauvres de tout temps depuis son origine alors que vous tapez à bras raccourcis sur vos ouailles les plus proches.

Evitez de pondre des  rapports  sur la situation des fidèles tradis empreints de méchanceté  et de mensonges.

Enfin éviter de faire le jeu des progressistes, le ralliement ou la mort sociale. On nous a déjà fait le coup. On a compris, merci. Le Concordat que certains proposent consiste à s’agenouiller (c’est une image, l’attitude est radiée des églises) devant les écrits du Concile. Or c’est le nerf de la guerre. La Fraternité Saint Pie X l’a bien compris. Les autres Fraternités si respectueuses en vain de l’autorité, sont en train de le comprendre.

Nous devons vous rappeler que le dernier concile ne fut pas un concile dogmatique mais un concile pastoral. Vos nouvelles pratiques ne sont pas des dogmes où alors les mots n’ont plus de sens et on ne peut plus se parler. On est dans la tour de Babel ou sur la nef des fous!

Sachez que les fidèles partagent la souffrance de leurs pasteurs, tous restés fidèles à l’Eglise et qu’ils ne les laisseront pas seuls dans la tourmente. Empêcher les prêtres de passage à Rome de dire la messe de toujours dans les chapelles latérales est tyrannique, exclure des paroisses les prêtres tradis aussi, éjecter certaines religieuses de leur couvent pour des propos qui vous dérangent est une agression gravissime. Exiger le nouveau Credo : en dehors du Concile, point de salut, de même. La tyrannie est à la mode, la discrimination aussi.

Mais c’est un peu trop s’ouvrir au meilleur des mondes contemporains que d’agir ainsi. La conférence des évêques de France vient de s’exprimer comme les pires  républicains.

Devons nous vous rappeler que vous n’êtes pas les supplétifs du gouvernement, que vous avez charge d’âme et non de corps, que votre affirmation sur la responsabilité que nous avons les uns des autres de l’obligation vaccinale peut se contredire. C’est parce que nous nous sentons responsables de nos frêres que nous devons les avertir des dangers de cette vaccination.

« C’est comme une annonce de l’unité du genre humain et de l union intime avec Dieu. » ajoutez vous avec des tremolos. Ce qui signifie : unissez  vous à nous sinon dégagez.

L’amour c’est la haine disait Orwell.

Pratiquer l’exclusion à Brastislava en septembre lors du voyage papal comme bientôt dans nos églises de ceux qui refusent le passe sanitaire, c’est prendre le chemin opposé à la voie du Christ qui n’a pas repoussé les lépreux. Or vous excluez des hommes et des femmes en pleine santé !

Comme c’est étrange, ceux qui refusent la robotisation des français  fréquentent bien souvent l’Eglise ancienne.

Je vous rappellerai enfin que lorsque j’ai voulu répandre sur  les cheveux du Christ un vase de parfum très onéreux, certains disciples disaient déjà «    ce parfum est trop cher. Il faudrait mieux employer cet argent autrement. »

L’encens, le grégorien, l’adoration, l’autel tourné vers l’Orient,  l’agenouillement  au moment de la communion sont le parfum de l’Eglise  et ce parfum plait au Seigneur.

Marie Madeleine depuis la Sainte Baume

In memoriam Jean Madiran
14 juin 1920 -31 juillet 2013

 

L’eau bénite : un puissant secours pour les âmes du Purgatoire

L’eau bénite, quand on en fait usage avec foi et confiance, est de la plus grande efficacité pour le corps et pour l’âme et peut merveilleusement venir en aide aux âmes du purgatoire.

Chaque fois que le prêtre bénit l’eau pour en faire de l’eau bénite, il agit en qualité de représentant de l’Église dont le Sauveur accueille toujours les prières avec complaisance, quel que soit celui pour qui l’Église lui adresse des prières.

Par conséquent, celui qui prend de l’eau bénite et s’asperge lui-même ou asperge d’autres objets présents ou absents peut être assuré que chaque fois la prière de l’Église montera vers le Ciel et attirera des grâces sur son corps, sur son âme, sur tous les objets touchés par l’eau bénite.

Elle met en déroute la puissance des mauvais esprits. D’où le proverbe : « Il a peur de ceci ou de cela… comme le diable de l’eau bénite ». C’est par millions que l’on pourrait énumérer les exemples qui prouvent de quelle indicible frayeur, l’eau bénite remplit le démon.

Mais comment se fait-il que l’on puisse donner de l’eau bénite à des personnes éloignées et aux âmes du purgatoire, et qu’ainsi on leur vienne en aide ?

Ce que nous avons dit plus haut l’explique. Chaque fois que vous donnez de l’eau bénite à un enfant éloigné ou à un frère, la prière de l’Église qui y est attachée monte vers le Cœur de Jésus et l’engage à prendre sous sa protection vos parents, corps et âme. Il en est de même quand on jette de l’eau bénite aux pauvres âmes du purgatoire. Oh! qui dira tout le soulagement qu’une seule goutte d’eau pourrait apporter aux âmes qui souffrent dans les flammes.

Le Vénérable Dominique de Jésus, conformément à un usage dans l’ordre des Carmes, avait une tête de mort sur sa table. Un jour que le Vénérable lui avait jeté de l’eau bénite, cette tête se mit à parler et cria : « Encore plus, encore plus d’eau bénite! » C’est que, ajouta-t-il, l’eau bénite éteint les flammes de ce feu crucifiant. Oui, une goutte d’eau bénite est certainement souvent d’une plus grande efficacité qu’une longue prière parce que, hélas! notre prière est trop fréquemment tiède et pleine de distractions. Il en est tout autrement de la prière de l’Église attachée à l’eau bénite. Cette prière-là plaît au divin Sauveur, à chaque instant, en tout lieu et partout, chaque fois qu’elle lui est offerte, où que ce soit, par qui que ce soit. Voilà pourquoi les saintes âmes soupirent si fort après l’eau bénite, et si nous pouvions voir de quel tourment elles sont torturées, si nous pouvions percevoir leur instante supplication : « Donnez-nous une goutte d’eau bénite », il n’est pas douteux que nous tâcherions au moins le matin et le soir, et plus souvent pendant le jour, de jeter de l’eau bénite aux âmes du purgatoire.

Combien de fois ne devez-vous pas entrer et sortir! Que de courses dans une journée! Serait-ce donc pour vous un grand effort que de jeter une goutte d’eau bénite dans le purgatoire chaque fois que vous quittez la chambre?

Quelle joie ne procureriez-vous pas aux âmes? Quel service ne vous rendriez-vous pas à vous-mêmes et aux vôtres en le faisant ! Car les âmes du purgatoire ne sont pas des ingrates! Au moment même où vous leur rendez un service, elles lèvent leurs mains vers le Ciel et prient pour leurs bienfaiteurs avec une ferveur que les plus saintes créatures de la terre ne pourront jamais atteindre. Et Dieu écoute leurs prières avec autant de plaisir que celles que lui adressent ses plus pures épouses d’ici-bas, et Il envoie, dans les plus larges mesures, ses dons et ses grâces à ceux qui leur viennent en aide.

Non, un chrétien ne devrait jamais quitter sa chambre sans donner trois gouttes d’eau bénite : une pour lui et pour les siens afin que Dieu les garde de tous dommages de l’âme et du corps; une deuxième pour les mourants, surtout pour les pécheurs mourants, afin que Dieu leur accorde encore, à la dernière heure, la grâce et la conversion; et la troisième pour les âmes du purgatoire.

Oh! que de bénédictions et de garanties de salut, que de mérites et de grâces ne gagneriez-vous pas au cours de l’année pour vous, les vôtres et pour des hommes sans nombre, si vous vouliez pratiquer ce simple petit exercice de charité, sans compter que vous vous assureriez une foule d’intercesseurs dans la vie, à la mort et pour le purgatoire!

Si on savait que, à quelques heures de son pays, demeure un médecin qui fournit gratuitement la médecine, une médecine qui a déjà guéri un nombre infini de malades, mais qu’il faut aller chercher tous les huit jours chez ce médecin, quel empressement ne mettraient pas les gens à faire cette démarche? Croyez-moi, une médecine excellente, c’est l’eau bénite : des milliers ont déjà été guéris en s’en servant avec foi et l’accompagnant de prières, et ont éloigné le malheur de leur maison, de leur étable et de leurs champs.

Chaque jour, notre âme est exposée à des dangers de se perdre… nous avons donc besoin de grâces et de secours. Un des moyens les plus faciles et les plus efficaces de repousser les assauts de l’ennemi, c’est l’usage pieux de l’eau bénite. Toutes les fois que nous nous en servons, le Sauveur envoie secours, consolation et force pour que nous puissions faire le bien et éviter le mal.

Si vous entendiez sonner le tocsin et crier au feu, vraiment, vous partiriez à toutes jambes, pour procurer au plus tôt tout ce qui peut servir à éteindre l’incendie. Mais voilà, vous n’êtes pas assez fermement convaincus qu’au purgatoire brûle un feu d’une incroyable violence et que des millions et des millions d’âmes sont exposées si longtemps à ce feu effroyable! Eh bien! presque sans peine ni effort, nous pouvons venir en aide aux âmes dans les flammes, une goutte d’eau bénite est d’une si grande efficacité, et nous serions assez paresseux pour reculer devant cet effort? ♦

IMPRIMATUR :E.Touze, vic. Gén.

Source: http://www.revueenroute.jeminforme.org/eau_benite_puissant_secours_pour_ames_purgatoire.php

En-tête 2 du site de la revue En Route.