La Tradition par Véronique Lévy

Ecce Ancilla Domini… La Tradition relie, la Tradition se souvient, la Tradition est mémoire vive d’amour éprise, la Tradition est pulpe de la Foi, elle en est la chair et cette chair est une oeuvre, une oeuvre d’unité.
Les « modernes »jouent aux jeunes premiers et ils la moquent, ils la cachent, honteux d’avoir une cousine aux jupes grises et rapiécées comme celles de la cousine Bette… Mais la Tradition n’est pas une vieille fille honteuse et stérile, elle ne rase pas les murs, elle est vierge mais féconde comme la Mère enfant de Nazareth… Et elle est nue. Elle est la perle de l’église… elle est l’Eglise née du Coeur transpercé de l’Amour s’écoulant du faite de l’Arbre de la Vie… recueillie dans le oui infini de Marie s’épanchant dans le silence de Jean… le Voile s’est déchiré sur le Ciel Ouvert où montent et descendent les Anges… La Tradition est une perle mais c’est un Oui d’enfant, le Oui émerveillé, le Oui de l’éblouissement des naissances sans retour… le Oui d’innocence bondissante d’une attente cognant aux portes du Ciel… La Tradition est cette petite clef si simple qu’on ne la voie pas… Il n’y a que les pharisiens pour l’ignorer, il n’y a que les docteurs de la loi consensuels pour la mépriser, il n’y a que les grands prêtres de la mort pour la moquer.
La Tradition n’est pas cette cousine Bette au regard terne… Elle est la source silencieuse s’égrenant, cachée, au coeur dévasté de l’Eglise en déroute… Elle n’est pas le coffre-fort de dogmes poussiéreux et d’une liturgie de musée, elle n’est pas la vitrine des curiosités antiques… Elle est la sève secrète d’un Coeur Donné, d’Un Corps Donné, d’Un Sang versé au Sacrifice de tous les sacrifices… pour que cessent tous les sacrifices et que ne demeure que l’amour en l’AMOUR.
Cendrillon espère le Roi et la parure de Sa sandale de vair… La Belle au Bois dort au secret de Son Coeur… La Tradition guette sur les remparts la poussière qui poudroit et l’herbe qui verdoit… elle chante : »Anne, ma soeur Anne , ne vois-tu rien venir? » J’attends le Seigneur des Seigneurs qui ouvrira le temps, qui mettra fin au monde pour le transfigurer dans Son Royaume où les petits seront les princes et les proscrits les rois… J’attends le Jour de Son Retour.
Et je suis là, prisonnière de ces modernes qui ont pour dieu leur ventre, un horizon de satisfaits, un bonheur triste de repus.
Ils croient apprivoiser la Vie.
Ils spéculent les lois d’une relativité en éventail pour repousser la Vérité toute crue du Verbe de l’éternité. Ici et maintenant Il S’éveille… Suis-Le !
Moi, murmure la Tradition, je suis l’enfant qui plante sa tente au Ciel de Sa Béatitude, dans les tranchées, dans les épidémies, dans les blessures, je vois Sa Face Qui me sourit… Je hais la douleur où Il n’est pas, et la joie n’est pas la joie s’Il n’y rit pas… Douleur d’amour n’est pas douleur mais naissance vive au fil de Sa Parole… Traverser toutes les mers et je les passe au fil de Son Amour.
« Qui regarde vers Lui resplendira sans ombre ni trouble au visage »… là est ma beauté, elle est la Sienne…. elle est l’extase, cette pure perte en Son armée désarmée des armées de Sa Lumière, traîne enveloppant les grappes de chérubins incandescents prêts pour le Combat au Glaive de Sa Justice. Epée de feu. Epée de la haine. Mais Haïr c’est trancher les liens me retenant captive hors de Son Jour. Je ne suis pas ancienne mais éternelle, née du Verbe dans l’infini Retour au Baiser Trinitaire.
Je suis la Tradition, petite épouse fidèle dont la foi est battement de Son Coeur.
Je relie la nuit au jour et le jour à la nuit, le Ciel aux abîmes… j’ouvre tous les horizons à Son éternité… Qu’elle traverse le pont du temps perdu et nous fouette de Sa lumière. Béatitude! La Croix est la Voie, écartelant l’utile en pure perte, en pur Don.
Pardon.
Pardon.
Et Par delà tout don.
Ecce Ancilla Domini

 

 

 

La communion sur la main par le Père Patrick de Vergeron

 

Véronique Lévy
Sur Facebook le 3 mai 2020

La traduction française : « PRENEZ et mangez en tous » est hélas loin du texte original, que la Sainte Liturgie donne par le mot « ACCIPITE et manducate », le Christ s’adresse aux Apôtres-Ministres et non aux disciples… et se traduit par « RECEVEZ »

Père Patrick de Vergeron, le 2 octobre 2011 :

C’est tombé, vous le savez, le 8 mars 2005. Mais ce n’est pas venu comme ça, parachuté, d’un seul coup : Shikqoutsim Meshomem ! Il y a eu quand-même une préparation, il y a eu des choses qui ont préparé ça. Trois ans et demi avant, 1290 jours avant, c’était les tours jumelles de New-York. Trois ans et demi après, c’était le cyclotron : ils voulaient consacrer toute la matière primordiale et l’antimatière à Satan. A chaque fois trois ans et demi, vous descendez, vous descendez…
D’où vient cette espèce d’escalade extraordinaire d’agressions d’une cruauté incroyable contre Dieu en Personne ? Ce n’est pas contre l’humanité, c’est contre Dieu en Personne. D’où ça vient ? Vous savez sans doute, et je vous dis ça en espérant que vous ne le répèterez pas [rires].
Shiqouts, ça veut dire abomination. Meshomem, ça veut dire de toutes les désolations. Meshom, c’est la désolation métaphysique, en hébreu. Shikouts, c’est quand on abomine Dieu, quand on veut vraiment éventrer Dieu, par l’indifférence, parce que c’est ce que je fais qui est bien. (…) Jésus, donc c’est bien, ce que j’ai fait. Shiqoutsim Meshomem, c’est le comble. Shiqoutsim c’est un pluriel, Meshomem c’est un pluriel. Dans le prophète Daniel – c’est l’ange Gabriel qui lui dit Shiqoutsim Meshomem – c’est le comble de toutes les abominations avec le comble de toutes les conséquences de dévastations métaphysiques jusqu’à la fin du monde. Mais tu ne peux pas arriver à un Shiqoutsim Meshomem dans l’histoire du temps si tu n’as pas fait avant beaucoup de Shiqouts Meshom, au singulier.
Alors, quelle est la première fois, dans l’histoire de l’Eglise, qu’il y a eu un Shiqouts Meshom ?
– La communion sur la main.
– C’est ce que disait mère Teresa. Quelle est l’unique source de tout le mal qu’il y a dans le monde et de tout le mal qu’il y aura dans le monde jusqu’à la fin des temps ? Trois fois elle a répondu :
« C’est que les chrétiens communient sur la main. »
Pourquoi un geste aussi amoureux, simple, peut être une abomination de la désolation ? Un jour, un évêque que j’aime beaucoup m’a dit : « Mais mère Teresa, elle est tombée sur la tête quand elle a dit ça. Là elle n’était pas inspirée. » Et bienc’est la première fois en effet que dans l’Eglise catholique, l’Eglise des A pôtres, il y a eu un Shiqouts Meshom.
Alors je vous explique un petit peu, si vous voulez. Vous verrez les documents de la Sainte Eglise.
C’est le Christ, le Messie qui a dit à Moïse : « Quand il s’agira du Pain descendu du Ciel, du Pain du Messie, vous le prendrez à la fin, après la quatrième coupe de la cène, vous le prendrez et vous le partagerez, vous le tremperez et vous donnerez la bouchée. » C’est ce que le Messie a expliqué à
Moïse pour la cène.
Ça s’appelle, je crois, le Séder. Lors de la cène juive, il y a une première coupe, une deuxième coupe, on chante le Hallel. On est debout à un moment et on prend dans la main le pain azyme et un morceau d’agneau. Donc c’est un pain-agneau, mais ça c’est la deuxième manducation, on est debout et on communie au pain-agneau qui représente le Messie. Là, c’est dans la main.
Mais il y a dans le Livre des Nombres et le Deutéronome, le pain qui est réservé au Messie après la dernière coupe de bénédiction. Si le Messie n’est pas encore revenu, que le Père de famille prenne le pain du Messie et donne la bouchée.
Jésus avec ses disciples donne la bouchée à la fin. Jésus avec ses disciples, qu’est-ce qu’Il fait ? Il fait comme ça. Il prend le pain et l’agneau, Il communie au pain agneau, la coupe de bénédiction, la coupe du Messie, enfin les quatre coupe, la coupe du Hallel, et puis arrivé à la fin, Il se lève de table, Il met un linge à sa ceinture, Il se met à genoux, Il lave les pieds, parce que les pieds, c’est là où les anges vous portent sur leurs mains pour que vous ne puissiez pas heurter les pierres et que vous puissiez entrer directement dans l’Union hypostatique du Verbe de Dieu. Après Il se relève et à la fin Il donne la bouchée. Après Il se relève et à la fin Il donne la bouchée. Judas était encore là et Il lui donne la bouchée, après lui avoir lavé les pieds. Attends, c’est normal, Jésus respecte tous les préceptes de la Torah.
Donc de prendre la bouchée est une indication qui date d’Adonaï Elohim et qui devait être intangible. Qui a été conservée par les Apôtres, tout le temps. Mais il y a eu des persécutions. Ce n’était pas drôle quelquefois les persécutions ! Tu n’avais pas le droit d’expliquer le catéchisme infaillible de l’Eglise, si bien qu’il y a eu des messes, dans certaines régions, où l’hostie c’était du pain ou du fromage… Il y a eu, effectivement, des moments où on faisait n’importe quoi. Et c’est sur ces textes que quelques uns s’appuient : « Mais saint Cyrille de Jérusalem, et puis le Pectorius d’Autun, ils disent quand même : « Prends dans tes mains… » donc vous voyez bien, c’est une tradition ancestrale. »
[A un participant] Vous avez mis sur votre papier que c’est à partir du Xe siècle. Pas du tout : jamais, pas à partir du Xe siècle.
Et le texte qu’on attribue à saint Cyrille de Jérusalem, c’est malhonnête parce qu’en fait c’est un texte du patriarche Jean de Jérusalem qui s’était séparé du Saint-Père. Et pour bien marquer qu’on se sépare du Saint-Père, on abandonne la bouchée.
Pourquoi ? Parce que c’est le moment le plus fort de toute l’histoire du monde quand tu communies au Verbe de Dieu. Tu ne partages pas le pain-agneau. Le partage du pain-agneau, dans l’Ecriture, dans la Sainte Bible, cette communion au pain-agneau est totalement autre chose que la bouchée du Pain descendu du Ciel. Je me nourris de l’Union hypostatique déchirée de Jésus, et comme la Pentecôte, le Verbe de Dieu brûle ma langue.
Et à chaque fois que l’Eglise est intervenue, c’est toujours pour revenir, bien-sûr.
Alors on dit : « Le Concile Vatican II a dit : vous pouvez le faire. » Ça, ce n’est pas vrai. C’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise qu’un Concile a engagé son infaillibilité. L’infaillibilité du Concile, l’infaillibilité de Pierre a été engagée. Alors qu’avant on reprenait la discipline, mais ce n’était pas infaillible, ce n’était pas une disposition dogmatique infaillible, ça ne relevait pas de l’infaillibilité. Le Concile Vatican II a fait que la communion sur la bouche est devenue quelque chose d’infaillible, jusqu’à la fin du monde. Ça veut dire que les chrétiens qui ne le feront pas sortiront de l’Eglise catholique.
Donc le Concile Vatican II a engagé l’infaillibilité du Seigneur sur ce point. Et Monseigneur Alfrink, Monseigneur (…), Monseigneur (…), des évêques qui avaient fait leur théologie avec des pasteurs protestants ont dit : « C’est de la connerie, alors on le fait quand-même. » Monseigneur (…) surtout. Monseigneur (…) était un des grands initiés de la Loge de Freiburg, en Allemagne. C’est lui qui était le numéro 1 de l’Eglise catholique, donc c’est lui qui donnait les permissions.
Dès que le Pape Paul VI le voyait, il arrachait ça et il envoyait un autre papier en disant : « Non, c’est strictement interdit ! » Quatre fois il l’a fait. Il a fallu après le Concile… Mais il fallait faire ce Shiqouts Meshom, vous comprenez ? Il y avait des indisciplines, mais dans l’ensemble, on ne communiait pas beaucoup sur la main, en 1970. Le Pape Paul VI a convoqué tous les évêques du monde pour recommencer, et uniquement là-dessus : « L’Eglise a engagé son infaillibilité, tout de même ! » Il a sorti Memoriale Domini, les cinq raisons pour lesquelles on ne peut pas communier à la main.
Alors à la limite, jusque là, il n’y a pas de Shiqouts Meshom, ce sont des frondeurs.
Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Un shiqouts Meshom est intervenu d’un seul coup. C’est que le Pape Paul VI a fait le 25 juillet 1968 une Encyclique qui s’appelle Humanæ Vitæ, sur le mariage et la contraception. Et en faisant cette Encyclique, il a… C’était tout nouveau. Les évêques de France, la Conférence épiscopale du Nouvel Israël – puisque la France est la Fille aînée de l’Eglise, c’est le Nouvel Israël, c’est la Jérusalem spirituelle de Marie au milieu de toutes les multitudes – pour signifier au Pape qu’on se détachait, qu’on se divisait vis-à-vis de lui, puisqu’il avait fait Humanae Vitæ, aussitôt après que le pape a dit, une deuxième fois : « On ne peut pas faire la communion sur la main », la Conférence épiscopale française a décidé… de faire la communion sur la main.
Et là ça devient grave. Pourquoi ça devient grave ? Quand on a le sens de Dieu, on va comprendre pourquoi c’est grave. C’est parce qu’un sacrement est un signe sensible et efficace de Présence réelle. Et le signe de la communion, c’est le signe de l’unité de toute l’Eglise. Donc quand tu communies, tu reçois la source de l’unité du Corps mystique de l’Eglise toute entière, et du coup le Seigneur peut bénir toute l’humanité, rayonner. La Providence de Dieu circule par torrents, et la Paternité de Dieu aussi.
Et c’est l’instant de la communion, et c’est le lieu de la communion qui a été décidé par la pointe de l’Eglise catholique puisque c’est le nouvel Israël de Dieu sur la terre. Ils ont décidé : « Nous allons dire qu’on prend la communion comme ça. »
Et donc on signifie qu’on rentre dans la division de l’Eglise. Et donc on met une brèche dans l’instant précis et dans le lieu précis de la communion qui est la source de toutes les lumières, de toutes les providences, de toutes les grâces, de toutes les bénédictions, de tous les obstacles à l’arrogance du mal sur la terre. On a brisé dans l’instant et dans le lieu réservé à Dieu seul la Présence réelle. Dès qu’on s’introduit dans le lieu et l’instant qui appartiennent à Dieu seul pour faire une unité éternelle et temporelle, on rentre dans un Shiqouts Meshom. Ce n’est pas le Shiqoutsim Meshomem.
Ce n’est pas parce qu’on communie sur la main que c’est grave, c’est parce que c’est un signe de rupture du Corps mystique de l’Eglise toute entière. Donc on signifie – un sacrement est un signe qui réalise ce qu’il signifie – donc on réalise, en faisant cela, ce que l’on signifie, à savoir qu’on brise l’unité eucharistique du Corps mystique de l’Eglise toute entière et du Cœur eucharistique de Jésus dans sa source.
A partir de ce moment-là, tous les champs morphogénétiques surnaturels eucharistiques du monde ont été brisés. Et de là vous comptez à chaque fois trois ans et demi, trois ans et demi, trois ans et,demi, trois ans et demi, et vous arrivez finalement assez vite à la naissance de l’Anti-Christ, puis après vous arrivez à New-York, puis après vous arrivez au clonage, puis après vous arrivez au cyclotron.
– En passant par l’avortement, par exemple, en France ?
– Mère Teresa n’a pas dit que le mal le plus grand dans le monde, c’est l’avortement. Elle n’a pas dit ça. Elle a dit que la source de tout le mal qu’il y a dans le monde, c’est la communion dans la main.
C’est vrai, l’Angleterre a voté ses premières lois trois mois après, et la France deux ans après. Elle dit que c’était impossible que les hommes de ce monde votent une loi sur l’avortement s’il n’y avait pas eu le Shiqouts Meshom. La permission de Dieu n’aurait pas été donnée sur l’avortement. Dieu n’aurait pas donné permission à Satan de détruire quatre-vingts milliards d’êtres humains à partir de ce jour-là. Quatre-vingts milliards d’avortements depuis le Shiqouts Meshom de la communion sur la main !
Donc c’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise. Il n’y a jamais eu dans l’histoire de l’Eglise, en deux mille ans, il n’y a jamais eu de Shiqouts Meshom. Ce jour-là, il y a eu Shiqouts Meshom.
Alors du coup, après, c’est parti.
Car l’Eucharistie, c’est vraiment la source du Corps mystique de Jésus.

Communiqué de presse de Mgr Carlo Maria Viganò, le 14 mai 2020

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Le 8 mai dernier, trois cardinaux et neuf évêques, ainsi que des médecins, des journalistes, des avocats, des intellectuels et des professionnels du monde entier ont lancé un Appel visant à sensibiliser le public, les dirigeants, la communauté scientifique et les médias aux graves dangers qui pèsent sur les libertés individuelles, et qui ont surgi à l’occasion de la propagation du COVID-19.

Ces dangers ont été davantage perçus dans certains pays, moins dans d’autres ; mais il est partout nécessaire d’attirer l’attention des fidèles catholiques et des hommes de bonne volonté sur ce qui se passe dans cette période si difficile : ne considérer que les aspects sanitaires de l’épidémie, sans en voir les implications sociales, économiques, politiques et religieuses, peut conduire le monde vers un avenir dans lequel l’autorité des États et celle de l’Église seront affaiblies ou absorbées par des pouvoirs autoréférentiels, et qui ont des objectifs peu clairs pour le moins.

Le projet d’un Nouvel Ordre Mondial dans lequel les nations et les citoyens perdent toute leur identité propre et sont contrôlés par une élite pouvait sembler une idée absurde il y a quelques années encore. Aujourd’hui, cependant, il est revendiqué et fait même l’objet de propagande qui le présente comme un bien pour la société et les individus. Un tel projet, promu par des organisations supranationales, doit être démasqué, connu et dénoncé : tel devrait être le but de l’information, afin que chacun d’entre nous soit conscient de ce qui se passe et puisse s’exprimer clairement en tant que personne, en tant que croyant et en tant que membre de la communauté.

L’objectif de l’Appel est précisément celui-ci : briser le silence médiatique qui pèse sur notre aujourd’hui, notamment en ce qui concerne les libertés individuelles et les droits de la personne, menacés par des formes de censure et de contrôle ; exiger une égale dignité de la discussion dans la communauté scientifique, sans se laisser guider par des intérêts économiques ou idéologiques ; rappeler aux dirigeants leurs graves responsabilités pour le bien commun.

L’appel a sans aucun doute réussi à provoquer un certain débat. En Allemagne, de nombreux représentants de l’épiscopat se sont contentés d’en balayer globalement le contenu présenté comme « théories du complot », sans rien réfuter et confirmant même leur ralliement sans critique à la pensée dominante. Répondant à une interview de Die Tagespost, le cardinal Gerhard Müller (qui fait partie des signataires) a courageusement observé qu’aujourd’hui, on en vient à « appeler tous ceux qui pensent différemment, théoriciens du complot ». Il a également déclaré : « Ceux qui ne font aucune distinction entre les chances et les dangers liés à la mondialisation nient la réalité. Le pape François s’oppose lui aussi au fait que les États et les organisations internationales imposent l’avortement aux pauvres de manière néo-colonialiste en révoquant l’aide au développement s’ils le refusent. Au Pérou, au temps de Fujimori, j’ai moi-même parlé avec des femmes et des hommes qui avaient été stérilisés sans le savoir et qui avaient été trompés avec de l’argent et de fausses promesses de santé et de bonheur dans la vie. Cela serait-il une “théorie du complot” ? » De même on ne peut accuser de complotisme « la réflexion sur la vaccination de sept milliards de personnes, même si le médicament n’a pas encore été correctement testé, en limitant les droits fondamentaux de ceux qui n’acceptent pas le vaccin. Nul ne peut être contraint de croire que quelques philanthropes milliardaires ont les meilleurs programmes pour améliorer le monde, simplement parce qu’ils ont réussi à accumuler une énorme richesse privée ».

Mgr Athanasius Schneider a lui aussi adopté des positions similaires : « Il est étonnant de voir comment les représentants de l’establishment ecclésiastique, mais aussi politique et médiatique, ont unanimement cherché, par obéissance à la pensée unique dominante, à jeter le discrédit sur les préoccupations exprimées dans l’Appel, et à étouffer toute discussion à leur sujet, avec l’“argument massue” selon lequel il ne s’agit que d’une “théorie du complot”. Je me souviens des mêmes types de réactions et de discours sous la dictature soviétique, lorsque les dissidents et les critiques de l’idéologie et de la politique dominantes étaient accusés d’être complices de la “théorie du complot” diffusée par l’Occident capitaliste » (voir ici).

Il convient de souligner que l’Appel – au-delà des critiques évidentes de ceux qui veulent en déformer le sens uniquement pour éviter d’avoir à faire face aux nombreuses incongruités de ce qui se passe sous nos yeux – a obtenu le soutien d’importantes personnalités du monde laïque et d’éminents représentants du monde de la science et de l’information. Robert Francis Kennedy Jr. a également exprimé son soutien. En moins d’une semaine, l’appel a recueilli près de 40.000 signatures et s’étend maintenant à l’Europe de l’Est.

La perception d’une sorte de fracture – que l’Appel a le mérite d’avoir rendue visible – entre les fidèles et les dirigeants de la Hiérarchie ne fait aucun doute : cela est également confirmé par l’approche clairement mondialiste de la Journée de Prière « Pray for Humanity » organisée par le Haut Comité de la Fraternité Humaine des Emirats Arabes Unis pour invoquer la fin de la pandémie, à laquelle le Saint-Siège s’est malheureusement aussitôt rallié.

Cette vision, récemment ratifiée par le Document d’Abu Dhabi, est clairement inspirée par l’idéologie relativiste propre à la pensée maçonnique. En tant que tel, il n’a rien de catholique et il est pour le moins troublant que les dirigeants de l’Eglise acceptent d’agir en tant que « bras spirituel » du Nouvel Ordre Mondial, qui est ontologiquement anti-chrétien.

+Carlo Maria Viganò,

Archevêque, Nonce Apostolique

 

 

Vendredi 15 mai : Saint Jean-Baptiste de la Salle

Lorsqu’on reçoit en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi-même que l’on reçoit. Tiré de l’Evangile du jour.

C’est un saint bien moderne que nous fêtons aujourd’hui ! Car bien avant les gouvernements civils, Dieu mit dans son cœur le souci de l’éducation des enfants dont on parle tant aujourd’hui. Il fonda ainsi les premières écoles d’instituteurs ! Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims en 1651. Il fut un enfant particulièrement pieux et studieux. Bientôt il compris que sa mission serait d’ instruire les pauvres dans la doctrine chrétienne et particulièrement à conduire la jeunesse sur la voie de la vérité (oraison de sa Messe). Au milieu de bien des contradictions, il fonda alors l’Institut des Frères des écoles chrétiennes en 1684. Cet institut fit un bien considérable dans l’histoire par l’éducation chrétienne des enfants. On les appelait les frères quatre bras, à cause d’un manteau qu’ils portaient toujours sans en passer les manches, et sans doute aussi à cause de leur inlassable travail ! Saint Jean-Baptiste de la Salle donna tous ses biens aux pauvres et mourut à Rouen le vendredi saint, un 7 avril 1719. Il fut canonisé en 1900.

On a jamais autant parlé d’éducation qu’aujourd’hui, et pourtant on constate comme jamais les échecs éducatifs ! S’il est vrai, comme le remarquait déjà saint Jean Chrysostome au 4° siècle, que former l’âme des jeunes gens me paraît un plus grand art que l’art du peintre et du sculpteur ! Comment espérer y arriver sans l’aide de Dieu, de la prière, de la foi chrétienne ? C’est une des leçons de notre saint, qu’il faudrait écouter aujourd’hui…

Pratique : Prions pour les enfants de nos familles

Abbé Henri Forestier

« Dieu premier servi ! »

« Dieu premier servi ! »

 

Dimanche dernier, 3e Dimanche après Pâques, saint Pierre nous exhortait à nous soumettre à toute institution humaine [1], leçon que les successeurs actuels des Apôtres ont manifestement bien retenue. Ils ont malheureusement oublié que saint Pierre envisageait en l’espèce un pouvoir accomplissant son office temporel, « châtiant les malfaiteurs et approuvant les gens de biens » [2] et non pas, comme aujourd’hui en France, libérant les premiers [3], verbalisant et enfermant les seconds [4]. Et s’il advenait que l’obéissance aux hommes concurrence celle due à Dieu, l’enseignement apostolique est sans ambiguïté : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » [5].
Nous n’avons pas été les seuls à dénoncer l’attitude pitoyable de la Conférence des évêques de France (CEF) anticipant la suspension par l’Etat des messes en présence de fidèles [6] et ne s’opposant pas aux dangereuses évolutions juridiques que cela supposait [7].
Un confrère courageux a dans son homélie du même dimanche rapproché cette étrange attitude épiscopale de celle de la femme battue : l’Eglise a tant souffert en France depuis deux siècles, de persécutions en spoliations, qu’elle n’ose plus défendre ses droits les plus fondamentaux. Craignant toujours que sa situation n’empire, elle se résigne à être maltraitée avant d’être chassée impitoyablement [8].
Quoi qu’il en soit, ses propositions pour le déconfinement du 11 mai ouvertement méprisées, la CEF espérait encore obtenir d’un gouvernement sans foi ni loi la permission de célébrer publiquement pour la Pentecôte (31 mai). L’espoir a été de courte durée puisque le Premier Ministre a confirmé le renvoi de toute cérémonie publique à début juin, et encore si les français faisaient preuve entre-temps de « sens civique » (on appréciera la subtile pédagogie de la carotte et du bâton). La menace épiscopale d’ « aboyer très fort » (Monseigneur Aupetit) a donc fait long feu. Il fallait s’y attendre : chacun sait que « chien qui aboie ne mord pas ». Le mauvais génie de la démocratie-chrétienne veillait de toute façon au grain : « Que l’on se rassure : l’Église n’appelle pas à la désobéissance » (Erwan Le Morhedec) [9].
Se rassurer ? Les tortionnaires de la France craindraient-ils que les catholiques prennent enfin le mors aux dents ? Ils auraient raison de trembler car aussi débile soit-elle humainement dans ses périodes de décadences, l’Eglise conserve une dimension universelle et éternelle qu’aucun pouvoir terrestre ne saurait contenir, fondement inébranlable de résistance à toute oppression. De lignée divine et royale, l’Eglise est libre et ne se soumet au pouvoir temporel que par amour et obéissance à Dieu.
A ce titre, le légalisme républicain ne devrait pas avoir de prise absolue sur elle qui considère la loi « une ordination de la raison en vue du bien commun » [10] : une loi, même régulièrement promulguée, qui ne repose pas sur le vrai en vue du bien n’existe pas et n’a donc aucune autorité contraignante. Par ailleurs, il faut toujours garder à l’esprit que, pour l’Eglise, la loi suprême est le salut des âmes [11].
Le caractère calamiteux de la gestion de l’épidémie par le gouvernement depuis décembre dernier, avec son lot quotidien d’incompétence, de contradiction, de mensonge, de corruption et de cynisme, est désormais incontestable. En attendant que les responsables en répondent devant les urnes et les tribunaux, il est d’ores et déjà patent que la réglementation en ce domaine ne repose pas sur des données rationnelles et ne contribue pas plus au bien commun, ne serait-ce que par son enfermement dans une conception matérialiste de l’homme et de la société. Les catholiques n’ont pas à se considérer tenus par ce carcan juridique niant la part essentielle de leur être. Au nom de l’intérêt supérieur des âmes, ils n’ont aucune autorisation à demander au gouvernement pour se rendre dans leurs églises, prier, recevoir les sacrements [12] : aucune pétition, aucune supplique ; pas plus de « S’il vous plaît Monsieur Castaner » que de « merci Monsieur Philippe ». Il s’agit d’un droit imprescriptible que les catholiques tiennent de Dieu et dont ils exigent la garantie de l’État. Par ailleurs, du fait de sa longue expérience des épidémies, l’Eglise est parfaitement capable d’assurer sa mission tout en suivant des règles sanitaires conformes à la réalité du danger [13]. Le gouvernement est loin de pouvoir en dire autant mais le prétexte sanitaire lui permet de contenir encore la colère de la population accumulée contre lui.
De même, la veulerie des conférences épiscopales vis-à-vis de l’autorité civile [14] renvoie chaque évêque devant ses responsabilités individuelles de pasteur dont il rendra compte au final devant Dieu et peut-être plus tôt devant son propre troupeau [15]. Bien des fidèles sont scandalisés d’être ainsi privés des sacrements [16], leurs pasteurs les renvoyant souvent vers diverses animations sur le web dont le Cardinal Sarah a récemment souligné les dangers [17]. Des voix courageuses s’élèvent toutefois peu à peu et encore cette semaine à travers l’Appel pour l’Eglise et pour le monde lancé à l’initiative de Mgr Carlo Maria Viganò [18]. Nous verrons combien d’évêques, de prêtres et de fidèles de France soutiendront cette heureuse initiative, aussi perfectible soit-elle. Nous aimons voir derrière cette manifestation éclatante de combativité une intervention toute particulière de sainte Jeanne d’Arc privée de solennités religieuses et civiles l’année du centenaire de sa canonisation. Nous jurerions l’entendre du Ciel, menaçant nos assaillants comme autrefois les Anglais devant Orléans assiégée : « Faites raison au Roi du Ciel (…) et si vous ne le faites ainsi, de vos bien grands dommages qu’il vous souvienne sous peu » [19].

L’abbé

[1] 3e Dimanche après Pâques (1962), Epître, 1Pe II, 11-19 : « Soyez donc soumis à toute institution humaine, à cause de Dieu: soit au roi, comme au souverain, soit aux gouverneurs, comme étant envoyés par lui pour châtier les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. »
[2] Ibidem
[3] Xavier RAUFER : « Taubira en rêvait, Belloubet l’a fait », Site Ma France, 16 avril 2020 comprenant un entretien de Xavier Raufer par Boulevard Voltaire
[4] LADEPECHE.fr 24 avril 2020 : Confinement : « 915 000 PV, 15,5 millions de contrôles » annonce Christophe Castaner
[5] Actes des Apôtres, IV, 19 ; V, 28-30
[6] Le Glaive de la Colombe – 11 avril 2020 – « Qui voudra sauver sa vie la perdra ! » ; Christophe EOCHE-DUVAL, Quelles conditions légales pour un déconfinement des cultes ?, dans France Catholique.fr, 27 avril 2020 (C’est nous qui soulignons) : « En France, un article du code de la santé publique issu de l’alerte du SRAS en 2004 a été dans un premier temps activé (article L. 3131-1, par décret du 16 mars 2020), puis modernisé par la loi du 23 mars 2020 : c’est le nouvel article L. 3131-15. Sur la base du premier moyen d’action, l’interdiction des cultes aurait été très fragile devant un juge. C’est d’ailleurs ce qui explique que les interdictions par arrêté des 4 mars, 9 mars et 13 mars de rassemblement de plus de 5000, plus de 1000 puis plus de 100 personnes sont muets sur les cultes et ne les interdisent pas sous réserve de cette jauge ; c’est pourquoi aussi les autorités sanitaires ont elles compté davantage sur les autorités religieuses pour restreindre de leur propre chef les cultes (la CEF, par ex., anticipe par communiqué le 17 mars les interdictions légales des cultes, qui n’interviendront que par décret du 23 mars 2020). »
[7] Christophe EOCHE-DUVAL, ibidem. (C’est nous qui soulignons) : « Tout évolue à compter de la loi d’urgence sanitaire. La modernisation et l’amplification de « l’arme anti covid19 » du code de la santé publique donnent une base légale très difficile à surmonter pour les cultes, à travers un biais qui est une forme de changement de paradigme juridique. La nouvelle loi accorde des pouvoirs étendus pour restreindre la liberté d’aller et venir et pour « ordonner la fermeture provisoire d’une ou plusieurs catégories d’établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunion, à l’exception des établissements fournissant des biens ou des services de première nécessité », etc. Avec ce nouveau texte de loi, la singularité, constitutionnellement protégée, du lieu de culte comme de l’exercice collective du culte en son sein se noie dans une liberté plus absorbante, plus neutre, la liberté « de réunion » ou de « rassemblement », qui, en espace intérieur, est régie par le droit commun des « établissements recevant du public » au sens du code de la construction et de l’habitation.
[8] Sermon du Père Benoit JULLIEN DE POMEROL, curé de Saint-Louis des Français de Lisbonne, le 3 mai 2020 à 11h sur l’antenne de la French Radio Portugal
[9] Erwan LE MORHEDEC, « Libres et responsables », chronique du 5 mai 2020 dans lavie.fr
[10] Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Ia-IIae, Q. 90
[11] Code de Droit Canonique (1983), can. 1752 : « en observant l’équité canonique et sans perdre de vue le salut des âmes qui doit toujours être dans l’Église la loi suprême »
[12] Dans cet esprit, cf. notamment Stéphanie BIGNON, « Où est passée notre faim ? », Site Terre & Famille – 30 avril 2020
[13] Sur le recul annoncé de l’épidémie et l’adaptation des mesures en conséquence cf. notamment l’avis du Dr Delépine en deuxième partie de l’émission Interdit d’interdire « Déconfinement : le gouvernement en fait-il trop ou pas assez ? » sur RTFrance – 5 mai 2020
[14] Pour la situation italienne, très comparable à celle de la France, cf. Le blog de Jeanne Smits – 30 avril 2020 – « Eglises confinées : Mgr Vigano appelle à mettre fin au délire de toute puissance de l’autorité civile »
[15] Ibidem
[16] Sur la suspension des messes en présence de fidèles par les évêques, cf. Cardinal MÜLLER, « Aucun évêque n’a le droit d’interdire la messe avec le peuple. », Le Salon Beige – 7 mai 2020
[17] Cardinal Robert SARAH, « Covid-19 et culte chrétien » dans l’Homme Nouveau, 8 mai 2020
[18] Le Salon Beige – 7 mai 2020 : Des évêques et cardinaux lancent un “Appel pour l’Eglise et pour le monde aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté” ; Appel pour l’Eglise et pour le monde aux fidèles Catholiques et aux hommes de bonne volonté.
[19] Lettre de Jeanne d’Arc aux Anglais – 22 mars 1429

Sainte Jeanne d’Arc c’est la France !

Gabriel Hanotaux de l’Académie Française écrivait en 1911 que Jeanne était venue « pour sauver le royaume de France » et elle est venue « de par Dieu » : ce sont les deux points intangibles : la mission et l’inspiration. De cette double affirmation qui est sa forteresse, rien ne l’arrachera, ni séduction, ni crainte.
Or, c’est justement sur ces deux points que va porter l’effort des juges : abolir la mission, nier l’inspiration ; établir qu’elle n’a pas été envoyée « par Dieu » vers « le Roi » ».
« Les juges vont se mettre à trois cents pour déraciner ce lys ». « Suprême passe d’armes, d’où la noble fille sortira vaincue… et triomphante. » !
« La vérité, selon Gabriel Hanotaux, est que toute l’époque fut complice de la condamnation. Tous, et surtout les clercs, puisqu’elle fut l’œuvre d’un tribunal ecclésiastique. Les uns errèrent par l’acte et la parole ; les autres par l’abstention et le silence. Le véritable mystère est là ; il faut l’accepter dans toute son ampleur. »
« Jamais, dit Thomas de Quincey, depuis la création de la terre, il n’y eut un procès comme celui-ci, si on l’exposait dans toute la beauté de la défense et dans toute la diabolique horreur de l’attaque. »

L’analyse objective des faits montre que Sainte Jeanne d’Arc et la France ne font qu’une. La France après avoir rayonné dans le monde entier est aujourd’hui enchainée et jugée depuis trop longtemps par des tribunaux sataniques. Ils ont maintenant condamné notre beau et indispensable pays à disparaitre.
Nous, clercs et laïcs, n’avons pas sauvé notre Sainte guerrière des flammes, allons nous laisser la sentence de mort tomber sur la France et à travers elle, sur toutes les nations ?
Il nous reste peu de temps pour prendre la mesure du combat qui nous attend, puisse Sainte Jeanne d’Arc, par son sacrifice et sa présence, nous éclairer et nous armer de courage.

Stéphanie Bignon

APPEL POUR L’ÉGLISE ET POUR LE MONDE

Aux fidèles Catholiques et aux hommes de bonne volonté

Veritas liberabit vos.
Jean 8:32

En ce temps de très grave crise, nous, Pasteurs de l’Église Catholique, en vertu de notre mandat, considérons comme notre devoir sacré de lancer un Appel à nos Confrères dans l’Épiscopat,au Clergé, aux Religieux, au Peuple de Dieu et à tous les hommes de bonne volonté. Cet Appel est également signé par des intellectuels, des médecins, des avocats, des journalistes et des professionnels, qui en partagent le contenu. Il est ouvert à la signaturede ceux qui voudront en partager le contenu.

Les faits ont montré que, sous prétexte de l’épidémie de Covid-19, en bien des cas les droits inaliénables des citoyens ont été violés, en limitant d’une manière disproportionnée et injustifiéeleurs libertés fondamentales, y compris l’exercice de la liberté de culte, d’expression et de mouvement. La santé publique ne doit pas et ne peut pas devenir une excuse pour bafouer les droits de millions de personnes dans le monde, et encore moins pour exonérerl’autorité civile de son devoir d’agir avec sagesse pour le bien commun; cela est d’autant plus vrai que les doutes croissent quant à l’effective contagiosité, à la dangerosité et à la résistance du virus: de nombreuses voix faisant autorité dans le mondede la science et de la médecine confirment que l’alarmisme à propos du Covid-19 amplifié par les médias ne semble absolument pas justifié.

Nous avons des raisons de croire – sur la base des données officielles relatives à l’incidence de l’épidémie, et sur celle du nombre de décès – qu’il existe des pouvoirs fort intéressés àcréer la panique parmi la population dans le seul but d’imposer de façon permanente des formes de limitation inacceptables de la liberté, de contrôle des personnes, de suivi de leurs mouvements. Ces formes de limitions liberticides sont un prélude inquiétantà la création d’un Gouvernement Mondial hors de tout contrôle.

Nous croyons aussi que dans certaines situations les mesures de confinement prises, y compris la fermeture des activités commerciales, ont conduit à une crise qui a submergé des secteursentiers de l’économie, ce qui favorise l’ingérence des puissances étrangères, avec des répercussions sociales et politiques graves. Ces formes d’ingénieriesociale doivent être empêchées par ceux qui ont la responsabilité du gouvernement, en adoptant des mesures pour protéger les citoyens, dont ils sont les représentants et pour les intérêts desquels ils ont l’obligation de s’engager. Il est également nécessaired’aider la famille, cellule de base de la société, en évitant de pénaliser déraisonnablement les personnes faibles et âgées par la séparation forcée et douloureuse de leurs proches. La criminalisation des relations personnelles et sociales doit également êtrejugée comme une partie inacceptable du projet de ceux qui favorisent l’isolement des individus afin de mieux les manipuler et les contrôler.

Nous demandons à la communauté scientifique de veiller à ce que les soins pour le Covid-19 soient promus honnêtement pour le bien commun, en évitant scrupuleusement que des intérêtsiniques influencent les choix des gouvernements et des organismes internationaux. Il n’est pas raisonnable de pénaliser des remèdes qui se sont révélés efficaces, souvent peu coûteux, uniquement parce qu’on veut donner la priorité à destraitements ou des vaccins qui ne sont pas aussi fiables mais qui garantissent aux sociétés pharmaceutiques des bénéfices bien plus importants, qui pèsent sur la santé publique. Nous rappelons également, en tant que Pasteurs, que pour les Catholiques, il est moralementinacceptable de recevoir des vaccins dans lesquels du matériau provenant de fœtus avortés est utilisé.

Nous demandons également aux Gouvernements de veiller afin d’éviter de la manière la plus rigoureuse toute forme de contrôledes personnes, à la fois par le biais de systèmes de suivi et par toute autre forme de localisation : la lutte contre le Covid-19 – aussi grave soit-il – ne doit pas être le prétexte pour approuver des projets douteux d’entités supranationales nourrissantde très forts intérêts commerciaux et politiques. En particulier, les citoyens doivent avoir la possibilité de refuser ces limitations de la liberté personnelle, sans qu’il soit imposé aucune forme de sanction à ceux qui ne veulent pas recourir aux vaccins,ni accepter des méthodes de suivi et tout autre instrument similaire. Il faut considérer également la contradiction flagrante dans laquelle se trouvent ceux qui poursuivent des politiques de réduction drastique de la population et qui se présentent en mêmetemps comme des bienfaiteurs de l’humanité sans aucune légitimité politique ou sociale. Enfin, la responsabilité politique de ceux qui représentent le peuple ne peut absolument pas être confiée à des techniciens qui vont jusqu’à revendiquer pour eux-mêmesdes formes inquiétantes d’immunité pénale.

Nous demandons instamment aux médias de s’engager activement dans uneinformation objective qui ne pénalise pas la dissidence en recourant à des formes de censure, comme cela se produit couramment sur les réseaux sociaux, dans la presse et à la télévision. L’information correcte exige qu’un espace soit accordé aux voix qui nesont pas alignées sur la pensée unique, permettant aux citoyens d’évaluer consciemment la réalité, sans être indûment influencés par des interventions partisanes. Une confrontation démocratique et honnête est le meilleur antidote au risque de voir imposéesdes formes subtiles de dictature, vraisemblablement pires que celles que notre société a vu naître et mourir dans un passé récent.

Enfin, Nous rappelons, en tant que Pasteurs responsables du Troupeau du Christ, que l’Église revendique fermement sonautonomie dans le gouvernement, dans le culte, dans la prédication. Cette autonomie et cette liberté sont un droit inhérent que le Seigneur Jésus-Christ lui a donné pour la poursuite de ses propres fins. Pour cette raison, en tant que Pasteurs, Nousrevendiquons fermement le droit de décider de manière indépendante de la célébration de la Messe et des Sacrements, tout comme nous exigeons une autonomie absolue dans les questions qui relèvent de notre juridiction immédiate, telles que les normes liturgiqueset les méthodes d’administration de la Communion et des Sacrements. L’État n’a pas le droit de s’ingérer, pour quelque raison que ce soit, dans la souveraineté de l’Église. La collaboration de l’Autorité ecclésiastique, qui n’a jamais été refusée, ne peutimpliquer de la part de l’Autorité civile des formes d’interdiction ou de limitation du culte public ou du ministère sacerdotal. Les droits de Dieu et des fidèlessont la loi suprême de l’Église à laquelle elle ne veut ni ne peut déroger. Nous demandons que les limitations à la célébration des fonctions publiques du culte soient supprimées.

Nous invitons les personnes de bonne volonté à ne pas se soustraire à leur devoir de coopérer en vue du bien commun, chacune selon son état et ses possibilités et dans l’esprit d’une sincèreCharité fraternelle. Cette coopération, souhaitée par l’Église, ne peut cependant être dissociée du respect de la Loi naturelle, ni de la garantie des libertés des individus. Les devoirs civils auxquels les citoyens sont tenus impliquent la reconnaissancepar l’État de leurs droits.

Nous sommes tous appelés à évaluer les faits actuels conformément à l’enseignement de l’Évangile. Cela implique de choisir son camp : avecle Christ, ou contre le Christ. Ne soyons pas intimidés ou effrayés par ceux qui nous font croire que nous sommes une minorité : le Bien est beaucoup plus répandu et puissant que ce que le monde veut nous faire croire. Nous nous trouvons en trainde lutter contre un ennemi invisible, qui sépare les citoyens entre eux, les enfants des parents, les petits-enfants des grands-parents, les fidèles de leurs pasteurs, les étudiants des enseignants, les clients des vendeurs. Ne permettons pas que des sièclesde civilisation chrétienne soient anéantis sous le prétexte d’un virus, en laissant s’établir une tyrannie technologique haineuse dans laquelledes personnes anonymes et sans visage peuvent décider du sort du monde en nous confinant dans une réalité virtuelle. Si tel est le plan auquel les puissants de la terre entendent nous plier, sachez que Jésus-Christ, Roi et Seigneur de l’Histoire, a promisque « les portes des Enfers ne prévaudront pas » (Mt 16, 18).

Confions à Dieu Tout-Puissant ceux qui gouvernent les nations, afin qu’ils les éclairent et les guident dans ces moments de grande crise. Qu’ils se souviennent que, tout comme le Seigneurjugera les Pasteurs pour le troupeau qui leur a été confié, de même Il jugera ceux qui détiennent le pouvoir et qui ont le devoir de préserver et de gouverner leurs peuples.

Prions avec foi le Seigneur pour qu’Il protège l’Église et le monde. Que la Très Sainte Vierge, Auxiliatrice des Chrétiens, écrase la tête de l’ancien Serpent, confonde et déroute les plansdes enfants des ténèbres.

8 Mai 2020
Vierge du Rosaire de Pompéi

Signataires: Mgr. Carlo MariaViganò, archevêque, nonce apostolique ; Cdl Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ; Cdl Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong ; Cdl Janis Pujats, évêque émérite de Riga ; Mgr Luigi Negri, archevêque émérite deFerrara-Comacchio ; Mgr Thomas Peta, archevêque métropolite d’Astana ; Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana ; Mgr Jan Pawel Lenga, archevêque émérite de Karaganda ; Mgr Rene Henry Gracida, évêque émérite de Corpus Christi; Mgr Andreas Laun,évêque auxiliaire de Salzburg

VERITAS LIBERABIT VOS © 2020

Appel

Mots spirituels

Vendredi 8 mai : De la férie

Personne ne vous ravira votre joie. Tiré de l’Evangile du jour.

Une des joies de la saison de Pâques, ce sont les fleurs ! Quiconque se promène dans la nature en ce moment, voit des centaines de fleurs des champs qui embellissent notre monde et nous font participer à la joie de Pâques ! Les amoureux des fleurs apprendront avec joie que deux fleurs se disputent l’honneur d’être la fleur typique de Pâques, le lys et la pâquerette. Le lys est, depuis toujours, l’emblème de la beauté. Jésus, dans l’Evangile, le souligne quand il le compare au roi Salomon, roi grandiose ! Regardez les lys des champs, comme ils croissent ! Ils ne peinent ni ne filent, et pourtant Salomon dans toute sa gloire ne fut pas vêtu comme l’un d’eux. Cette fleur magnifique, d’un suave parfum, commence à fleurir en mai, elle est donc un parfait symbole de Pâques, fête glorieuse et dont l’influence gagnera le monde entier ! Mais il y a aussi la bien nommée pâquerette qui a été ainsi nommé par les anciens, car même si elle fleurit toute l’année, elle pare la nature de tapis éclatants particulièrement au temps de Pâques… La pâquerette, humble fleur de pâques nous rappelle que l’immense amour de Dieu se révèle surtout aux humbles !

Dans son livre « les confessions », Saint augustin interroge toute la nature : « Parlez moi de mon Dieu… dites-moi de Lui quelque chose ! » La nature lui réponds : « C’est Lui qui nous a fait ! » Et saint augustin remarque : leur beauté était leur réponse…

Pratique : Pensons à fleurir nos chapelles, nos statues et nos calvaires, spécialement au temps pascal.

Abbé Henri Forestier